"L'IA générative a ouvert des possibilités passionnantes dans le domaine des images et des vidéos. Ses capacités de manipulation et de transformation offrent de nouvelles voies pour l'expression artistique, la création de contenu et la narration immersive. Alors que cette technologie continue d'évoluer, il est essentiel d'exploiter son pouvoir de manière responsable et de veiller à ce qu'elle ait un impact positif sur la société." Mohith Agadi
"Dans un monde où ChatGPT et d'autres applications d'IA peuvent accomplir beaucoup de tâches que les humains devaient réaliser eux-mêmes ou pour lesquelles ils devaient embaucher d'autres humains, la question de savoir comment ajouter de la valeur devient plus pertinente que jamais. ~Hendrith Vanlon Smith Jr.
"Aristote a fondé ou découvert la logique en observant le monde. ChatGPT pense logiquement. Pourquoi ? Parce qu'il remarque toute la logique dans les données de son ensemble de formation." - Stephen Wolfram
Définition : "IA générative" (Béatrice TERRIAT, médecin vasculaire, CHU Dijon) pour le groupe de travail de la SFMV, IA-VASC
L'IA générative est une technologie capable de créer du contenu nouveau (textes, images, musique, vidéos, etc.) à partir de ce qu'elle a appris en analysant des données existantes.
**L'IA générative en médecine :**
– Créer des comptes-rendus automatiques à partir d'images médicales (scanners, IRM).
– Simuler des molécules pour accélérer la découverte de médicaments.
– Générer des outils pédagogiques (ex. : schémas anatomiques ou cas cliniques fictifs pour former les étudiants)."
En résumé : L'IA générative ne se contente pas d'analyser des données : elle produit du contenu entièrement nouveau (textes, images, diagnostics suggérés, etc.) en s'appuyant sur ce qu'elle a appris, comme si elle inventait à partir d'exemples existants.
Utiliser l’IA avec parcimonie est essentiel.
Sur la question de l’utilisation de l’IA en santé, la HAS fait part, pourrait-on dire, d’un enthousiasme modéré. Certes, le collège d’experts reconnait que « les systèmes d’intelligence artificielle (IA) générative peuvent être un levier d’amélioration de la qualité dans le système de santé ». La HAS relève notamment que le médecin peut utiliser l’IA pour « transcrire des conversations captées lors de consultations », « preremplir des formulaires administratifs » ou faire « la synthèse de la littérature scientifique »
Mais le collège d’experts estime que ces outils d’IA « doivent être utilisés dans une démarche raisonnée. »
Cette préoccupation est d'autant plus importante car le contenu généré par ces outils peut « comporter des erreurs, en se fondant notamment sur des données sans vérification de leur véracité et en incluant des éléments qui n'existent pas ». Leur utilisation « peut être associée à des pratiques inappropriées, telles que la transmission d’informations confidentielles. » rappelle la HAS. « Par ailleurs, les systèmes d’IA générative induisent des coûts écologiques importants » ajoute le collège d’experts.
Dans un jeu de mots que ChatGPT serait bien incapable de concevoir, la HAS recommande donc que l'usage de l’IA générative en santé se fasse « AVEC le professionnel », c’est-à-dire selon quatre lignes directrices : « Apprendre, vérifier, estimer, communiquer » (AVEC). Le médecin doit donc d’abord « apprendre » à utiliser l’IA, c’est-à-dire « s’approprier le fonctionnement et l’utilisation du système d’IA générative », en se renseignant sur les différents outils d’IA disponibles et en « choisissant un système d'IA générative cohérent avec ses besoins, pratiques et habitudes personnelles de travail ».

Ne pas dire « merci » à ChatGPT.
Le professionnel de santé doit ensuite « vérifier » qu’il fait un bon usage de l’IA, en s’assurant notamment de ne pas partager d’informations confidentielles et en vérifiant les sources utilisées parl’IA. La HAS prend ici l’exemple du traitement de la maladie d’Alzheimer : un outil d'IA qui ne serait pas à jour des dernières données scientifiques pourrait recommander à tort l’utilisation d’inhibiteurs de l'acétylcholinestérase, lesquels ne sont plus recommandés par la communauté médicale depuis 2017. En tout état de cause, le professionnel de santé doit « conserver ses compétences. » et ne pas se reposer entièrement sur l’IA, notamment car il pourrait avoir à s’en passer « si le système dysfonctionne ». Une infirmière qui utilise l’IA pour l’aider dans le tri des patients doit ainsi toujours être capable de le faire sans cette aide extérieure.
La HAS recommande également au médecin de continuellement « estimer » si l’utilisation qu’il fait del’IA est en adéquation avec ses besoins professionnels. Enfin, le professionnel de santé doit «
communiquer », avec ses confrères, ses patients mais également avec l’IA, en « partageant avec l’entité des retours critiques sur la qualité des contenus générés ». La HAS formule également des recommandations plus surprenantes, comme le fait de se passer de formules de politesse lorsqu’on communique avec l’IA, « afin de ne pas consommer de ressources énergétiques inutiles. ».
Ces recommandations de la HAS s’inscrivent dans son « projet stratégique 2025-2030 » et sa thématique phare « Numérique et IA en santé ».
La HAS indique qu’elle publiera prochainement d'autres recommandations sur l’utilisation de l’IA, à destination des établissements de santé et des patients. L’institution indique par ailleurs qu’elle évalue également la possibilité d’utiliser elle-même l’IA dans son travail d’élaboration de recommandations, notamment pour « assister le processus de revue littéraire ».
On est donc en droit de se demander si la HAS a utilisé ChatGPT pour rédiger ses recommandations sur l’IA !!!!!!!!!!!!!!!
https://www.jim.fr/viewarticle/has-publie-ses-premi%C3%A8res-recommandations-lusage-lia-2025a1000u08 / JIM

RESUME GENERATIF / ARTICLE HAS
Ce document est un guide pédagogique destiné aux professionnels du secteur sanitaire, social et médico-social pour les aider à utiliser l'intelligence artificielle générative de manière appropriée et efficace.
Introduction à l'IA générative en santé
Les systèmes d'intelligence artificielle générative sont accessibles et peuvent améliorer la qualité des soins dans le secteur de la santé.
- * L'IA générative est utilisée par les professionnels de santé et les usagers.
- * Elle peut générer divers contenus, tels que des transcriptions, des traductions et des synthèses.
- *La Haute Autorité de santé (HAS) a publié un guide pour un usage raisonné de l'IA générative.
Bonnes pratiques pour utiliser l'IA
L'utilisation de l'IA générative doit être raisonnée et encadrée par des bonnes pratiques.
- * La méthode A.V.E.C. (Apprendre, Vérifier, Estimer, Communiquer) guide les professionnels.
- *Chaque usage doit être conscient et supervisé pour garantir la qualité des soins.
- *Les professionnels doivent se former et choisir des systèmes adaptés à leurs besoins.
Apprentissage et choix des systèmes d'IA
Les professionnels doivent s'informer et choisir des systèmes d'IA générative appropriés.
- * Se renseigner sur l'IA via des sources fiables et des formations spécialisées.
- * Choisir un système en fonction de ses pratiques et habitudes de travail.
- * Privilégier les systèmes offrant un contact avec l'entité responsable pour des échanges.
Vérification de la pertinence et de la qualité
Il est crucial de vérifier la conformité et la pertinence des systèmes d'IA générative utilisés.
- * Vérifier la conformité réglementaire du système avec les exigences en vigueur.
- * S'interroger sur la pertinence de l'usage avant chaque requête.
- *Être explicite dans les requêtes et ne pas partager d'informations confidentielles.
Estimation de la qualité et des objectifs
Les professionnels doivent analyser la performance et l'adéquation des systèmes d'IA générative au fil du temps.
- * Définir des objectifs clairs avant l'utilisation d'un système d'IA générative.
- * Mettre en place un suivi des indicateurs de performance pour évaluer l'impact.
- *Analyser régulièrement les usages pour améliorer la pratique professionnelle.
Communication et échanges avec l'écosystème
La communication autour de l'usage de l'IA générative est essentielle pour améliorer les pratiques.
- * Échanger avec les patients pour renforcer la compréhension et la confiance.
- * Privilégier un soutien continu avec l'entité responsable du système d'IA.
- * Participer à des échanges avec d'autres utilisateurs pour partager des retours d'expérience.
SYNTHÈSE / NOTEBOOK KLM
Ce document est le rapport d'élaboration d'un guide produit par la Haute Autorité de santé (HAS), intitulé "Premières clefs d’usage de l’IA générative en santé – Argumentaire", adopté en octobre 2025. Le rapport décrit la méthodologie rigoureuse utilisée pour créer ce guide, destiné aux professionnels du secteur sanitaire, social et médico-social. La méthode a reposé sur une analyse critique de la littérature scientifique, des entretiens menés auprès d'acteurs de l'écosystème (avec industriels et professionnels de santé), et une phase de relecture ciblée par des experts. L'objectif principal était d'établir des recommandations pratiques et simples pour encadrer le usage approprié de l'intelligence artificielle générative en santé, compte tenu des opportunités et des risques identifiés dans ce domaine en pleine construction. Les résultats de cette démarche ont souligné le besoin d'un cadre de confiance et d'outils pédagogiques pour accompagner les professionnels non-experts dans l'adoption pertinente de ces technologies.

Commentaire
Tout d'abord, ne pas se focaliser uniquement sur ChatGPT. C'était la première IA générative mais c'est tout. En médecine, si on veut de la recherche scientifique, préférer PERPLEXITY IA, qui a l'immense avantage de citer toutes ses références, faisant une bibliographie accessible immédiatement, ce qui évite les erreurs "médicales", les "hallucinations de l'IA". Faites des demandes très précises (le PROMPT). L'IA en médecine ne se résume pas à l'IA générative , elle apporte de nombreuses autres indications en médecine, notamment en imagerie, dans la recherche, etc. Ce qu'on attend avec l'IA "médicale", c'est une médecine personnalisée, une médecine prédictive, une "médecine augmentée". L'IA en médecine et on n'insistera jamais assez , c'est un OUTIL. et donc à utiliser comme un OUTIL.
Une autre définition importante : Machine learning (apprentissage automatique) (Béatrice TERRIAT, médecin vasculaire, CHU DIJON) pour le groupe de travail de la SFMV, IA-VASC
La machine learning (ou "apprentissage automatique" en français) est une branche de l'intelligence artificielle qui permet aux machines d'apprendre à partir de données, sans être explicitement programmées pour chaque tâche.
**En pratique :**
– Un algorithme analyse des données (textes, images, chiffres, etc.).
– Il identifie des modèles ou des règles dans ces données.
– Il utilise ces apprentissages pour faire des prédictions ou prendre des décisions sur de nouvelles données.
**Exemples :**
- Détecter automatiquement des anévrismes ou sténoses sur des images (scanner/IRM).
- Prédire les risques d'AVC ou de complications postopératoires à partir de données patients.
- Personnaliser les traitements (médicaments, chirurgie) pour une prise en charge optimale.
En résumé, la machine learning permet aux ordinateurs de s'améliorer avec l'expérience, comme un humain qui apprend de ses erreurs.
A SUIVRE.......
REFERENCES
HAS, en libre accès
https://www.has-sante.fr/jcms/p_3703115/fr/premieres-clefs-d-usage-de-l-ia-generative-en-sante
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2025-10/dir2/premieres_clefs_dusage_de_lia_generative_en_sante_-_guide.pdf
https://environnementsantepolitique.fr/2025/10/31/la-has-recommande-aux-medecins-de-sapproprier-les-outils-dia-dans-leur-pratique-mais-de-les-utiliser-dans-une-demarche-raisonnee/
Copyright : Dr Jean-Pierre Laroche / 2025

