« En apprenant, vous enseignerez, et en enseignant, vous apprendrez. » Phil Collins
IHME-CHAIN Collaborators. Effects of education on adult mortality: a global systematic review and meta-analysis.
Effets de l'éducation sur la mortalité des adultes : une revue systématique mondiale et une méta-analyse
https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(23)00306-7/fulltext
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"Il existe un engagement considérable de la part des organisations nationales et internationales pour réduire la mortalité prématurée et augmenter l'espérance de vie en bonne santé,et, bien que l’éducation ne soit pas la seule stratégie possible pour améliorer la santé et réduire les inégalités, elle constitue une stratégie clé dans les efforts concertés en faveur de sociétés plus saines et plus équitables. Cependant, il est important de noter que des disparités croissantes en matière d’espérance de vie en matière d’éducation ont été observées dans des contextes à revenus élevés où le niveau d’instruction augmente déjà. Ces disparités se retrouvent dans nos analyses par cohorte de naissance et dans les études existantes. Bien qu’il y ait des avantages à accroître le niveau d’éducation de l’ensemble des populations, il est important d’appliquer le principe de l’universalisme proportionné. aux investissements dans l’éducation pour lutter contre les inégalités de santé existantes et croissantes.
L'éducation réduit la mortalité, c'est logique
Grâce à l'éducation on un travail, une protection sociale et une assurance santé.
Donc l'espérance de vie est augmentée.
Tout cela correspond à ce que l'on appelle la PREVENTION PRIMORDIALE. Celle-ci concerne les 1000 premiers de la vie , il faufrait l'amplifier au 5000 premiers jours de la vie afin d'avoir sur la santé physique la santé sociale une action optimale.
La prévention primordiale désigne les mesures prises pour modifier les déterminants de la santé et ainsi inhiber l’établissement de facteurs environnementaux, économiques, sociaux, comportementaux, ou culturels qui augmentent l’incidence de la maladie.
Elle touche aux déterminants sociaux plutôt que de modifier les facteurs de risque chez l’individu, ce que la prévention primaire se donne comme objectif. Ainsi, l’interdiction de l’alcool dans certains pays représente une mesure de prévention primordiale, mais les campagnes contre la conduite en état d’ébriété sont un exemple de prévention primaire.
On peut citer d’autres exemples de la prévention primordiale, tels que l’amélioration de l’hygiène (pour empêcher l’exposition aux agents infectieux), le développement de communautés saines, la promotion d’un mode de vie sain à un jeune âge (par ex. les programmes de nutrition prénatale et de développement du jeune enfant) ou les stratégies écoénergétiques. L’article de Starfield et al. en donne d’autres exemples..
Ainsi, pour prévenir le diabète on aurait pu avoir recours à des programmes de conditionnement physique subventionnés au centre sportif, qui rendraient l’activité physique plus abordable et feraient en sorte que l’exercice devienne une activité normale pour les femmes et les femmes
. Étant donné que ces programmes sont à l’échelle de la population, la prévention primordiale entretient un rapport conceptuel avec la santé des populations et la promotion de la santé, mais les cliniciens ont aussi un rôle à jouer, en attirant l’attention sur les problèmes et en promulguant des mesures axées sur leurs déterminants.
https://phprimer.afmc.ca/fr/partie-i/chapitre-4/
A LIRE
Un rapport révèle que chaque année d'études réduit le risque de mortalité de 2 %, à propos de l'article sus-cité
Une nouvelle étude a révélé le lien entre la mortalité et l'éducation, en comparant l'absence d'éducation au tabagisme ou à la consommation d'alcool.
Selon un nouveau rapport, chaque année d'études peut réduire le risque de mortalité de près de 2 %.
Ne pas avoir fait d'études est ainsi aussi mauvais pour la santé que de boire trop d'alcool ou de fumer 10 cigarettes par an pendant 10 ans.
C'est ce qui ressort d'une méta analyse visant à quantifier la relation entre l'éducation et la mortalité. L'analyse porte sur 603 études réalisées dans le monde entier.
"En augmentant le nombre d'années de scolarisation dans le monde, nous pouvons contribuer à contrecarrer les disparités croissantes en matière de mortalité", affirment les auteurs.
L'étude a été financée par le Conseil norvégien de la recherche et la Fondation Bill & Melinda Gates.
https://fr.euronews.com/next/2024/01/25/un-rapport-revele-que-chaque-annee-detudes-reduit-le-risque-de-mortalite-de-2#:~:text=Les%20personnes%20ayant%20termin%C3%A9%20l,de%20mortalit%C3%A9%20inf%C3%A9rieur%20de%2025%20%25%20.
"Plus d’éducation conduit à un meilleur emploi et à des revenus plus élevés, à un meilleur accès aux soins de santé et nous aide à prendre soin de notre propre santé."
- "Terminer l’école primaire réduit le risque de mourir de 13 pour cent par rapport à l’absence de scolarité.
- Avoir un diplôme d'études secondaires réduit le risque de décès de 25 pour cent par rapport à ceux qui ne vont pas à l'école.
- 18 années d'éducation réduisent le risque de décès de 34 pour cent, ce qui est comparable à une alimentation saine.
- Ne pas aller à l’école est aussi mauvais pour la santé que de boire cinq verres d’alcool ou plus par jour ou de fumer 10 cigarettes par jour pendant 10 ans.
« L'éducation est importante en soi, non seulement en raison de ses bienfaits sur la santé, mais le fait de pouvoir désormais quantifier l'ampleur de ces bienfaits constitue une avancée significative », a déclaré le Dr Terje Andreas Eikemo
Même avantage pour tous les pays
Les chercheurs n’ont trouvé aucune différence significative dans les effets de l’éducation entre les pays ayant atteint des stades de développement différents. Cela signifie qu’un plus grand nombre d’années d’éducation est tout aussi efficace dans les pays riches que dans les pays pauvres.
« Nous devons augmenter les investissements sociaux pour permettre l’accès à une éducation de meilleure qualité et plus étendue dans le monde entier afin de mettre fin aux inégalités persistantes qui coûtent des vies », a déclaré Balaj.
« Combler le fossé éducatif signifie réduire l'écart de mortalité, et nous devons interrompre le cycle de la pauvreté et des décès évitables avec l'aide d'un engagement international », a déclaré Claire Henson, co-auteure principale et chercheuse à l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME). ) à la Faculté de médecine de l'Université de Washington. « Afin de réduire les inégalités en matière de mortalité, il est important d'investir dans des domaines qui favorisent les opportunités d'accès à l'éducation. Cela peut avoir un effet positif sur la santé de la population dans tous les pays."