Le souci de l'autre !


"L’altérité est un concept appartenant au champ philosophique, qui a fait retour dans les sciences humaines, comme dans la conception des « métiers de la relation », c’est-à-dire des métiers de l’enseignement, de l’éducation, de la formation, et du soin. Il y est question de la place de l’autre dans l’action professionnelle, d’une intersubjectivité où sont postulées en présence deux subjectivités prises dans un contexte institutionnel."Mireille Cifali

.........."Parmi les sciences humaines, qui sont qualifiées de « sciences de l’altérité » (De Certeau, 1987) sont concernées : la psychanalyse ; la psychologie clinique ; la sociologie clinique ; la psychosociologie clinique ; et aussi l’anthropologie, l’ethnologie, l’histoire, la philosophie, l’éthique, quand les auteurs se rattachent à des postulats épistémologiques proches d’une « clinique » (Foucault, 1993). Ce sont des sciences qui toutes tentent d’appréhender l’étrangeté .....

https://www.cairn.info/dictionnaire-des-concepts-de-la-professionnalisati--9782804188429-page-25.htm

" L’altérité n’est ni l’empathie ni le respect, c’est le constat que l’autre est différent et aussi involontairement lui-même que l’on est soi-même." Jaen Louis Lascoux



Le point de départ  : Emmanuel Levinas
 
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@NicMatyjasik


Le point de chute : est-ce que les médecins en 2023 ont encore le souci de l'autre ? 

Une bonne  et grande partie OUI  ++++

Une autre partie NON : le "je ne prend pas de nouveaux patients " est intolérable, on peut l'assimiler, au" NON ASSISTANCE DE PERSONNES EN DANGER !". 
 
C'est la DESHUMANISATION horrible de la  médecine.

Quand je retrouve dans ma salle d'attente des personnes âgées désemparées, que je suis habituellement tous les ans ou plus, et qui sont dans un état de détresse parce qu'aucun médecin ne veut renouveler leur ordonnance alors qu'ils sont diabétiquse, coronariens etc,le "souci de l'autre" est alors absent et c'est catastrophique. La phrase est longue....comme le soupir des patients.
 
Certains ont conctacté six , voire dix cabinets de MG, avec toujours la même réponse "on ne prend plus de nouveaux patients"........une mise en garde lapidaire qui fait mal au patient et à la médecine.
 
Attitude désolante, qui fait honte à la Médecine, à ma médecine.

Le sens de l'altérité (reconnaître l'autre et non pas l'écarter)  a perdu toute sa signification pour certains médecins; quant à l'empathie et la compassion et j'en passe et des meilleurs....de sortie .
 
Reste l'éthique, on l'espère....encore ......

Il faut se réveiller et revenir à une Médecine Humaine, faite d'HUAMNITUDE, l'autre n'est pas une chose, ni un  objet, l'autre quand il a besoin d'un médecin doit être VU et non ECONDUIT !
 
Mais si on exerce une médecine type prestataire de service, il fallait choisir un autre métier.

La Médecine c'est la
rencontre entre des individus qui se parlent, qui échangent, qui se respectent, qui s'écoutent.

Cette perte de l'altérité en médecine entraîne un stress "psycho-social" des patients qui deviennent inquiets. Ne pas avoir de médecin cela entraîne un recours aus médécines parallèles à risque et à tout et n'importe quoi.

Heureusement les pharmaciens assurent et conseillent les patients, merci à à elles et à eux, vous êtes  un chainon majeur de notre systéme de santé.

Merci aussi aux infirmières et aux infirmiers, votre pésence auprès des patients est très importante et merci à tous les personnels de santé sans lesquels on serait dans le  gouffre de la désillusion.
 
Quant aux futurs médecins robots humanoïdes auront ils plus d'altérité , ce sera fonction de ce qu'ils auront appris....mais tout s'apprend........n'est-il pas ? 

L’autre

L’autre, femme ou homme, de la même espèce que moi, et pourtant différent, comment le regarder ? Comment me comporter face à lui ?

Si je vois en lui un ennemi qui me menace, qui me fait peur, je ne songe qu’à me défendre contre lui, et pour mieux me défendre, à l’attaquer. C’est cela le racisme.

Si je vois en lui un obstacle qui gêne ma progression, je ne cherche qu’à le dépasser, à l’éliminer. C’est cela la compétition qui transforme la vie de chacun en une suite de batailles parfois gagnées, en guerre toujours perdue.

Pour être réaliste, je dois voir en l’autre une source qui contribuera à ma propre construction.
 
Car je suis les liens que je tisse ; me priver d’échanges c’est m’appauvrir. Le comprendre c’est participer à l’Humanitude.
 
Albert Jacquard

 "Respecter autrui, c'est le considérer comme une partie de soi, ce qui correspond à une évidence si l'on accepte la définition : « Je suis les liens que je tisse avec d'autres. » Albert Jacquard

"Notre monde n'a pas besoin d'âmes tièdes. Il a besoin de cœurs brûlants"" Albert Camus,

AnnexeALTE
 
https://web.archive.org/web/20210124064611id_/https://journals.openedition.org/rechercheseducations/563

Hannah Arendt :  'Il n'a jamais fait de doute pour personne que la vérité et la politique sont en assez mauvais termes, et nul, autant que je sache, n'a jamais compté la bonne foi au nombre des vertus politiques. Les mensonges ont toujours été considérés comme des outils nécessaires et légitimes, non seulement du métier de politicien et de démagogue, mais aussi de celui d'homme d'Etat.'