"La suggestion consiste à faire dans l'esprit des autres une petite incision où l'on met une idée à soi." Victor Hugo
“Notre cerveau est une éponge qui s’imbibe de suggestions " Francis Picabia
C. Del Giudice, G. Mahe, F. Thony et al., Venous recanalisation in the setting of postthrombotic syndrome: An expert consensus from the French Society of Vascular Medicine (SFMV) and the French Society of Cardiovascular Imaging and Interventional Radiology (SFICV),
Recanalisation veineuse dans le cadre d'un syndrome post-thrombotique : consensus d'experts de la Société Française de Médecine Vasculaire (SFMV) et de la Société Française d'Imagerie Cardiovasculaire et de Radiologie Interventionnelle (SFICV)
JMV—Journal de Médecine Vasculaire
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2542451324001329
Très beau travail à lire
Plusieurs aspects de la prise en charge du syndrome post-thrombotique (SPT) font encore l'objet de débats, ou ne sont pas encore abordés dans les recommandations internationales. L'objectif de ce consensus d'experts de la Société Française de Médecine Vasculaire (SFMV) et de la Société Française d'Imagerie Cardiovasculaire (SFICV) était de définir les principaux éléments diagnostiques et thérapeutiques de ce syndrome, et d'élaborer une proposition de prise en charge préopératoire, procédurale et de suivi. Dans ce consensus, les points suivants ont été abordés : diagnostic clinique et échographique ; bilan pré-procédural ; indications et contre-indications à la recanalisation veineuse ; procédures ; comptes rendus cliniques et échographiques duplex ; suivi ; traitement au long cours ; prise en charge de l'incompétence de la grande veine saphène ; traitement anticoagulant et antiplaquettaire après stenting veineux.
Comité de pilotage et de notation des experts
Trente experts, issus de 13 centres répartis sur l'ensemble du territoire français, ont participé au comité de pilotage. Les participants ont été sélectionnés dans des centres ayant une prise en charge à haut volume de patients PTS.
Tous les participants étaient :
* soit impliqué dans la prise en charge multidisciplinaire du SPT ;
* ou avait au moins cinq ans d’expérience dans la prise en charge de patients atteints de SSPT ;
*ou publié sur ce sujet ;
* ou pour les radiologues interventionnels ayant traité au moins 50 patients atteints de PTS par approche endovasculaire.
Le comité de pilotage était composé de 7 radiologues interventionnels et de 8 médecins vasculaires. Ce comité avait pour tâche de réaliser une revue de la littérature, de créer des questionnaires en ligne sur les problèmes identifiés concernant la prise en charge du syndrome de stress post-traumatique. Le comité de notation était composé de 30 experts, dont des médecins vasculaires et des radiologues interventionnels, afin de noter les propositions selon une méthode Delphi. Les membres du comité de pilotage n'étaient pas autorisés à participer au groupe de notation et d'évaluation.
Organigramme du processus Delphi.
1. Nous recommandons que le PTS soit évalué sur la jambe affectée par la TVP et pas avant que 6 mois se soient écoulés depuis cet événement.
Consensus des experts Delphi : 95 % d'accord
2. Nous suggérons que deux évaluations distinctes soient réalisées avant la recanalisation veineuse dans le contexte du syndrome de stress post-traumatique.
Consensus des experts Delphi : 91 % d'accord
3. Nous recommandons de réaliser, dans les deux jambes, une recherche systématique de signes cliniques et échographiques d'une insuffisance veineuse associée, avec comparaison de ces signes.
Importance majeure de la vicariance
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
4. Nous recommandons de rechercher la présence d’une claudication veineuse.
Consensus des experts Delphi : 93 % d'accord
La présence de varices pelviennes ou abdominales peut être associée au syndrome de stress post-traumatique et peut faciliter le diagnostic.
5. Nous recommandons de vérifier la présence de varices abdominales ou pelviennes, ou de veines collatérales de la paroi abdominale.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
6. Nous recommandons d’exclure la présence d’une maladie neurologique concomitante en utilisant le score DN 4.
Consensus des experts Delphi : 95 % d'accord
7. Nous recommandons d’évaluer la qualité de vie des patients à l’aide du score générique de qualité de vie SF36 ou des scores VEINES – QOL ou CIVIQ-20 spécifiques à la maladie veineuse.
Consensus des experts Delphi : 97 % d'accord
8. Nous suggérons que le dépistage préopératoire de la thrombophilie ne soit pas obligatoire pour le traitement endovasculaire du syndrome de stress post-traumatique. Si un dépistage de la thrombophilie est envisagé, il doit être réalisé conformément aux directives spécifiques.
Consensus des experts Delphi : 80 % d'accord
9. Nous suggérons que la présence d’une thrombophilie héréditaire ne constitue pas une contre-indication au traitement endovasculaire du PTS, étant donné l’absence de données disponibles suggérant un risque accru.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
10. Chez les patients atteints de thrombophilie acquise (comme chez les patients atteints du syndrome des anticorps antiphospholipides [SLAP]), l'indication du traitement endovasculaire doit être fondée sur une évaluation multidisciplinaire.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
11. À la fin du traitement anticoagulant et au moins 6 mois après le diagnostic de TVP, une DUS doit être réalisée pour évaluer les modifications morphologiques post-thrombotiques chroniques (caillots résiduels/obstruction) et/ou les altérations hémodynamiques post-thrombotiques (sténose, reflux, collatérales).
Vicariance ++++
Je rajoute écho Doppler des artères des MI systématique
Consensus des experts Delphi : 96,6 % d'accord
12. Nous recommandons de réaliser une évaluation DUS comparative bilatérale des membres inférieurs et des segments ilio-caves, y compris une évaluation systématique de l'insuffisance veineuse/du reflux bilatéral.
Consensus des experts Delphi : 96 % d'accord
13. Avant le traitement veineux endovasculaire, nous suggérons de réaliser une imagerie en coupe transversale.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord.
14. Avant le traitement veineux endovasculaire, nous suggérons de réaliser une imagerie transversale par veino (phlébo) scanner direct.
Consensus des experts Delphi : 83 % d'accord
15. Lorsqu'on envisage un traitement endovasculaire veineux pour le PTS, nous suggérons une veinoscanner utilisant soit la technique directe, avec injection bipède de produit de contraste dilué dans les veines du dos du pied, soit la technique indirecte, par injection de produit de contraste dans une veine périphérique du membre supérieur et acquisition différée.
Consensus des experts Delphi : 83 % d'accord
16. Nous suggérons de NE PAS réaliser de phlébographie par injection pédieuse d’un produit de contraste au début d’une intervention veineuse percutanée.
Consensus des experts Delphi : 91,7 % d'accord
17. Nous recommandons d'envisager et d'évaluer la recanalisation veineuse uniquement chez les patients présentant un syndrome de stress post-traumatique modéré à sévère (score de Villalta ≥ 10).
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
18. Nous suggérons que le traitement veineux endovasculaire peut être envisagé pour les patients présentant des symptômes légers de PTS (score de Villalta 5 à 9) si le PTS a un impact substantiel sur leur qualité de vie, ou pour la prévention des ulcères veineux récurrents liés au PTS, ou en cas de nécessité d'accès veineux.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
19. Nous recommandons qu’une indication de traitement soit envisagée en cas de SSPT symptomatique avec occlusion iliaque.
Consensus des experts Delphi : 82,6 % d'accord
20. Nous suggérons qu’une thrombose de la veine iliaque s’étendant à la veine cave ne doit pas être considérée comme une contre-indication à la recanalisation veineuse.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
21. Nous suggérons que l'absence de visualisation d'une veine occluse (ou agénésie ), au niveau iliaque ou cave, ne doit pas être considérée comme une contre-indication à la recanalisation après une évaluation multidisciplinaire prenant en compte à la fois les aspects cliniques et anatomiques.
Consensus des experts Delphi : 86,9 % d'accord
22. Nous suggérons que l'extension de la maladie veineuse (c'est-à-dire la thrombose) sous le ligament inguinal devrait inciter à la prudence quant à l'indication du traitement endovasculaire et que cela devrait être soutenu par un bilan pré-procédural rigoureux avec évaluation de l'afflux dans le futur stent.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
23. Nous suggérons que la présence d'une atrésie ou d'une agénésie de la VCI ne constitue pas une contre-indication au traitement veineux endovasculaire sous réserve d'une évaluation multidisciplinaire prenant en compte à la fois les aspects anatomiques et cliniques.
Consensus des experts Delphi : 95,6 % d'accord
24. Nous suggérons que la présence d'anomalies congénitales, telles qu'une duplication de la VCI, une VCI gauche ou un drainage anormal de la VCI dans la veine azygos, ne doit pas être considérée comme une contre-indication à la recanalisation, sous réserve d'une évaluation multidisciplinaire prenant en compte à la fois les aspects anatomiques et cliniques.
Consensus des experts Delphi : 95,6 % d'accord
25. Nous suggérons qu'un filtre IVC occlus ou perméable ne soit pas considéré comme une contre-indication à la recanalisation de la veine cave, sous réserve d'une réunion d'équipe multidisciplinaire.
Consensus des experts Delphi : 86,9 % d'accord
26. Nous suggérons qu'une interruption chirurgicale de la VCI ne constitue pas une contre-indication à la recanalisation de la veine cave, sous réserve d'une réunion d'équipe multidisciplinaire.
Consensus des experts Delphi : 86,9 % d'accord
27. Nous suggérons que la recanalisation veineuse soit envisagée avec prudence chez les patients atteints de SAPL, compte tenu de l’absence de données pertinentes et du risque élevé de thrombose.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
28. Nous suggérons que pour les patients atteints d'un syndrome de stress post-traumatique sévère affectant leur qualité de vie, qui manifestent un SAPL stable sous traitement anticoagulant, mais pas un SAPL à haut risque (défini par une triple positivité au test, une thrombose artérielle antérieure ou une défaillance d'organe), la décision de procéder ou non à une recanalisation veineuse soit prise après une discussion multidisciplinaire (dans un centre de maladies rares).
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
29. Nous suggérons que chez les patients atteints de SAPL, le traitement anticoagulant devrait comprendre un antagoniste de la vitamine K ou une héparine de bas poids moléculaire.
Consensus des experts Delphi : 80 % d'accord
30. Nous suggérons qu’avant d’envisager une recanalisation veineuse chez un patient atteint d’un cancer solide concomitant, une évaluation multidisciplinaire soit nécessaire pour discuter des aspects liés au patient, à la procédure et aux complications possibles.
Consensus des experts Delphi : 86,6 % d'accord
31. Nous suggérons qu'avant d'envisager une recanalisation veineuse pour le PTS dans le contexte d'un cancer solide concomitant, la déficience fonctionnelle, le risque de saignement et l'espérance de vie soient évalués pour établir la faisabilité de la procédure.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
32. Nous suggérons qu’un cancer solide concomitant ne soit pas considéré comme une contre-indication absolue à la recanalisation de la veine cave ou de la veine ilio-cave.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
33. Nous suggérons une évaluation multidisciplinaire avant de proposer une recanalisation veineuse à un patient présentant un syndrome myéloprolifératif ou un cancer non solide.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
34. Nous suggérons d’évaluer le rapport bénéfice-risque, en tenant compte de l’espérance de vie du patient, du pronostic, de l’autonomie, de la déficience fonctionnelle et du risque hémorragique, avant d’envisager une recanalisation veineuse pour PTS dans le contexte d’un syndrome myéloprolifératif ou d’un cancer non solide.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
35. Nous suggérons de poursuivre le traitement anticoagulant après recanalisation veineuse pour PTS dans le contexte d'un trouble myéloprolifératif ou d'un cancer non solide.
Anticoagulation "définitive"
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
36. Nous suggérons qu'une maladie de Behçet antérieure ou une maladie inflammatoire chronique de l'intestin ne doivent pas être considérées comme une contre-indication à la recanalisation veineuse en l'absence de poussée et sous réserve d'une décision multidisciplinaire.
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
37. Nous recommandons de vérifier l'absence de grossesse chez la femme en âge de procréer, selon les recommandations de la Société Française de Radiologie, avant toute recanalisation veineuse.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
38. Nous recommandons qu’une grossesse future prévue ne soit pas considérée comme une contre-indication à la recanalisation veineuse.
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
39. Nous recommandons de conseiller aux femmes en âge de procréer d’utiliser une méthode de contraception pendant le traitement anticoagulant suivant une recanalisation veineuse.
Consensus des experts Delphi : 80 % d'accord
40. Nous recommandons que toutes les femmes traitées par recanalisation veineuse avec stenting fassent l’objet d’un suivi clinique et échographique étroit pendant la grossesse.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
41. Nous suggérons qu'un antécédent de recanalisation veineuse ne devrait pas influencer l'indication du traitement anticoagulant et le choix de l'anticoagulant en cas de grossesse future.
Pas si sûr
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
42. Nous suggérons que chez les femmes ayant déjà subi une recanalisation veineuse, une DUS veineuse soit réalisée au début de la grossesse pour établir un profil d'imagerie de base qui peut être utile en cas de suspicion de TVP.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
43. Nous suggérons que le point d’accès pour la recanalisation veineuse soit situé dans un segment veineux sain.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
44. Nous suggérons que l’accès à la veine soit assuré sous repérage échographie
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
La longueur totale de la lésion cible doit être dilatée jusqu'au diamètre nominal du stent prévu.
45. Nous suggérons que pour la recanalisation veineuse, la veine cible soit prédilatée jusqu'au diamètre du stent envisagé.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
46. Nous suggérons que le stent couvre toutes les lésions cibles.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
47. Nous suggérons que le stent couvre toutes les lésions cibles, s’étendant d’une zone veineuse saine à une autre.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
48. Nous suggérons que si la lésion s'étend à la veine iliaque commune, le stent doit couvrir la zone malade sans atteindre la paroi opposée de la VCI ou obstruer la veine iliaque commune controlatérale.
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
49. Nous suggérons que si la lésion s'étend à la veine fémorale commune, le stent soit étendu de manière à couvrir toute la zone malade sans atteindre la paroi opposée de la VCI ou obstruer la veine iliaque commune controlatérale.
Consensus des experts Delphi : 91,6 % d'accord
50. Dans le contexte d'une maladie de bifurcation cave s'étendant aux veines iliaques communes bilatérales, nous suggérons d'utiliser la technique de confluence (tour Eiffel).
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
51. Nous suggérons d'utiliser un stent flexible en Nitinol.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
52. Nous suggérons que si une recanalisation veineuse est prévue, le patient soit d'abord vu par le radiologue interventionnel, en ambulatoire.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
53. Nous suggérons qu'une consultation pré-interventionnelle avec l'anesthésiste soit planifiée avec le patient au moins 48 heures avant la procédure de recanalisation veineuse prévue.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
54. Nous suggérons que pour les patients présentant une occlusion veineuse chronique nécessitant une procédure de pose de stent prolongée, celle-ci soit réalisée sous anesthésie générale ou sédation selon le centre.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
55. Nous suggérons que les soins habituels concernant la prophylaxie antibiotique soient adaptés aux patients porteurs d'une prothèse valvulaire cardiaque, y compris ceux ayant subi une TAVI, ainsi qu'aux patients ayant déjà souffert d'endocardite ou atteints de cardiomyopathie congénitale.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
56. Dans la phase préopératoire d’une procédure de recanalisation veineuse planifiée, nous suggérons le respect des protocoles préopératoires de gestion des anticoagulants.
Consensus des experts Delphi : 93 % d'accord
57. Nous suggérons l’utilisation d’une anticoagulation perprocédurale lors de la recanalisation veineuse endovasculaire.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
58. Nous suggérons l'administration d'un bolus initial de 5 000 UI ou d'une dose de 50 UI/kg ajustée en fonction du poids d'héparine non fractionnée pendant la recanalisation veineuse endovasculaire.
Consensus des experts Delphi : 91,7 % d'accord
59. Nous suggérons une déambulation précoce après une recanalisation veineuse endovasculaire.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
60. Nous recommandons de signaler les événements indésirables conformément aux directives émises par la Société européenne de radiologie cardiovasculaire et interventionnelle (CIRSE) et la Société de radiologie interventionnelle (SIR).
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
61. Nous suggérons que l’évaluation clinique des patients présentant une occlusion veineuse chronique comprenne la détermination du score de Villalta et une évaluation de la qualité de vie.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
62. Nous suggérons que le rapport de la procédure pour les patients présentant une occlusion veineuse chronique inclue la localisation et l’étendue des lésions veineuses chroniques.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
63. Nous suggérons que le rapport d’intervention pour les patients présentant une occlusion veineuse chronique inclue les principaux éléments de la procédure (accès veineux, nombre de stents, type de stent et résultats hémodynamiques).
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
64. Nous suggérons que le rapport opératoire pour les patients présentant une occlusion veineuse chronique inclue le traitement postopératoire proposé.
Consensus des experts Delphi : 80 % d'accord
65. Après une recanalisation veineuse, nous recommandons une évaluation clinique post-interventionnelle complète et des examens DUS répétés au cours de la première année suivant cette intervention.
Consensus des experts Delphi : 96 % d'accord
66. Nous suggérons d’effectuer une évaluation clinique, y compris la détermination du score de Villalta et des évaluations de la qualité de vie, lors de la visite de suivi de 6 mois.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
67. Nous suggérons que lors du suivi des patients, des données DUS soient collectées.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
68. Nous suggérons que lors du suivi des patients, des données sur le traitement soient collectées.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
69. Un DUS le lendemain de l'intervention.
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
70. Un DUS au suivi d'un mois.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
71. Un DUS au suivi à 3 mois.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
72. Une DUS au suivi après 1 an.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
73. Un suivi DHS exhaustif et répété au cours de la première année.
Consensus des experts Delphi : 95,7 % d'accord
74. Réalisation urgente d'une DUS en cas de suspicion de thrombose aiguë ou de récidive des symptômes du syndrome de stress post-traumatique.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
75. Répéter les mêmes évaluations (score de Villalta, questionnaires de qualité de vie) et examens (mesures, photos) avant et après le traitement à chaque évaluation clinique programmée à partir du 6e mois.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
76. Une évaluation du traitement administré (traitement antiplaquettaire, traitement anticoagulant, bas de contention) et une évaluation des complications associées, de la tolérance et de l’observance du traitement à chaque visite de contrôle clinique.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
77. Une DUS comprenant une évaluation détaillée des réseaux veineux superficiels et profonds, des collatérales, une évaluation hémodynamique intrastent et une évaluation du reflux profond et superficiel.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
78. Un DUS évaluant le site du stent, y compris le diamètre de la veine, le remplissage et la qualité du flux, avec une attention particulière aux extrémités du stent.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
79. Une DUS en cas de thrombose, évaluant la localisation, l'âge et le diamètre du caillot sous compression, et recherchant des explications morphologiques ou hémodynamiques à la thrombose. Nous suggérons d'orienter le patient vers un centre expert en cas de nouvelle thrombose ou de récidive des symptômes.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
80. Nous suggérons que l’échographie endoscopique soit l’examen de première intention pour le suivi des stents veineux.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
81. Nous suggérons qu'en présence d'une suspicion d'occlusion de stent basée sur l'EED, une veinoscopie CT (avec injection directe ou indirecte de produit de contraste) soit réalisée pour confirmer l'occlusion, sa cause et l'étendue de la thrombose, et également pour planifier un traitement ultérieur.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
82. Pour surveiller la perméabilité après une angioplastie ou la pose d'un stent, nous suggérons que des veinogrammes CT post-interventionnels à des intervalles à long terme (à 3, 5 et 10 ans) soient envisagés afin de vérifier la fracture du stent et le développement de calcifications endoluminales.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
83. En cas de mauvais résultats hémodynamiques ou de récidive (sous forme de thrombose ou de resténose), nous suggérons une nouvelle intervention endovasculaire afin d'améliorer les résultats à moyen et long terme.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
84. En cas de resténose veineuse intra-stent, nous suggérons de réaliser une veinoscanner, en association avec une DUS, avant de planifier toute nouvelle intervention.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
85. En cas de thrombose aiguë intra-stent, nous suggérons un traitement pharmaco-mécanique dans les 4 semaines suivant la thrombose.
Consensus des experts Delphi : 86,9 % d'accord
86. En cas de thrombose du stent, nous suggérons une évaluation multidisciplinaire de la durée du traitement anticoagulant.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
87. Nous suggérons le port de bas de contention pour les mollets pendant 6 mois après l’intervention pendant au moins 80 % de la journée.
Consensus des experts Delphi : 96,7 % d'accord
88. Nous suggérons de continuer à porter des bas de contention au mollet au-delà de 6 mois après l’intervention si des signes d’insuffisance veineuse sont présents.
Consensus des experts Delphi : 93,3 % d'accord
89. Nous suggérons que dans le contexte d’une insuffisance veineuse superficielle associée à un PTS, à condition qu’une recanalisation veineuse soit réalisée en premier, le traitement de l’insuffisance veineuse ne soit pas contre-indiqué dans les segments de circulation veineuse non irriguante avec reflux dans les zones présentant des signes cutanés d’insuffisance veineuse chronique (CEAP 4 et plus), à condition que « l’afflux » de la veine désobstruée ne soit pas altéré.
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
90. Nous recommandons de prescrire un traitement anticoagulant après la pose d'un stent veineux pour le syndrome de stress post-traumatique.
Consensus des experts Delphi : 100 % d'accord
91. Nous suggérons de prescrire un traitement anticoagulant avec soit de l'héparine de bas poids moléculaire, de la warfarine ou un inhibiteur direct du facteur Xa après la pose d'un stent veineux pour le syndrome de stress post-traumatique.
Consensus des experts Delphi : 83,3 % d'accord
92. Nous suggérons qu'après la pose d'un stent veineux, si un anticoagulant oral direct est utilisé, de prescrire soit du rivaroxaban 20 mg/jour, soit de l'apixaban 5 mg deux fois par jour, sans dose de charge, que le patient ait reçu ou non un traitement anticoagulant avant l'intervention.
Consensus des experts Delphi : 82,6 % d'accord
93. Nous suggérons que la durée du traitement anticoagulant soit évaluée en fonction des caractéristiques du patient, sous réserve d'une bonne perméabilité du stent.
Consensus des experts Delphi : 90 % d'accord
94. Nous suggérons un traitement anticoagulant à long terme pour les patients traités par stenting veineux et présentant une TVP récurrente.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
95. Nous suggérons une évaluation multidisciplinaire pour déterminer la durée du traitement anticoagulant chez les patients traités par stenting après une première TVP non provoquée.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
96. Nous suggérons l'utilisation d'un traitement antiplaquettaire en plus des anticoagulants après la pose d'un stent veineux.
Consensus des experts Delphi : 95,7 % d'accord
97. Nous suggérons l’utilisation d’aspirine 75–100 mg/jour ou de clopidogrel 75 mg/jour après la pose d’un stent veineux.
Consensus des experts Delphi : 82,6 % d'accord
98. Nous suggérons que le traitement antiplaquettaire soit prescrit pendant au moins 1 mois après la pose d'un stent veineux.
Consensus des experts Delphi : 91,3 % d'accord
99. Nous suggérons de prendre en compte le risque de saignement au moment de décider s’il faut ou non prolonger le traitement antiplaquettaire au-delà d’un mois après la pose d’un stent veineux.
Consensus des experts Delphi : 86,7 % d'accord
100. Nous suggérons de ne pas poursuivre le traitement antiplaquettaire au-delà de 12 mois après la pose d'un stent veineux.
Consensus des experts Delphi : 80 % d'accord
Conclusion
Ce consensus d'experts fournit des orientations pour la recanalisation veineuse dans le cadre du syndrome de stress post-traumatique en pratique clinique. Des études de haute qualité restent à mener pour améliorer la gestion du traitement du syndrome de stress post-traumatique.
Commentaire dans le texte et ci dessous
Nécessité absolue de confier les patients à un centre "EXPERT" en matière de recanalisation veineuse post thrombotique+++
Echo Doppler la veille de la recanalisation et le lendemain avec repérage de toutes les collatérales vicariantes qui "s'éteignent" en post revascularisation "réussie
Pour la durée de l'anticoagulation post recanlisation il faut tenir compte de l'existence d'un facteur déclenchant ou de son absence. Pas de facteur déclencant + bilan étiologique exhaustif négatif = AOD au long cours en l'absence de contre indication, hémorrgique et ou rénale
Dans la VRAIE VIE les traitements médicaux post recanalisation sont hétéroclites : HBPM, FONDAPRINUX, ANTI PLAQUETTAIRE, AVK, AOD, compression médicale
Grande importance d'une activité physique quotidienne
La sélection clinique des patients à revasculariser est un temps majeur
A LIRE
Prévention et Traitement du Syndrome Post-Thrombotique (F Becker)
https://medvasc.info/archives-blog/prévention-et-traitement-du-syndrome-post-thrombotique-en-exclusivité-en-français?highlight=WyJyZWNhbmFsaXNhdGlvbiJd