Au secours Hippocrate ?


Citation éternelle :  “Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, c'est la médecine.” Montesquieu
 
“Un jour viendra où le principal avantage d'apprendre la médecine sera de se protéger contre les médecins.” Jacques Ferron
 
"l’ethnologue doit «regarder très loin, vers des cultures très différentes» de la sienne et apprendre en même temps à «regarder sa propre culture de loin, comme s’il appartenait lui même à une culture différente" (L’Anthropologie face aux problèmes du monde moderne) Claude Lévi-Strauss


L'exercice actuel de la Médecine "en générale " devient de plus en plus compliquée

Compliquée par le manque de Médecins
Compliquée par le manque de lits 
Compliquée par des délais de rendez-vous de plus en plus lointains et diffiles à obtenir
Compliquée par les arrivées concomittantes de l'IA et des multiples scores en tout genre et pour n'importe quelle question clinique
Compliquée par une avalanche de nouveaux médicaments dont peu remplacent les médicaments princeps
Compliquée par une médecine millefeuille qui empile les examens inutiles
Compliquée aussi par une suinformation médicale par les réseaux sociaux, les chaines TV INFOS,  qui racontent tout et n'importe quoi
Compliquée par la sur alimentation en compléments alimantaires, ce que les patients adorent mais ils ne savent pas qu il existe des interactions avec leurs médicaments, et q'ils sont potentiellement dangereux et d'un coût excessif
Compliquée parce que la voisin  ou la cousine ont des avis différents des avis des médecins
Compliquée lorsque des médecins ne font pas l'effort de se former régulièrement
Compliquée par l'abondance excessive de recommandations médicales qui ne sont pas toujours d'accord entre elles ou qui changent deux virgules pour les actualiser
Compliquée parce que la précarité est de plus  en plus importante, que certains  patients ne se soignent plus,  et que nos patients ne se sentent plus en sécurité sanitaire, déserts médicaux obligent . Le renoncement aux soins est désormais une réalité en France !
Compliquée parce que la santé n'est  pas un dû, mais les médecins et les patients ont des droits et des devoirs à respecter

L'exercice de la médecine , c'est d'abord un patient et un médecin, le colloque sigulier.

Ce colloque devient un colloque à trois, le patient, le médecin et l'ordinateur qui trône sur le bureau du médecin.

Cet intrus vient compliquer les choses, ce pianotage incessant , de plus en plus long, qui associe des données médicales et des données contactuelles, fait oublier la clinique , l'examen clinique. 

Cet intrus empêche bon nombre de médecins d'examiner le patient "en slip " comme disait mon Maître Charles Janbon"

Cet intrus va nous apporter  (devrait nous apporter) de plus en plus des données "fantastiques", l'IA devrait accélérer et nous faciliter la tâche, mais ça , c'est en théorie......l'IA en cabinet oui, mais une IA utile qui nous apporte réellement quelque chose et non une IA gadget......

Cet intrus est un obstacle entre le patient et le médecin qu'on le veuille ou non
CS MED
 
Voici ce que devrait être une consultation pour un nouveau patient.  Il s'est rajouté à cet acte oh combien précis et difficile l'empreinte carbone, qui intrégre désormais la pertience des soins.

C'est effarant le nombre de patients qui me disent spontanément sans que je leur demande :  "on ne m'examine plus", "on ne prend plus la TA ", "on ne m'écoute plus " ,"on ne me questionne pas " , "on ne me fait plus déshabiller" etc. 
 
Comment peut-on consulter en moins de 180 secondes  ?

La consultation médicale , toute spécialité confondue doit s'achever par une décision médicale (ci dessus) , décsion qui sera la synthèse des différents paramétres cités.........

Cette décision médicale est une décision partagée entre le patient et le médecin. Mais pour aboutir à cette décision partagée il faut : EXAMINER, ECOUTER, DIALOGUER, ECHANGER, PARTAGER, avoir de la COMPASSION et de l'EMPATHHIE avec une attitude toujours ETHIQUE.
 
En qulques minutes c'est totalement impossible....IMPOSSIBLE !!!!!!!!!

De la décision médicale ...en profondeur
D'après René Amalberti
Intérêt et limites des modèles de décision médicale
Éléments d'histoire et situation actuelle

"La décision médicale a suscité de très nombreux travaux, sous des éclairages variés et selon des modèles sensiblement différents qui mettent en jeu le processus cognitif de la décision, la participation du patient et l’aide à la décision. Ce champ d’études est emblématique de l’un des
deux piliers historiques de la médecine : celui du diagnostic médical – la thérapeutique constituant le second pilier. La décision médicale se prête de fait à une littérature importante, en alliant trois caractéristiques qui contribuent à augmenter sa difficulté : le doute du décideur, l’incertitude du domaine concerné, et la relation d’asymétrie particulière qui prévaut entre les acteurs (médecin et patient)."

"Pourquoi est-il si important de prendre, auprès des patients, le temps de l’écoute et de l’explication ?
La réponse est simple : tout le monde ne dispose pas du même bagage intellectuel ou scolaire. Plus de 30 % des Français ont au mieux le certificat d’étude, 36 % ne savent pas utiliser des données simples, 58 % sont perdus dans les comparaisons de pourcentages. Ces difficultés peuvent être aggravées par des facteurs généraux comme l’émotion ressentie face à une nouvelle inquiétante, le vieillissement, la dégradation des capacités sensorielles … et plus encore par le manque d’écoute des médecins." ....et le manque de médecins, moins de médecins = mois d'écoute= moines de temps de consultation.....

"La décision partagée...

Une prise en compte croissante des préférences du patient .

La problématique de la prise de décision partagée (PDP), et plus largement du poids des préférences du patient dans la décision médicale, fait l’objet d’une abondante littérature internationale depuis les années 1980 . De fait, les bénéfices potentiels de la participation du patient à la prise de décision apparaissent multiples : amélioration de la sécurité, motivation renforcée des malades (avec une meilleure prise en charge personnelle), diminution des litiges, amélioration des résultats objectifs de santé, amélioration du ratio coût/efficacité…

Mais en pratique, la notion de décision partagée recouvre un continuum de postures d’information et de prise en compte des préférences du patient par le médecin. Même si le terme « prise de décision partagée » est le plus fréquemment utilisé, la réalité de la clinique est donc plutôt celle d’un processus de décision plus ou moins négocié. Ainsi, une égalité d’information entre médecin et patient sur le diagnostic et ses conséquences médicales est souvent considérée comme une condition préalable à l’installation d’une discussion équilibrée sur l’objectif du soin et ses modalités.
 
Ensuite, l’écoute du patient et de ses préférences peut amener à prendre en compte, dans la décision finale, en complément de la logique académique, le poids social de la maladie, les aspirations professionnelles à court et moyen terme, les conséquences pour la famille… ou tout autre aspect relevant de la vie privée.".....

Le risque de déresponsabiliser les médecins ?

Cette transformation technologique rapide pose également des questions assez similaires à celles déjà rencontrées dans l'industrie, et particulièrement dans l'aviation , avec l'arrivée massive de l'automatisation – questions partiellement résolues par la diminution du rôle des acteurs de première ligne. L’art technique se déplace vers les bureaux d’études qui conçoivent les machines et règlent leur emploi, et l’acteur de front – le médecin en l’occurrence – devient un exécutant dont les marges de compréhension et de vérification apparaissent limitées, eu égard à la rapidité des machines et à la complexité des tests fournis (dont il est bien incapable de dénier la valeur).
 
Chacun pourrait lire dans cette évolution un péril majeur pour l’exercice millénaire de la médecine et pour la formation des médecins. Mais l’industrie, qui redoutait le même péril dans les années 50, ne se trouve pas plus dégradée ni moins sûre après avoir franchi le pas, au contraire. Les hommes se sont adaptés, comme les systèmes… et les clients.
 
Quoi qu’il en soit, une vraie page d’histoire s’ouvre, qui pourrait largement déplacer les débats du futur autour de la décision médicale "

file:///E:/Downloads/LAE_144_0014.pdf

Annexe
Decisionhttps://www.vidal.fr/actualites/22667-outils-d-aide-a-la-decision-medicale-partagee-rappels-et-preconisations-de-la-haute-autorite-de-sante.html


22 024 016 Décision partagéePub gratuite

Etablir un dialogue avec son médecin, comprendre sa maladie, participer au choix de son traitement : on vous explique comment la « Décision médicale partagée » remet le patient au cœur de la décision médicale.


https://ensemble.aesio.fr/aesio-mag/tout-comprendre-sur-la-decision-medicale-partagee

LE PATIENT DOIT RESTER AU CENTRE DE LA PREOCCUPATION DES MEDECINS, il faut conserver une médecine humaine et non une médecine hyper technique, l'HUMAIN est au coeur de la médecine et il doit y rester ! 

Allons nous vers le disparition de la Médecine à la française ?

Cette question mérite d'être posée et "en même temps" mérite des réponses urgentes. .....sinon !!!!!!!!!!!!!!