Bien que l’activité physique soit largement recommandée pour réduire les risques de mortalité cardiovasculaire et toutes causes confondues, les femmes sont systématiquement à la traîne par rapport aux hommes en matière d’exercice physique.

Objectifs

L’objectif de cette étude était d’évaluer si les bienfaits pour la santé liés à l’activité physique peuvent différer selon le sexe.

Méthodes

Dans une étude prospective portant sur 412 413 adultes américains (55 % de femmes, âgées de 44 ± 17 ans) qui ont fourni des données d'enquête sur l'activité physique pendant les loisirs, nous avons examiné les associations ajustées multivariables spécifiques au sexe des mesures d'activité physique (fréquence, durée, intensité, type) avec la mortalité toutes causes confondues et cardiovasculaire de 1997 à 2019.

Résultats

 Au cours d'un suivi de 4 911 178 années-personnes, 39 935 décès toutes causes confondues ont été enregistrés, dont 11 670 décès cardiovasculaires. L'activité physique régulière pendant les loisirs, comparée à l'inactivité, était associée à un risque inférieur de mortalité toutes causes confondues de 24 % (HR : 0,76 ; IC à 95 % : 0,73-0,80) et de 15 % (HR : 0,85 ; IC à 95 % : 0,82-0,89) chez les femmes et les hommes, respectivement (Wald F = 12,0, interaction entre les sexes P < 0,001). Les hommes ont atteint leur bénéfice de survie maximal de HR 0,81 à partir de 300 min/semaine d'activité physique modérée à vigoureuse, tandis que les femmes ont obtenu un bénéfice similaire à 140 min/semaine, puis ont continué à atteindre un bénéfice de survie maximal de HR 0,76 également à ∼300 min/semaine. Les résultats spécifiques au sexe étaient similaires pour la mortalité cardiovasculaire (Wald F = 20,1, interaction sexuelle P < 0,001) et cohérents pour toutes les mesures de l'activité aérobie ainsi que de l'activité de renforcement musculaire (Wald F = 6,7, interaction sexuelle P = 0,009).

Différences entre les sexes en matière d’activité physique – Réduction du risque de mortalité associée

Nous avons étudié 412 413 adultes américains et avons constaté que les femmes, par rapport aux hommes, obtenaient des gains plus importants en termes de réduction du risque de mortalité toutes causes confondues et cardiovasculaire à partir de doses équivalentes d’activité physique de loisir.

Conclusions

Les femmes ont obtenu des résultats plus élevés que les hommes en termes de réduction du risque de mortalité toutes causes confondues et de mortalité cardiovasculaire à partir de doses équivalentes d’activité physique de loisir.

Ces résultats pourraient renforcer les efforts visant à combler le « fossé entre les sexes » en motivant notamment les femmes à s’engager régulièrement dans une activité physique de loisir.

"Nous avons trouvé des preuves de différences significatives entre les sexes dans l’association de l’activité physique de loisir autodéclarée avec la mortalité toutes causes confondues et cardiovasculaire dans une vaste cohorte représentative à l’échelle nationale d’adultes américains suivis pendant plus de 4 millions d’années-personnes.

Dans l’ensemble, les femmes par rapport aux hommes ont obtenu des gains plus importants en termes de réduction du risque de mortalité toutes causes confondues et cardiovasculaire à partir de doses équivalentes d’activité physique de loisir.

Ces résultats pourraient motiver les efforts visant à combler le « fossé entre les sexes » en encourageant notamment les femmes à pratiquer régulièrement une activité physique de loisir.

Nos résultats s’appuient sur un ensemble de preuves concordantes en constante augmentation issues d’études physiologiques et cliniques sur le dimorphisme sexuel dans la capacité d’exercice et les résultats associés. Pris ensemble, les résultats de l’étude actuelle combinés à ceux d’enquêtes antérieures suggèrent que les évaluations des risques et les recommandations liées à l’activité physique pourraient bénéficier de considérations spécifiques au sexe ; à leur tour, des conseils spécifiques au sexe pourraient servir à motiver un engagement accru en matière d’activité physique, en particulier chez les femmes qui sont susceptibles d’en tirer des avantages substantiels pour la santé.

Reconnaissant les limites d’une approche universelle, une attention accrue aux différences entre les sexes dans les risques et les avantages liés à l’activité physique pourrait renforcer les efforts de médecine de précision pour améliorer les résultats de santé pour tous.

Commentaire 

Il faut inciter les femmes à faire du SPORT car  les femmes par rapport aux hommes obtiennent des gains plus importants en termes de réduction du risque de mortalité toutes causes confondues et cardiovasculaire à partir de doses équivalentes d’activité physique de loisir.

En France les femmes ont de plus en plus une activité physique régulière et c'est "payant" sur le plan CV mais aussi pour le cancer et la maldie d'Alzheimer

Les INFOGRAPHIES d'Agir Pour le Coeur des Femmes
LES FEMMES sont plus VULNERABLES sur le plan cardio vasculaire

L'activité physique est protectrice+++++ et l'activité physique ça fonctionne mieux chez les femmes que chez les hommes !!!!!!

 

LE RISQUE CV CHEZ LES FEMMES