HSP47


« On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux »  Gandhi

« Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires… ».
Boris Cyrulnik


Rappel : SLLEEP LIKE A BEAR
Reduced expression of a platelet protein protects against thrombosis during chronic immobilization

 
sleepbbear

Protection contre les caillots sanguins veineux
La protéine de choc thermique plaquettaire 47 (HSP47) contribue à la formation de caillots sanguins en recrutant de la thrombine dans les plaquettes et en déclenchant leur agrégation et en activant les leucocytes polymorphonucléaires (PMN). Ce dernier génère des pièges extracellulaires de neutrophiles (NET) comprenant de l'ADN et des protéines qui fournissent un échafaudage pour les globules rouges, les plaquettes et les molécules procoagulantes. L'expression de HSP47 est régulée négativement pendant l'immobilisation chronique, ce qui protège contre la thromboinflammation et la formation de caillots.

https://www.science.org/doi/10.1126/science.adh3276
 

14 juillet 2023

HSP47 est-il une nécessité « ours » pour la prévention de la thrombose veineuse chez les patients souffrant d'immobilité chronique ?
Behnood Bikdeli, MD, MS , a propos de l'article de Thienel M et al. Sciences 2023 14 avril

Un mécanisme thromboprotecteur commun aux ours en hibernation et aux humains chroniquement paralysés fournit une cible pour le développement de thérapies de prévention de la MTEV.
 
L'immobilité est connue pour prédisposer les personnes à la thromboembolie veineuse (MTEV). C'est un élément clé de la triade de Virchow et a été enseigné comme un facteur de risque classique de MTEV.
 
Alors, pourquoi les ours en hibernation, immobiles pendant des mois, ne manifestent-ils pas un sur-risque de thrombose veineuse ?

À première vue, cette question peut sembler hors de propos pour les cliniciens, mais une nouvelle enquête sur la réponse établit un lien élégant avec les soins cliniques.

Dans cette étude translationnelle à plusieurs composants, les auteurs ont effectué une analyse protéomique du sang veineux d'ours bruns en hibernation, en comparant les résultats avec des échantillons de sang d'été. Ils ont découvert que la protéine de choc thermique 47 (HSP47) était fortement régulée négativement (55 fois) dans les plaquettes des ours en hibernation (au moins 10 fois plus que les autres protéines régulées négativement).

De même, dans leur analyse d'échantillons de sang de 23 patients chroniquement immobiles atteints de lésions de la moelle épinière et de 23 patients témoins en bonne santé, les patients chroniquement immobilisés avaient des niveaux significativement plus faibles de HSP47 que les témoins. Des analyses exploratoires supplémentaires ont lié HSP47 à la formation de caillots et à la thrombo-inflammation.
 
COMMENTAIRE

Bien que cette étude n'ait pas de conséquence immédiate pour la pratique, les résultats sont toujours pertinents pour les cliniciens. L'immobilité prolongée comporte un risque relativement plus faible de thrombose veineuse par rapport aux périodes aiguës d'immobilité, telles qu'une maladie médicale ou chirurgicale aiguë. Ce problème est de plus en plus reconnu dans la communauté médicale, et l'enquête actuelle propose une régulation à la baisse de HSP47 comme facteur de protection contre ce risque plus faible. HSP47 est actuellement à l'étude en tant que cible potentielle dans le développement de thérapies thromboprotectrices.


Hibernating bear 1Les ours en hibernation ne développent pas de thrombose veineuse profonde, mais les humains peuvent en développer une en voyageant en classe économique

https://animal-human-relationship.pictures-of-cats.org/hibernating-bears-dont-develop-deep-vein-thromboses-yet-humans-can-develop-one-when-flying-economy-class/


canicule

Coup de chaleur

 
Ses principaux symptômes sont (du plus précoce aux plus tardifs) : sensation de bien-être lorsqu’on passe les avant-bras sous un filet d’eau, fatigue, maux de tête, nausée, peau généralement rouge, chaude, sèche, beaucoup plus rarement moite (contrastant avec une muqueuse gingivo-jugale humide), pouls rapide, température > 39°C, et/ou maux de tête violents et/ou nausées vomissements et/ou propos incohérents et/ou perte de connaissance, convulsions.
 
Une atteinte respiratoire avec polypnée, qui peut se manifester sous la forme d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë, est possible. Un syndrome de réponse inflammatoire systémique ou une coagulation intravasculaire disséminée peuvent s’observer. Le risque de thrombose coronaire ou cérébrale est majeur, particulièrement chez les personnes âgées.
 
Devant les premiers signes : mettre la personne au frais, augmenter l’humidification et la ventilation de la peau.
 
https://www.larevuedupraticien.fr/article/canicule-les-bons-reflexes#:~:text=Coup%20de%20chaleur,-Ses%20principaux%20sympt%C3%B4mes&text=Le%20risque%20de%20thrombose%20coronaire,la%20ventilation%20de%20la%20peau.

Le chaud et le froid , l'un augmente le risque de  thrombose , l'autre réduit de risque de thrombose  (chez les ours pour l'instant) ....nous avons tant à apprendre des animaux..........
 
REFERENCE

Thienel M et al. La thromboprotection associée à l'immobilité est conservée dans toutes les espèces de mammifères, de l'ours à l'homme. Sciences 2023 14 avril ; 380:178.                                 ( https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37053338/. s'ouvre dans un nouvel onglet)