Insuffisance rénale

 
“Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.” Confucius

“C’est là, ça vous ensommeille au creux des reins, Le mal de vivre Qu’il faut bien vivre vaille que vivre.” Barbara


Vestergaard AHS, Jensen SK, Heide-Jørgensen U, Frederiksen LE, Birn H, Jarbøl DE, Søndergaard J, Persson F, Thomsen RW, Christiansen CF. Risk factor analysis for a rapid progression of chronic kidney disease.
Analyse des facteurs de risque pour une progression rapide de la maladie rénale chronique
Nephrol Dial Transplant. 2024 Jan 2:gfad271. doi: 10.1093/ndt/gfad271. Epub ahead of print. PMID: 38168720.

Contexte et ce qu'il faut connaître

LES STADES de l'IRC
 
 
Tableau 3 maladie renale
 
 
 
 
 
complications vasculaires du diabete 1
 
complications vasculaires du diabete 2
 
 
L'ARTICLE

L’insuffisance rénale chronique (IRC) constitue un problème de santé mondial croissant.

Il est impératif d'identifier les personnes bénéficiant de soins cliniques de routine présentant une nouvelle apparition d'IRC et présentant un risque élevé de progression rapide de la maladie pour guider l'attribution des interventions prophylactiques, mais les données communautaires sont limitées.


Notre objectif était d'examiner le risque de progression rapide, d'insuffisance rénale, d'hospitalisation et de décès chez les adultes atteints d'une MRC incidente de stade G3 et de clarifier l'association entre les marqueurs de risque prédéfinis et la progression rapide de la MRC.
 
Méthodes 

En utilisant des mesures de créatinine plasmatique pour l’ensemble de la population danoise provenant des hôpitaux et des soins primaires, nous avons mené une étude de cohorte à l’échelle nationale, incluant des adultes au Danemark atteints d’une MRC incidente de stade G3 en 2017-2020.

Nous avons estimé les risques sur 3 ans de progression rapide (définie par une baisse confirmée du débit de filtration glomérulaire estimé ≥5 ml/min/1,73 m2/an), d'insuffisance rénale, d'hospitalisation toutes causes confondues et de décès. Pour examiner les marqueurs de risque, nous avons construit une carte thermique montrant le risque de progression rapide sur la base de marqueurs prédéfinis : albuminurie, sexe, diabète et hypertension/maladie cardiovasculaire.

Résultats

Parmi 133 443 personnes atteintes d'une maladie rénale chronique de stade G3, le risque de progression rapide sur 3 ans était de 14,6 % (intervalle de confiance (IC) à 95 % : 14,4-14,8). Les risques à 3 ans d'insuffisance rénale, d'hospitalisation et de décès étaient respectivement de 0,3 % (IC à 95 % : 0,3-0,4), 53,3 % (IC à 95 % : 53,0-53,6) et 18,1 % (IC à 95 % : 17,9-18,4). . Dans la carte thermique, le risque de progression rapide sur 3 ans variait de 7 % chez les femmes sans albuminurie, hypertension/maladie cardiovasculaire ou diabète, à 46-47 % chez les hommes et les femmes présentant une albuminurie sévère, une hypertension/maladie cardiovasculaire et un diabète.
 
IRRCC
 
IRCA
 
IRCB
 
IRCC
Conclusion

Cette étude basée sur la population montre que le stade G3 de l'IRC est associé à une morbidité considérable en milieu communautaire et souligne la nécessité d'interventions prophylactiques optimisées chez ces patients. De plus, nos données mettent en évidence le potentiel de l’utilisation de marqueurs facilement accessibles dans les soins cliniques de routine pour identifier les personnes présentant un risque élevé de progression rapide.

Commentaire

L'insuffisance rénale chronique (IRC) à partir d'un stade 3G est une affection potentiellment très grave.
 
En Médecine Vasculaire ce type de patient fait partiue de notre quotidien.

On la retrouve pésentre en cas d'atteinte cardio vasculaire, d'HTA,  de diabète, de cancer, d'insuffisance cardiaque et au cours de la maladie thrombo embolique veineuse.  Pour cette dernière la survenue d'une MTEV sans factue déclencant chez un patient porteur d'une insuffisance rénale, on retrouve 25% de cancer.

La connaissanc de l'IRC  est très important en cas d'anticoagulation, des traitemenst du cancer, du traitement du diabète etc. Prescrire un anti coagulant quelqu'il soit en l'absence d'une clairance de la créatinine est une faute médicale grave.
 
L'IRC bénéficie actuellement largement des iGLT2 et des analogue GLP1. En cas d'atteinte artérielle sévère jambière notamment chez le diabétique l'aphérése fait partie des traitement possibles.
 
Attention en cas d'IRC évoluée chez les patients qui cumulent à la fois diabète et IRC, une étude très attentive du lit artériel jambier est très importante associant sur le plan des explorations vasculaires on invasives :
* écho-Doppler,
* IPS de cheville
* Pression au Gros Orteil
* mesure du temps d'ascnesion systolique au niveai des artères du pied (Doppler)
* mesure de la TCPO2.
Puis dans un deuxième temps angio dscanner ou angiographie ou angio IRM. Chez ces patients lors de l'écho-Doppler repérage des grandes saphènes, le pontage "idéal". Secondairement en  cas de revascularisation jambière écho-Doppler tous les 3 mois la première année (+++). Enfin en cas d'atérité le traitement de fond est nécessaire et indispensable (IEC Antiplaquettaire et statine en écartant la rosuvastatine) 

News : 

FINERENONE
Chez les patients atteints de diabète de type 2 et d'IRC de stade 2 à 4 avec albuminurie modérément élevée ou d'IRC de stade 1 ou 2 avec albuminurie sévèrement élevée, le traitement par la finerénone a amélioré les résultats cardiovasculaires par rapport au placebo. (Financé par Bayer ; numéro FIGARO-DKD ClinicalTrials.gov, NCT02545049 .)
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34449181/

ANTICOAGUALTION
Anti XI et XIa en cours d'évaluation, affaire à suivre, à priori pas d'élilmination
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37947131/


A LIRE : 

https://recomedicales.fr/recommandations/insuffisance-renale-chronique/

H
AS 2003 : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3288950/fr/guide-du-parcours-de-soins-maladie-renale-chronique-de-l-adulte-mrc
7 messages pour améliorer les pratiques
* Dépistage : associer l’albuminurie à la créatininémie
* Prise en charge : évaluer le risque de progression
* Sécurité médicamenteuse : attention aux prescriptions de médicaments à risque rénal
* Adaptation des posologies : estimer le DFG par le CKD-EPI
* Après 80 ans éviter l’utilisation de plus de 3 molécules antihypertensives
* Préparation à la suppléance : après l’annonce, les patients sont informés systématiquement de toutes les modalités de traitement de suppléance. Cette information prend place dans une démarche d’aide à la décision médicale partagée pour garantir le libre choix des patients
* Intégrer dans les propositions discutées avec le patient le choix d’une prise en charge de la MR
C stade 5 sans dialyse ni greffe envisagées, en l'informant de la possibilité de changer d'avis à
tout moment [2023].

Bilan initial
* Les patients à risque sont repérés, un suivi annuel est réalisé avec dosage sanguin de créatinine et un dosage d’albuminurie/ créatininurie.
* Le diagnostic est confirmé en répétant les tests au cours des 3 mois qui suivent le repérage d’une anomalie et en recherchant la présence d’autres marqueurs d’atteinte rénale.
* Le diagnostic est complété par la recherche étiologique.
* Le diagnostic est annoncé au patient.
* La prise en charge et l’orientation des patients dans le parcours adapté sont définies en prenant en compte :
-  Le stade, la sévérité son pronostic d’évolution ;
- La recherche de complications, l’évaluation du risque cardiovasculaire, l’évaluation des besoins psychosociaux et professionnels ;
- Les critères d’orientation vers le néphrologue que sont :
- L’étiologie de la MRC (PKR, …) ;
- Le stade de la MRC (à partir du stade 3B) ;
- Un déclin rapide du DFG (intérêt de l’appréciation graphique de la diminution du DFG) ;
- La présence ou la persistance d’une albuminurie sévère (A/C > 500 mg/g) ;
-  Une HTA non contrôlée.
IRCHAS