« La pensée demande des correctifs, des nuances, de la subtilité, pas des dogmes tout faits issus des fast-foods de la réflexion », Jacqueline de Romilly
« Le choix thérapeutique se fait dans la solitude, et cela 30 fois par jour. » Dr Yves Léopold , Avignon
"La santé n'est pas un produit comme un autre. Les compétences des médecins ne peuvent pas être reproduites comme celles des taxis" Frédéric Bizard
« Le choix thérapeutique se fait dans la solitude, et cela 30 fois par jour. » Dr Yves Léopold , Avignon
"La santé n'est pas un produit comme un autre. Les compétences des médecins ne peuvent pas être reproduites comme celles des taxis" Frédéric Bizard
Préambule "la vraie médecine"
Faisons un rêve .........
https://calmann-levy.fr/livre/medecin-de-campagne-une-vie-9782702153536
"Au lendemain de son départ à la retraite, le docteur Vieilledent, médecin généraliste établi à Saugues dans la Haute-Loire, témoigne de sa vie consacrée au bien-être de cinq générations de patients dans un canton de la France rurale.
Pendant quarante-quatre ans, il aura parcouru chaque année 50 000 kilomètres en voiture, arpenté à pied les chemins non carrossables pour rendre visite à ses malades, à toute heure du jour et de la nuit, en toutes saisons et par tous les temps.
Au fil de ses souvenirs, truffés d’anecdotes tour à tour graves et souriantes, toujours surprenantes, à travers le récit de ses joies et de ses peines, de ses doutes aussi, il nous fait découvrir le quotidien difficile, parfois harassant, d’un médecin de campagne.
Se dessine ainsi le portrait d’un homme à la fois hors du commun et exemplaire, un homme qui incarne une médecine fondée sur des valeurs de dévouement, de proximité et d’enracinement, que l’individualisme triomphant de notre époque et l’organisation de plus en plus technocratique de notre système de santé ont condamnée à disparaître."
Alors vous me direz autre temps , autre moeurs, oui, mais les qualités du médecin de 2021 , c'est toujours le dévouement, la disponibilité, la proximité et l'humanité.
La médecine c'était dans un passé encore récent, il y a 10 ans, peut être un peu plus....
des patients, bien sûr
de prendre en charge TOUS les patients qui demandent une consultation
des soins de qualité
des soins de qualité
du dévouement
de la disponibilité
de l'humanité
de l'humilité
de l'humanité
de l'humilité
de l'écoute
de l'éthique
de l'éthique
de la clinique, primum movens indispensable, un passage obligé
de la compassion
de la compassion
le secret médical
de la tolérance
de la tolérance
le respect de l'autre
le respect du code de déontologie
le respect de la science
la confraternité
un exercice non basé sur l'argent et rien que l'argent
le respect du Code de la santé publique
le respect du Code de la santé publique
le respect de la clinique
des examens paracliniques justifiés et non qui s'empilent les uns sur les autres sans aucune logique clinique
des examens paracliniques justifiés et non qui s'empilent les uns sur les autres sans aucune logique clinique
le respect tout simplement des êtres humains
Aujourd'hui le patient et le médecins sont des "sachants". Le patient par les réseaux sociaux et Internet en général ( de la vau du un peu sachant à l'hyper sachant) , le médecin par son cursus universitaire et son expérience, La relation patient / médecin évolue donc et c'est normal. Il y a des années le médecin avait le "pouvoir" décisionnel, aujourd'hui ce pouvoir est partagé. Le patient a des souhaits, il veut être informé et c'est normal. Il faut donc que de son côté le médecin partage, explique,écoute accompagne le patient. Le médecin "magicien" n'existe plus. Nous sommes confrontés aec le schéma suivant : le modèle du patient décideur, le modèle du médecin décideur et le modèle de la décision partagée. (https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-5-page-413.htm *).
Cest la nouvelle donne, est-ce que les médecins y sont prêts ?
Aujourd'hui le patient et le médecins sont des "sachants". Le patient par les réseaux sociaux et Internet en général ( de la vau du un peu sachant à l'hyper sachant) , le médecin par son cursus universitaire et son expérience, La relation patient / médecin évolue donc et c'est normal. Il y a des années le médecin avait le "pouvoir" décisionnel, aujourd'hui ce pouvoir est partagé. Le patient a des souhaits, il veut être informé et c'est normal. Il faut donc que de son côté le médecin partage, explique,écoute accompagne le patient. Le médecin "magicien" n'existe plus. Nous sommes confrontés aec le schéma suivant : le modèle du patient décideur, le modèle du médecin décideur et le modèle de la décision partagée. (https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-5-page-413.htm *).
Cest la nouvelle donne, est-ce que les médecins y sont prêts ?
" Enfin rappellent Cécile Fournier, Sandra Kerzanet ( Communication médecin-malade et éducation du patient, des notions à rapprocher : apports croisés de la littérature *) il est indispensable d’interroger les aspects éthiques liés à la visée de participation des patients, qui s’accompagne notamment d’un transfert de responsabilité et de travail médical vers le patient, que celui-ci peut ne pas être désireux ou en capacité de porter, dans une situation donnée ou à un moment donné. « Tout en disposant de l’information, certains patients peuvent choisir d’exprimer leur autonomie en autorisant le médecin à prendre toutes les décisions, et donc décider de ne pas décider ». Il est donc nécessaire d’interroger régulièrement le souhait et la capacité du patient à participer à ses soins, la participation n’étant pas une fin en soi. Pour les professionnels, tout l’art consiste à trouver, avec chaque patient, un équilibre entre « neutralité bienveillante » et « injonction à participer », dans un objectif d’amélioration de sa qualité de vie.
Qelles sont les compétences attendues des professionnels de santé en matière de communication avec les patients ? Ont-ils reçus une formation dans ce sens ? Il apparaît que non ou pas toujours,et c'est le début des problèmes.
Mais, aujourd'hui tout bascule : les médecins souffrent, les patients n'ont plus de médecins donc ils souffrent aussi, souffrent-ils ensemble ? Certains médecins refusent de prendre en charge de nouveaux patients, des délais d'attente interminable pour avoir un rendez-vous de spécialité pouvant aller jusqu'à un an. Merci au Numerus Clausus, et aux politiques qui l'ont mis en place et aux suivant qui n'ont rien compris de l'évolution à venir de la médecine, ni hier, ni auljiurd'hui. Mais ce n'est pas que les médecins qui ne prennent pas en charge pas de nouveaux patients ; les dentistes, les kinésithérapeutes, les infirmières et infirmiers libéraux, les sages femmes etc... elles et ils sont surbokés et au bord de la crise de nerf.
De nombreux patients âgés n'ont plus de médecin pour renouveller leur traitement indispensable, voir vital. Une patiente de la périphérie d'Avignon après avoir recherché un médecin (8 refus) , a finalement trouvé un médecin à 50 km de chez elle et elle a 82 ans. Bientôt le renouvellement d'ordonnance se fera chez SOS Médecins ou aux urgences des hôpitaux et cliniques. Et pire certains patient sont sur une liste d'attente en Médecine Générale, le temps que le médecin étudie son dossier afin de décider ou non s'il pend ce patient dans sa patientéle.......que cherche t - il ? Dossier complexe je ne vous prends pas......j'espère que non.
La campagne présidentielle actuelle scotomise la santé. Quelles sont leurs propositions ? On les attend toujours. On nous parle d'infirmières et d'infirmiers de pratique avancée, d'assistantes et assistants nédicaux; de transferts de tâches, de gestion des patients via les objets connectés . Les robots sont annoncés , on les attend avec impatience ou pas. L'Intelligence Artificielle sera de la partie et j'en passe et des meilleurs.
La médecine est totalement désorientée et les patients aussi ce qui est logique. Je ne reconnais plus la médecine , ma médecine "passion", trop de jeunes médecins font de la médecine "occasionnelle" sans avoir évalué avant de s'engager dans cette voie, de l'immensité du travail et de sa charge émotionnelle.
Le médecin n'est pas un ingénieur ou un prestataire de service. C'est un être humain au service des êtres humains. Avec un bémol chaque être être humain a des droits et des devoirs vis à vis de la Santé, , idem pour les médecins.
On assiste à une perte de l'essence même de la médecine. Je force le trait , il y a toujours d'excellents médecins et j'ai la chance de travailler avec des médecins de grande qualité, rassurez vous, mais à un moment donné un coup de gueule est nécessaire, car il y a des choses insupportables ça et là.
J'ai mal à la médecine, le retour des patients sur certains médecins est édifiante, ce n'est pas générale. Mais un patient que l'on découvre ou que l'on connaît peu il faut l'interroger, l'examiner , le mettre en slip comme disait mon Maître Charles Janbon. Il faut lui parler, le palper, l'ausculter, le regarder, soutenir son regard en difficulté,le sentir, prendre sa tension et ne pas se borner à renouveller une ordonnance. C'est ça la médecine et cette médecine humaniste disparaît au profit d'une médecine sans humanité, sans compassion, sans dialogue.
Et ça c'est désespérant.
Les patients qui apprennent que leur médecin traitant depuis 20, 30 ans ans part à la retraite et qu'il ne sera pas remplacé sont effrayés, car ils savent que le médecin d'aujourd'hui, "le plat du jour médical ",c'est pas toujours pareil. Ils sont stressés, ils sont inquiets, ils ont peur. Les médecins faisaient des visites, un temps médical très important, car examine un patient dans son liu de vie est très riche d'enseignement ,seul SOS Médecin continue à le faire.La médecine évolue vers une ubérisation de la médecine, le mot est laché et rien ne pourra l'arrêter
Ne pas prendre de nouveaux patients , c'est "de la non assistance en danger" ! Le mot est fort, il est caricatural, mais c'est un peu ça.
Est ce que la société en est consciente ?
Est ce que l'Université en est consciente ?
Est ce que l'Ordre en est conscient ?
Est ce que le Ministre de la Santé en est conscient ?
Est ce que les Députés et les Sénateurs en sont conscients ?
Est ce que le Président en est conscient ?
Est ce que le Président en est conscient ?
Est ce que les médias en sont conscients ?
Ne nous enlevez pas la médecine !
Ne nous enlevez pas la médecine !
MAIS, tout le monde s'en fou et regarde ailleurs.
NON ,personne n'a conscience de cette situation qui nous conduira droit dans le mur, droit à l'hôpital car le retard de soins peut être mortel.
La médecine de demain ou la "boite à médecin" ou le "fast-food médical "dans une pharmacie puis dan un supermarché , l'ubérisation de la médecine est en route........les déserts médicaux repeuplés de "boites à médecine " ?
NON ,personne n'a conscience de cette situation qui nous conduira droit dans le mur, droit à l'hôpital car le retard de soins peut être mortel.
La médecine de demain ou la "boite à médecin" ou le "fast-food médical "dans une pharmacie puis dan un supermarché , l'ubérisation de la médecine est en route........les déserts médicaux repeuplés de "boites à médecine " ?
Ecoutez le podcast de Baptiste Beaulieu sur France Inter le 29/11/2021 : édifiant et si vrai, si juste et si ....horrible d'une certaine manière
Un extrait : "Si vous allez à Toulouse, dans un certain supermarché dont je vais taire le nom, vous trouverez, entre les étals de fonds de teint et de pommes de terre, une jolie petite cabine, à peu près de la taille d’un photomaton, sur laquelle est écrit, en majuscules et couleurs vives : « DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES ET SPÉCIALISTES VOUS ATTENDENT DERRIÈRE CETTE PORTE !!! » le tout agrémenté d’un gros point d’exclamation pour qu’on saisisse bien la chance de pouvoir bénéficier d’un tel privilège !....."
La Société ne veux pas de cette médecine (tout au moins je l'espère), je ne veux pas de cette médecine dans une boîte, une médecine ubérisée, j'ai mal à la médecine.
Un article de 2016 dans le NEJM pose la question de l'ubérisation de la médecine : https://www-nejm-org.proxy.insermbiblio.inist.fr/doi/10.1056/NEJMp1512206 : "Uber’s Message for Health Care" N Engl J Med 374;9 nejm.org ,March 3, 2016.
Voici la conclusion : "Le message d'Uber pour les soins de santé est clair. Les fournisseurs ont trois choix :
* Ignorer les innovateurs et espérer le meilleur
* Appeler à une réglementation accrue pour rendre plus difficile l'entrée des innovateurs sur le marché
* Ou rivaliser sur la qualité et l'efficacité, aussi perturbateur que cela puisse être.
Nous recommandons la dernière option (position UBER et les ubérisateurs). Si les professionnels de la santé et les hôpitaux accueillent, activent et adoptent nos équivalents Uber (comme nous l'avons fait plusieurs fois auparavant), nous serons en mesure d'offrir des services précieux et abordables.
Un article de 2016 dans le NEJM pose la question de l'ubérisation de la médecine : https://www-nejm-org.proxy.insermbiblio.inist.fr/doi/10.1056/NEJMp1512206 : "Uber’s Message for Health Care" N Engl J Med 374;9 nejm.org ,March 3, 2016.
Voici la conclusion : "Le message d'Uber pour les soins de santé est clair. Les fournisseurs ont trois choix :
* Ignorer les innovateurs et espérer le meilleur
* Appeler à une réglementation accrue pour rendre plus difficile l'entrée des innovateurs sur le marché
* Ou rivaliser sur la qualité et l'efficacité, aussi perturbateur que cela puisse être.
Nous recommandons la dernière option (position UBER et les ubérisateurs). Si les professionnels de la santé et les hôpitaux accueillent, activent et adoptent nos équivalents Uber (comme nous l'avons fait plusieurs fois auparavant), nous serons en mesure d'offrir des services précieux et abordables.
Plus important encore, nous maintiendrons et améliorerons nos rôles dans les soins de santé en gagnant et en maintenant la confiance de nos patients." Tout ceci ne pourra se faire sans les médecins. Cette médecine ne doit pas mettre de côtés les aînés. La médecine "robotisée" oui en chirurgie,oui pour cetains actes techniques, non en médecine notamment générale, une médecine de proximité avec un médecin et non à travers un écran, ou une application. Le médecin doit être connecté àau patient , en chaire et en os.
La qualité est toujours la bonne solution, la qualité de la médecine doit être conservée et amplifiée, elle doit être optimisée. L'expertise médicale ne doit jamais souffrir de médiocrité, bien au contraire. Sachons faire évoluer la médecine dans le bon sens et toujours dans le respect des patients. Une médecine déshumanisée est une mauvaise médecine et ce sera un échec.U ne médecine connectée oui, mais que la médecine reste entre les mains de la médecine et des médecins et surtout de la SCIENCE .La télé-médecine est une forme d'ubérisation, elle rend service au cas par cas, c'est une évidence. Mais derrière l'écran il y a un médecin qui vous connaît, dans la boîte à médecin , ce n'est pas le cas et c'est très dangereux.
A-t-on perdu son sens de jugement ? Où va-t-on ? ...droit dans une cabine dite médicale.....Rêve ou cauchemar ? A vous de nous le dire ?
Et qui c'est qui est dans la boite à médecin ? ....................
.................GUIGNOL
Annexe ....utile !
https://fr.april-international.com/fr/sante-des-expatries/infographie-le-cout-moyen-des-consultations-medicales-dans-10-pays
A LIRE :
Communication médecin-malade et éducation du patient, des notions à rapprocher : apports croisés de la littérature
Cécile Fournier, Sandra Kerzanet
Dans Santé Publique 2007/5 (Vol. 19), pages 413 à 425
https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-5-page-413.htm
A LIRE :
L’humour dans l’exercice médical , thèse Dr Philippe Biedermann
https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01732155/documentCommunication médecin-malade et éducation du patient, des notions à rapprocher : apports croisés de la littérature
Cécile Fournier, Sandra Kerzanet
Dans Santé Publique 2007/5 (Vol. 19), pages 413 à 425
https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-5-page-413.htm
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