Santé et COP28

 
 
 David Attenborough "Il me semble que le monde naturel est la principale sourced'excitation ; la plus grande source de beauté visuelle ; la plus grandesource d'intérêt intellectuel. C'est la plus grande source de tellementdans la vie qui rend la vie digne d'être vécue."
 
Albert Einstein "Ce qui caractérise notre époque, c'est la perfection des moyens et laconfusion des fins."

Avant propos : empreinte carbone

Définition

L'empreinte carbone de la France représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, des administrations publiques et des organismes à but non lucratif et les investissements), que les biens ou services consommés soient produits sur le territoire national ou importés.
 
L'empreinte carbone de la France est donc constituée :
 
* des émissions directes de GES des ménages (principalement liées à la combustion des carburants des véhicules particuliers et la combustion d'énergies fossiles pour le chauffage des logements) ;
* des émissions de GES issues de la production intérieure de biens et de services destinée à la demande intérieure (c'est-à-dire hors exportations) ;
* des émissions de GES associées aux biens et services importés, pour usage final des ménages ou pour les consommations intermédiaires des entreprises pour produire les biens et services destinés à la demande intérieure.

En tenant compte du contenu en gaz à effet de serre des importations, l'empreinte carbone permet d'apprécier les pressions sur le climat de la demande intérieure française quelle que soit l'origine géographique des produits consommés.
 
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c2132

 
 L'aticle du BMJ 
 
Smeeth L , Haines A . COP 28 : Une action climatique ambitieuse est nécessaire pour protéger la santé BMJ 2023 ; 383 :p2938 est ce que je:10.1136/bmj.p2938
Libre d'accés
 
Le changement climatique a un impact croissant sur la santé par diverses voies, notamment les effets de la chaleur, des inondations et des sécheresses, l’augmentation des risques de maladies infectieuses, la baisse des rendements agricoles et l’augmentation de la pauvreté. 

La 28e réunion de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (en abrégé COP 28) a été la plus importante à ce jour avec près de 100 000 participants en personne inscrits. Il rassemble des délégués de près de 200 pays pour tenter d’élaborer un accord qui maintiendrait vivante la perspective, qui s’éloigne rapidement, de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.
 
La COP 28 a été controversée pour plusieurs raisons, notamment parce que le président de la COP, Sultan Al-Jaber, est à la tête de la compagnie pétrolière nationale d'Abu Dhabi, et que la conférence a réuni environ 2 400 délégués d'entreprises de combustibles fossiles.

Un obstacle majeur réside dans le fait que certains pays producteurs de combustibles fossiles mettent l’accent sur la possibilité de continuer à brûler des combustibles fossiles en utilisant des technologies de captage du carbone qui n’ont pas encore été testées à grande échelle.

Cette année est en passe d'être la plus chaude jamais enregistrée, et selon le dernier rapport de l'ONU sur les écarts d'émissions, le monde est actuellement en passe d'atteindre 2,5 à 2,9°C au-dessus des niveaux préindustriels au cours de ce siècle, si les contributions déterminées au niveau national (CDN) prises dans le cadre de l’Accord de Paris sont mises en œuvre. 4 Dans ce scénario, les impacts sur la santé seraient catastrophiques, les communautés vulnérables et les populations les moins résilientes étant confrontées aux plus grands risques. Des actions à grande échelle beaucoup plus ambitieuses sont nécessaires pour lutter contre la crise climatique et protéger la santé.
 
La COP 28 a été la première à avoir une journée officielle de la santé.

Cela est attendu depuis longtemps car, comme l’a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus : « …la santé est la raison la plus impérieuse pour agir en faveur du climat… pendant trop longtemps, la santé est restée une note de bas de page dans les discussions sur le climat ». nous ne pouvons pas lutter contre le cancer du poumon sans reconnaître l'impact du tabac, il est indéniable que plus de 75 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du pétrole, du charbon et du gaz, qui non seulement nuisent à notre planète mais constituent une grave menace pour la santé humaine. 
 
Des organisations représentant plus de 40 millions de professionnels de la santé ont soutenu l’appel de l’OMS en faveur d’une action climatique ambitieuse pour la santé.
 
Dans le cadre du programme ATACH de l'OMS, 72 pays se sont engagés à mettre en place des systèmes de santé durables à faibles émissions de carbone. 

Plus de 140 pays ont signé la déclaration sanitaire de la COP 28, même si certains grands émetteurs sont toujours absents.
 
La déclaration exprime « de graves préoccupations quant aux effets négatifs du changement climatique sur la santé » et mentionne l’importance des politiques qui « maximisent les gains sanitaires issus des mesures d’atténuation et d’adaptation et empêchent l’aggravation des impacts sanitaires dus au changement climatique ». Notamment, il omet de mentionner la nécessité d’éliminer progressivement les combustibles fossiles pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et pour éviter plus de cinq millions de décès prématurés par an dus à la pollution de l’air ambiant due à la combustion de combustibles fossiles. 

Bien que la déclaration constitue un pas en avant vers l’intégration des considérations de santé dans les politiques climatiques, la santé n’est toujours pas au centre des négociations elles-mêmes.
 
Que peut-on faire pour protéger et améliorer la santé humaine face au changement climatique ?
 
Il existe deux approches complémentaires :

* L’adaptation aux changements qui ne peuvent être évités et l’atténuation : la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), principalement le dioxyde de carbone et le méthane. * *L’adaptation au changement climatique et une résilience accrue à ses effets sont certes vitales, mais ne permettront pas de s’attaquer aux facteurs sous-jacents.
 
Pour y parvenir, une élimination rapide et équitable des combustibles fossiles sera essentielle, ainsi qu’une transformation des systèmes alimentaires afin de rendre largement disponibles des choix alimentaires sains et durables. Il incombe avant tout aux pays à revenu élevé de prendre l’initiative de réduire leurs émissions afin de réduire les effets néfastes de leur niveau élevé d’activité économique et de leur richesse accumulée à l’échelle mondiale.

Bon nombre des populations les plus touchées par le changement climatique n’ont que peu contribué à ces changements, les 10 % des émetteurs les plus importants étant responsables de 48 % des émissions de GES.

Cela souligne la nécessité d’une transition juste et équitable, y compris l’accès universel à une énergie propre et renouvelable. Jusqu’à présent, les principaux bailleurs de fonds ont engagé 1 milliard de dollars américains en faveur d’interventions en faveur de la santé climatique.
 
Les pays riches se sont également engagés à verser plus de 700 millions de dollars à un fonds pour pertes et dommages destiné à couvrir les dommages causés par les impacts du changement climatique subis par les pays à faible revenu, bien que ce montant ne représente probablement qu’une infime fraction du financement nécessaire. 

Le Bilan mondial, approuvé par les participants à la COP 28, propose : « Abandonner les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l'action au cours de cette décennie critique, afin d'atteindre zéro émission nette d'ici 2050, conformément aux la science », mais propose également d’accélérer l’adoption du « captage, de l’utilisation et du stockage du carbone ». 

Cela représente un compromis entre différentes nations et indique la nécessité d’une action beaucoup plus ambitieuse pour réduire les émissions.
 
Il est de plus en plus évident que les mesures d’atténuation du changement climatique ont des (co-)avantages à court terme pour la santé, notamment grâce à une réduction de la pollution atmosphérique, une alimentation plus saine et une activité physique accrue. 

Une nouvelle banque de données probantes sur le climat et la santé, hébergée par l'Initiative Pathfinder, présente des exemples évalués d'actions mises en œuvre dans différents secteurs, notamment l'énergie, le logement, les transports et l'alimentation, ainsi que des solutions fondées sur la nature.  D’autres exemples d’actions climatiques ayant des bénéfices mesurés pour la santé sont nécessaires pour informer et inspirer le changement.
 
Une prise de conscience accrue de l’impact du changement climatique sur la santé humaine et des bienfaits de l’action climatique sur la santé pourrait contribuer à motiver les actions ambitieuses nécessaires pour lutter contre les facteurs du changement climatique, à la mesure de l’ampleur du défi.
 
Charles F. Kettering "Le monde déteste le changement, c'est pourtant la seule chose qui luia permis de progresser".

L'avis de ChatGPT

Le réchauffement climatique a des conséquences directes sur la santé des individus. Voici quelques-unes des principales implications pour la santé liées au changement climatique :

1. Augmentation des températures : Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et intenses en raison du réchauffement climatique. Cela peut entraîner des coups de chaleur, des épuisements thermiques et même la mort chez les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, les enfants et les personnes atteintes de maladies chroniques.

2. Augmentation des maladies vectorielles : Les maladies transmises par les vecteurs, comme les moustiques et les tiques, sont favorisées par le réchauffement climatique. Par exemple, la dengue, le paludisme et la maladie de Lyme sont plus répandus dans les régions où les températures sont plus élevées et où les vecteurs se reproduisent plus rapidement.

3. Augmentation des allergies et des maladies respiratoires : Les changements climatiques, tels que l'augmentation des niveaux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, favorisent la croissance des plantes allergènes, comme le pollen. Cela peut entraîner une augmentation des allergies saisonnières et des maladies respiratoires, telles que l'asthme.

4. Augmentation des maladies d'origine hydrique : Les événements météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses, peuvent contaminer les sources d'eau potable et augmenter le risque de maladies d'origine hydrique, telles que la diarrhée et le choléra.

5. Augmentation des troubles mentaux : Le réchauffement climatique peut également avoir un impact sur la santé mentale des individus. Les catastrophes naturelles liées au climat, comme les ouragans et les inondations, peuvent causer des traumatismes psychologiques et augmenter les niveaux de stress et d'anxiété

Il est donc essentiel de prendre des mesures pour atténuer le réchauffement climatique et s'adapter à ses effets, afin de protéger la santé des individus et des populations. Cela comprend la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'adoption de pratiques agricoles durables, la promotion des énergies renouvelables et l'amélioration de l'accès aux soins de santé pour les populations vulnérables.

image 8
 
James Lovelock "L'idée que les hommes sont assez intelligents pour régir la planètetémoigne d'un orgueil démesuré."

CALCUL empreinte CARBONE :https://nosgestesclimat.fr/

ChatGPT et empreinte carbone

L'empreinte carbone varie en fonction de nombreux facteurs, tels que le mode de vie, les habitudes de consommation, les choix énergétiques, etc.

En général, l'empreinte carbone moyenne mondiale est d'environ 4,8 tonnes de CO2 équivalent par personne par an. Cependant, il existe de grandes variations entre les pays et les individus.

Une empreinte carbone de 2 tonnes par personne serait considérée comme relativement faible par rapport à la moyenne mondiale. Cela pourrait être le résultat de choix de vie plus durables, tels que l'utilisation d'énergies renouvelables, la réduction de la consommation d'énergie, l'adoption de modes de transport écologiques, etc.

Réduire son empreinte carbone est un objectif important pour lutter contre le réchauffement climatique. Cela peut être réalisé par des actions individuelles, telles que la réduction de la consommation d'énergie, l'adoption d'un régime alimentaire plus durable, la limitation des déplacements en avion, etc.

Cependant, il est également essentiel de mettre en place des politiques et des mesures à l'échelle mondiale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière significative.

 
 
Daniel Quinn "Vous êtes prisonnier d'un système de civilisation qui vous pousse plusou moins à détruire le monde pour survivre."
 
4de80c 9b9fbf8ccad34f80a1d6a54df6a1e31fmv2
 
 
2 tonnes ateliers immersifs pour le climathttps://www.2tonnes.org/
 
 
 Kenneth Boulding "Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste."

Commentaire

Médecine et empreinte carbone : l'exercice de la médecine en générale participe à l'empreinte carbone : ça va du VSL inutile à l'imagerie à la foir les examens d'imagerie et les examens d'imagerie inutiles. Cela va de nos prescriptions utiles aux inutiles. Cela s'inscrit aujourd'hui complétement  dans la PERTINENCE des SOINS : le bon soin, au bon moment ,la bonne prescription pour le bon patient etc.
 
En sommes nous conscients ? NON . Il va falloir et c'est une urgence en être conscient.

L'empreint carbone "médicale " va devenir un sujet de réfléxion urgent MAIS la suite va vous rassurer


SHIT PROJET BILAN CARBONE SANTE
"Le bilan inclut la part du secteur des dispositifs médicaux, estimée en tenant compte des achats et d’un facteur d’émission de l’ADEME en kgCO2/€ : 32,4Md€ x 0,315kgCO2e/€ = 10,2MtCO2e
CO2e pour CO2 équivalent, cette unité permet de simplifier l’approche, en ramenant l’impact de différents gaz à effets de serre à un équivalent en CO2

Le chiffre d’affaires est celui estimé par le snitem, le détail des imports/exports est basé sur les chiffres de l’International Trad Center.

La marge d’erreur est importante, estimée entre 44% et 68%.
 
Les émissions totale du secteur de la santé sont estimées à 48,6 MtCO2e, le DM représenterait 21% du total, derrière le médicament (29%) et devant les transports à (13%).
 
Pour mettre en perspective : pour l’année 2021, l’empreinte carbone totale de la France est estimée à 604 MtCO2e (source). La santé représenterait 8% du total des émissions de la France, le dispositif médical représenterait 1,7% du total des émissions.
 
Compte tenu du bénéfice très élevé du secteur pour la population, et de sa faible part dans les émissions totales, il est peu probable que le secteur du dispositif médical soit considéré comme critique pour la transition écologique.........MAIS ça n'empecher pas de réduire l'empreinte médicale de la SANTE ++++