Malade,Patient, Santé,Médecine !

Malade,Patient, Santé,Médecine !

Article Drs Joëlle Laffont (Toulouse) et Jean Pierre Laroche (Avignon) 

"Le serment d'Hippocrate demande au médecin de ne pas causer de tort. En finance , je pense que les modéles conventionnels et leurs "corrections" les plus récentes violent ce serment"
Benoît Madelbrot


« Médecine sans conscience, n’est que ruine pour l’homme » d’après Rabelais

"Quand dire, c’est faire "
John Austin


Lors de ma soutenance de thèse il m’a été demandé si je souhaitais prononcer le serment
d’Hippocrate.

Eh bien oui cela vous parait bizarre et pourtant ce n’est pas si loin enfin si au siècle
précèdent !!

Alors oui surement je dois faire partie des médecins du Neandertal !!
Hippocrate de Cos 460 (Kos Grèce) – 377 (Larissa Grèce) avant J.C.

Serment probablement rédigé au IVème siècle avant JC. 

" Le serment d’Hippocrate occupe une fonction incontournable pour l’exercice de la médecine. La problématique se décentre du serment en lui-même, et de son contenu déontologique, pour s’interroger sur le fait même de prêter serment et dans quelles conditions. A partir de la philosophie de John Austin, et de la notion de performativité du langage, les auteurs dégagent 4 fonctions à cet acte fondateur pour l’exercice médical. Par cet acte, le médecin se reconnaît lui-même en tant que tel, non seulement à l’instant de devenir médecin, mais bien tout au long de sa vie professionnelle ; le serment occupe une fonction de maintien de l’identité professionnelle. De surcroît, l’exercice de la médecine suppose tant de reconnaître les médecins entre eux que de se faire connaître de leur patient. La performativité du langage est une grille de lecture permettant de comprendre en quoi le serment d’Hippocrate a aussi ces deux dernières fonction"

Le serment d’Hippocrate ne contient pas toutes les réponses à chaque interrogation éthique et que de nombreux défis s’ouvrent aux médecins sur le plan éthique . L’actualité du serment d’Hippocrate et son exhaustivité se situe avant tout dans la volonté, manifestée par les médecins en général et chaque médecin en particulier au moment de prêter serment, de faire de la médecine une œuvre humaine." 

."Loin de n’être qu’un évènement folklorique ou un simple héritage du passé, le fait de prêter serment
permet aux médecins un exercice en lien avec l’éthique médicale. S’il n’y avait pas de serment, comment les
patients auraient-ils confiance en leurs médecins avant d’aller les consulter pour la première fois ? Peut-être est-il
alors nécessaire déontologiquement de mieux former la réflexion des médecins à partir de cet engagement ?
Certains l’ont proposé dans leur université Il n’en demeure pas moins que le serment d’Hippocrate
ne contient pas toutes les réponses à chaque interrogation éthique et que de nombreux défis s’ouvrent aux
médecins sur le plan éthique. "

 https://www.cairn.info/revue-droit-sante-et-societe-2018-5-page-5.htm

Faire de la Médecine une oeuvre humaine ! Vaste projet, mais le jeune médecin prent-il conscience de cet aboutissement et finalement de sa  mission.
 
Le texte original appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate.


HippocraticOath
Publication byzantine du xiie siècle du serment (rWikipédia) 

Il n’a il est vrai aucune valeur juridique mais il a une valeur morale 

16bis grece 12 hippocrate

Trop daté le serment ? 


En 
inadéquation avec une société de l’Hyper- spécialisation des Hyper spécialistes (pour rire expert de la pathologie de la dernière phalange de l’auriculaire car les autres on s’en fout) de l’Hyper technologie l’Hyper technicité de l’Hyerrobotisation (certes çà aide mais est-ce que çan’enlèverait pas de l’essentiel aux process) de l’Hyper- tout et pas que de l’hypermarché (quoique).
 
 
 
 


Quoiqu’il en soir à l’ère du tout « tout de suite » Il est à croire que Sens commun Sens humain Sens
de l’humain Sens éthique Sens du temps et du temporel Sens clinique et autres sens ou simplement
Bon Sens tout court doivent relever de l’Antiquité.
 
Maintenant car le temps est compté on annonce en une minute chrono le diagnostic d’une maladie
grave longue ou courte peu importe, ou l’on peut entendre répondre « oh soyez content(e), il ou elle
aurait pu y mourir ».  Quel temps celui du malade ou du monde médical ? 
 
Serment d’Hippocrate serais-tu devenu au fil des siècles serment d’hypocrite ou seulement un flot demots alignés, sans consistance ni résonnance pour qui les prononce. Triste constat.
La Santé est maintenant aux ordres.
Aux ordres des hautes sphères, en haut de la tour, quelles qu’elles soient nationales ou régionales,
financières toujours ; gouvernementales, ordinales ou directoriales (agence établissements …) insdustrielles, et visiblement la lumière n’a pas atteint tous les étages.

Pas 
grave tant qu’elle est présente aux étages d’en-bas. Attention car Babel, la tour, un jour s’est « ramassée ».
 
La Santé discours dithyrambiques (le patient son vécu ses croyances et ses peurs ses souhaits au
cœur de nos pratiques) péremptoires (y’a qu’à – faut qu’on) emphatiques (le patient et sa santé seul
point de mire et des préoccupations) circonstanciels, électoraux ou de crise réelle ou surexposée. Du
vent !
 
Grand diseur n’est pas grand faiseur. ~ Anonyme
 
La Santé promesses - promesses et comme aurait dit Jacques  Chirac « Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. »
 
« Qui promet à la légère tient rarement sa parole. » Lao Tseu.
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » H. Queuille.
Aujourd’hui être malade ce n’est plus « sois belle et tais-toi » (et encore c’est à voir) mais plutôt
 
Sois patient et endure
Sois patient et endure sans réponses
Sois patient endure sans réponses et guéris sans rien exiger
Sois patient endure sans réponses et meurs en silence !
Il ne faut pas tout mettre sur le dos de la pandémie. Même si il faut le reconnaitre la gestion du
corona-truc que l’on nous envie (!) a quand même été un sacré révélateur de traces laissées par des
années de négligence, de cécité, de surdité et d’opportunisme financier.
 
J’ai mal à la médecine….

La santé me rend malade !

Avant la médecine était humaine, aujourd'hui elle est déshumanisée

Compassion, éthique, écoute, empathie , où êtes vous ? Vous avez déserté !

Pourquoi ? Devenir médecin ce n'est pas de remplir des QCM . Pour devenir médecin un entretrien péalable du candidat en première année serait bénéfique. Car le choix de cette profession ne doit pas se faire par défaut. Il faut , on ne demandera pas la vocation ,mais un argumentaire justifiant le choix de la médecine. Puis après cet entretien une lettre de motivation , une page recto. la médecine c'est un engagement profond. On voit trop souvent des jeunes médecins qui n'ont rien à faire en médecine...et ce n'est pas rare. Dans le même temps on rencontre et ça c'est fantastique des jeunes médecins extraordinaires. On le perçoit immédiatement, une évidence ! Ils ont la vocation......"ils sont des nôtres "

"L'enseignement de la médecine  a vocation à devenir de plus en plus multidisciplinaire, faisant intervenir, non seulement par les sciences biologiques, la physique, la chimie, les statistiques, mais aussi, par les sciences humaines, la psychologie, la sociologie, l’économie, le droit, la philosophie et l’éthique er lres jreux de rôle. Il n’est plus possible d’imaginer des études de médecine sans des enseignements d’éthique et de sciences humaines, qui devraient être dispensés tout au long du cursus."https://www.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante1-2012-4-page-29.htm

Quelque soit l'évolution de la médecine pour le futur, les médecins devront garder le respect du Serment d'Hippocrate, être à l'écoute, examiner les patients , leur parler ,avoir de la compassion, de l'éthique, de l'empathie, de la tolérance, de l'humanité, prendre soin des patients, être disponible, autant de spécificités que la "machine " n'aura jamais. Ces qualités doivent rester le socle de l'exercice médical ou la médecine disparaîtra au profit des "machines", triste futur....surtout pour les patients "ceux qui souffrent" 

Pas de crise existentielle à cela , parce que au fond nous vivons une époque formidable,non ?

Annexe 1
 
Le serment d'Hippocrate

« Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et les déesses, les prenant à témoin que j’accomplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants :

HIPOC1
Annexe 2
 

La déclaration de Genève

La déclaration de Genève également intitulée Serment du médecin figure en annexe du code de déontologie médicale. Cette déclaration a été adoptée par l'assemblée générale de l'Association médicale mondiale en 1948, elle a fait l'objet de plusieurs révisions, la dernière date d'octobre 2017.

EN QUALITÉ DE MEMBRE DE LA PROFESSION MÉDICALE


JE PRENDS L’ENGAGEMENT SOLENNEL de consacrer ma vie au service de l’humanité ;

JE CONSIDÉRERAI la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ;

JE RESPECTERAI l’
autonomie et la dignité de mon patient ;

JE VEILLERAI au respect absolu de la vie humaine ;

JE NE PERMETTRAI PAS que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation  sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient ;

JE RESPECTERAI les secrets qui me seront confiés, même après la mort de mon patient ;

J’EXERCERAI ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales 

JE PERPÉTUERAI l’honneur et les nobles traditions de la profession médicale ;

JE TÉMOIGNERAI à mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus ;

JE PARTAGERAI mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé ;

JE VEILLERAI à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables ;

JE N’UTILISERAI PAS mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte ;

JE FAIS CES PROMESSES sur mon honneur, solennellement, librement.