« Il faut toute la vie pour apprendre à vivre. » Sénèque
« Pour vivre pleinement sa vie, il n’est pas nécessaire d’agir. Pour vivre pleinement sa vie, il est indispensable d’être. » Lao Tseu,
https://www.thieme-connect.de/products/ejournals/abstract/10.1055/a-2316-5269
Contexte
Les données réelles sur les caractéristiques cliniques et les résultats liés à l'utilisation de différents anticoagulants oraux directs (AOD) pour la thromboembolie veineuse (MTEV) associée au cancer font défaut.
Méthodes
Le COMMAND VTE Registry-2 est un registre multicentrique recrutant 5 197 patients consécutifs atteints de MTEV symptomatique aiguë provenant de 31 centres au Japon de janvier 2015 à août 2020. Notre population d'étude comprenait 1 197 patients atteints d'un cancer actif qui ont été répartis dans le groupe edoxaban ( N = 643, 54 %), rivaroxaban ( N = 297, 25 %) et apixaban ( N = 257, 22 %).
Résultats
L'incidence cumulée sur 5 ans de MTEV récurrente (9,3, 10,2 et 8,5 %, respectivement, p = 0,82) et de décès toutes causes confondues (67,5, 66,8 et 63,8 %, respectivement, p = 0,22) ne différait pas entre les les groupes. Malgré un ajustement pour tenir compte des facteurs confondants, les risques de TEV récurrente et de décès toutes causes confondues ne différaient pas de manière significative entre les groupes. L'incidence cumulée sur 5 ans d'hémorragies majeures et cliniquement significatives était significativement plus faible dans le groupe rivaroxaban que dans les autres groupes (22,6, 14,0 et 22,8 %, p = 0,04 ; et 37,6, 26,8 et 38,3 %, p = 0,01). , respectivement).
Après ajustement pour tenir compte des facteurs confondants, dans le groupe rivaroxaban, le risque d'hémorragie majeure était numériquement plus faible (hazard ratio [HR] : 0,65, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,40-1,01) et celui de tous les saignements cliniquement pertinents était significativement plus faible ( HR : 0,67, IC 95 % : 0,48-0,92) que ceux du groupe edoxaban.
Conclusion
Les risques de MTEV récurrente et de décès toutes causes confondues ne différaient pas significativement entre les différents AOD ; cependant, le risque d’événements hémorragiques pourrait différer, le risque d’hémorragie étant potentiellement plus faible avec le rivaroxaban.
Que sait-on de ce sujet ?
• Il y a un manque de données sur les AOD , la MTEV et la cancer dans la vraie vier
• L’étude actuelle visait à comparer les caractéristiques cliniques et les résultats associés à l’utilisation de différents AOD pour la MTEV associée au cancer en utilisant un grand registre réel de MTEV.
Qu’est-ce que ce document ajoute?
• Il n’y avait aucune différence significative dans la MTEV récurrente et la mortalité toutes causes confondues.
• Il y avait une différence importante dans les saignements.
parmi les différents DOAC.
Commentaire
D'habitude le rivaroxaban dans cette indication est plus hémorragique que l'apixaban mais dans cette étude c'est tout le contraire. La population du registre COMMAND est japonaise . Existe-t-il -il une explication ethnique aux résultats de ce travail ?
Quoi qu'il en soit l'utilisation des AOD en cas de MTEV qui compliquent le cancer est "Safe", avec cependant l'évaluation du risque hémorragique , du risque rénal et des interactions entre les AOD et les traitements du cancer sans oublier les souhaits des patients .
Mais peut être que grâce à l'IA il sera possible de déterminer les besoins en anticoagulation compte tenu du cancer, de son site, de son évolution, de l'existence métastases et du type de MTEV : TVP proximale ou distale, TVS, EP et TVP + EP. Chaque MTEV est particulière en cancérologie, il est nécessaire d'en tenir compte avec plus de précision, l'IA peut résoudre ces problèmes.