Med Mal Metab (2023), 10.1016/j.mmm.2023.10.007
https://www.sfdiabete.org/sites/www.sfdiabete.org/files/files/ressources/1-s2.0-s1957255723002298-main.pdf
EXTRAITS en INFOGRAPHIES
SUITE : DIMENSION ECONOMIQUE
Avis no 30 - Dimension économique
La prise en compte des conséquences économiques collectives dans les en matière de traitements du DT2 est légitime, particulièrement dans les systèmes de santé dont le financement est en grande partie socialisé. Il apparaît toutefois raisonnable de ne considérer la dimension économique dans le choix des traitements que lorsque ceux-ci présentent un rapport bénéfices/risques au moins équivalent à leurs comparateurs.
La règle éthique « du juste soin pour le patient au moindre coût pour la collectivité » nécessite à la fois une amélioration de la pertinence des actes et des prescriptions et une recherche d'efficience (ratios différentiels coûts/résultats) dans la mise en oeuvre de ces derniers.
Idéalement, il conviendrait de disposer d'évaluations économiques complètes comparatives rapportant l'ensemble des coûts associés aux traitements à l'ensemble de leurs conséquences (efficacité à court et long terme, effets indésirables, externalités) dans une perspective collective. De telles évaluations sont rarement disponibles dans les pays francophones pour les traitements du DT2. Les résultats obtenus à l'étranger sont difficilement transposables compte-tenu des différences importantes observées selon les pays. On peut toutefois supposer, en France, que si les traitements sont pris en charge, c'est que leur ratio d'efficience a été jugé acceptable par les autorités.
L'évaluation des coûts des traitements ne devrait pas se limiter aux seuls prix des produits, mais devrait considérer l'ensemble des coûts induits (par exemple : nécessité de renforcement de l'ASG, survenue d'hypoglycémies avec leurs diverses conséquences, recours à un(e) infirmier(ère) à domicile, coûts des effets secondaires. . .). Des coûts de traitement journalier limités aux seuls coûts des médicaments sont parfois calculés, mais avec des hypothèses variables (de dose, de poids, de répartition entre les présentations des produits) qui s'opposent aux comparaisons directes entre les différentes classes/ molécules. Par ailleurs, l'existence d'accords tarifaires entre les laboratoires pharmaceutiques et les payeurs rend les prix des traitements peu transparents.
Dans ce contexte, la prise en compte par les prescripteurs de la dimension économique dans les stratégies d'utilisation des traitements anti hyperglycémiants dans le DT2 se limitera à intégrer dans leurs décisions les deux considérations suivantes :
* les médicaments génériques et biosimilaires ont, à efficacité équivalente, un prix toujours inférieur ou égal à celui des médicaments princeps correspondant : leur utilisation doit être privilégiée quand leur prix est inférieur aux prix des médicaments princeps correspondant. Par ailleurs, comme indiqué par le Ministère français des Solidarités et de la Santé, le développement de l'utilisation de ces médicaments permet également d'assurer une plus grande diversité d'approvisionnement et de réduire les risques de rupture de stock ;
* les décisions de prescription des médicaments de la classe des iSGLT2 et encore plus des AR GLP-1, des AR GLP1/GIP* et des analogues de l'insuline de deuxième génération doivent prendre en compte les prix plus élevés de ces traitements au regard des bénéfices qui sont attendus de leur utilisation.
Il est de la responsabilité des médecins de prendre en compte la situation économique de leurs patients dans les solutions qu'ils proposent comme un élément concourant aux prises de décisions médicales partagées. En ce sens, il est souhaitable de ne pas oublier de considérer dans ces décisions les éventuels restes à charge (dépenses non remboursées) que les patients auront à supporter en fonction de leur situation individuelle.
* Le premier représentant de cette classe est le tirzépatide, non commercialisé en France à ce jour.
Commentaire
Excellente prise de position de la SFD sur le stratégies d'utilisation des traitements anti-hyperglycémiants dans le DT2.
En tant que Médecin Vasculaire et Diabétique (type 2) ces "recommandations" me vont "droit au cœur", les nouvelles acquisitions thérapeutiques sont majeures pour toutes et tous les diabétiques.....à la conditions qu'elles soient prescrites......
Dans le "Vraie Vie" malheureusement tout n'est pas simple. Le manque de médecins, les patients diabétiques sans médecins ont de plus en plus nombreux, enfin les délais pour les examens complémentaires sont délétèrent. Tout ceci introduit des retards au suivi de leur diabète, et donc une perte de chance qui peut avoir des conséquences graves. L'HBA1C se fait rare pour les diabétiques en mal de médecins.
Dans cet article de la SFD, la "notion de pertinence des soins " est présente, c'est un élément actuel déterminant pour les suivi des affections chroniques. Le bon traitement le bon examen , pour le bon patient , au bon moment. tel est le chemin à suivre.
Enfin "la charge carbone " de ce parcours de soins n'est pas envisagée, la pertinence des soins l'intègre aujourd'hui dans les démarches et décisions médicales.
Dernier point largement évoqué dans ce travail le coût des traitements. L'aspect coût efficacité devient de plus en plus important, et ce dans une spirale infernale de l'inflation et de la hausse des coûts de santé. Le reste à charge pour les patients est aussi à prendre en considération. N'oublions pas aussi les tensions d'approvisionnement en médicaments en général et des anti diabétiques en particulier.
Les diabétiques cumulent les FDRCV : HTA, dyslipidémie, insuffisance rénale, âge, sédentarité, surpoids etc. Il est donc important d'être attentif au mode de vie des diabétiques, à leur niveau social, à la précarité, de plus en plus fréquente , à la manière de se nourrir aussi.
Les diabétiques doivent bouger, l'activité physique doit être considéré comme un des médicaments le plus important pour les diabétiques.
Extrait Que Choisir, 20 Mars 2024
"84 % des charcuteries, 60 % des plats préparés et des soupes, 40 % des petits pots pour bébés… Une très large majorité de produits transformés commercialisés en France contiennent au moins un vecteur de goût sucré, qu'il s'agisse de sucre blanc, de miel ou encore d'édulcorants (aspartame, stévia...). Voici la conclusion à laquelle sont arrivés des scientifiques de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), après avoir analysé plus de 50 000 produits présents sur le marché français entre 2012 et 2020.
Ces résultats sont une mauvaise nouvelle pour les consommateurs, car « le plaisir associé au goût sucré nous pousse à augmenter la prise alimentaire, et donc à accumuler les calories », nous expliquait lors d'une précédente enquête Sabine Houdart, coordinatrice scientifique de l'unité d'évaluation des risques liés à la nutrition au sein de l'Anses. Raison pour laquelle l’agence recommande, pour réduire le risque de surpoids et de diabète de type 2, « la réduction globale du goût sucré de l’alimentation »."
https://www.quechoisir.org/actualite-sucre-un-peu-moins-mais-toujours-beaucoup-trop-n119854/18 Mars 2024
Sucres dans l’alimentation
Parmi les glucides, on distingue les sucres (ou « glucides simples »), qui présentent souvent une saveur sucrée (glucose, fructose, galactose, maltose, lactose, saccharose), et les amidons (ou « glucides complexes), indispensables par leur apport énergétique, digérés dans l’intestin et majoritairement absorbés sous forme de glucose.
Les principaux sucres présents dans les aliments
Le lactose et le galactose sont des sucres naturellement présents dans les produits laitiers.
Un bol de chips = 8 morceau de sucre !!!!!!
https://www.anses.fr/fr/content/sucres-dans-l%E2%80%99alimentation
Le SUCRE est partout, le diabète se décuple.......les médecins se raréfient.....cherchez l' erreur.....très regrettable !
Quelque chose dont nous ne discutons pas souvent, mais dont nous devrions parler : le « travail émotionnel » des soins (de santé). Alok Khorana, @aakonc
SCORE2 DIABETE
https://medvasc.info/archives-blog/score-2-diab%C3%A8te?highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==
https://medvasc.info/archives-blog/pr%C3%A9-diab%C3%A8te?highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==
DIABETE et Choléstérol résiduel
https://medvasc.info/archives-blog/diab%C3%A8te-et-chole%C3%A9st%C3%A9rol-r%C3%A9siduel?highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==
AOMI/DIABETE
https://medvasc.info/archives-blog/aomi-diabete-2?highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==
iGLT2/Diabète/IRA
https://medvasc.info/archives-blog/iglt2-diab%C3%A8re-ira?highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==DIABETE/CV/ESC2023
https://medvasc.info/archives-blog/diabete-cv-esc2023?highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==
DIABETE / Management Algorithm
https://medvasc.info/component/content/article/diabetes-management-algorithm-%E2%80%93-2023-update?catid=183&highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==&Itemid=101
INSUFFISANCE RENALE
https://medvasc.info/archives-blog/insuffisance-r%C3%A9nale-un-fdr-majeur?highlight=WyJkaWFiXHUwMGU4dGUiXQ==