Médecine
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De la multiplication des recommandations en Médecine
"Les vérité scientifiques ont une durée de vie, inférieure à celle des patients "Michel DauzatCette citation de Michel Dauzat justifie d'un part l'existence des recommandations et d'autre part de la formation médicale continue.
" Délibérer en Médecine, c'est prendre la décision la moins mauvaise" Agata Zielinski
« C’est dans la maladie que nous nous rendons compte que nous ne vivons pas seuls mais enchaînés à un être d’un règne différent, dont des abîmes nous séparent, qui ne nous connaît pas et duquel il est impossible de nous faire comprendre : notre corps. »Marcel Proust
La deuxième citation évoque la délibération en Médecine, c'est la délibération selon Aristote
La décision Raison et émotions (sfap.org)
Délibération.
• Inventaire des données, des différentes solutions
possibles, formulation des objectifs.
• Évaluer, comparer.
• Image de la balance (« peser le pour et le contre », le "bénéfice et le risque").
Choix.
• Préférer.
• Renoncer.
Action.
• Mise en œuvre de la solution retenue.
Cette délibération pluri disciplianire , RCP, est de plus en plus "recommandée" en médecine
La troixième de Marcel Proust, c'est la relation patient/médecin, relation si particulière, le colloque singulier. Parler, écouter, partager, informer , c'est ce qu'attendent les patients. Trop de plaintes patients/médecins sont le résultat de l'absence d'échanges.
Au milieu de tout cela : LES RECOMMANDATIONS, " une sorte de DALLOZ" médical....MAIS....Les recommandations sont toujours attendues, mais il est vrai que trop souvent elles s'entrechoquent sur une même thématique. Les différences ne sont pas énormes, mais elles existent.Il est donc souhaitable que les Sociétés Savantes s'associent entre elles lorqu'une thématique concernce plusieurs spécialités.
En Médecine Vasculaire c'est ce qui a été fait avec les recommandations sur la MTEV INTER SPECIALITEES managées par la Société de Pneumologie de Langue Française et par Olivier Sanchez, un travail brillant , il faut le souligner.L'actualisation devrait se faire tous les 2 à 3 ans en gardant le même schéma organisationel, voire moins nous y reviendrons.
Il est hautement souhaitable que ce schéma se reproduise à l'échelle européenne puis mondial notamment pour la pathologie cardio vasculaire
Penons l'exemple du DIABETE : too much ! Ce qu'il ne faudrait pas faire. (@SABOURETCardio)
Toutes les recommandations doivent être accessibles gratuitement et ce quelque soit la revue, le péage du savoir , sport favori des éditeurs scientifiques doit disparaître TOTALEMENT.
Par ailleurs à l'image de ce qui s'est passé durant la pandémie, publications gratuites, accessibles à toutes et avec avec un délai court entre l'envoi des textes d'une recommandation et leur publication.Il arrive que certaines recommandations qui sont publiés sont déjà obsolètes au moment de leur publication
Mise en ligne des recommandations avec actualisation semestrielle, régulière et gratuite, travail de réalisation plus facile.
L'industrie pharmaceutique ne doit pas sponsoriser le travail réalisé dans le cadre des recommandations.
Comment lire les recommandations ?
Deux manières
La manière simple
Qu’est-ce que le niveau de preuve scientifique ? et l’Evidence-based medicine (EBM) ? – Méta analyse HCQ / HCQ+AZ (wordpress.com)
La manière EXPERTE (AHA)
2022 AHA/ACC/HFSA Guideline for the Management of Heart Failure: A Report of the American College of Cardiology/American Heart Association Joint Committee on Clinical Practice Guidelines - ScienceDirect
Dans le cadre de la FMC, des EPP, des Congrès, des réunions loco-égionales, les recommandations devraient faire l'objet de focus réguliers. Elles doivent être un fil rouge. La SFMV sur son site a donné une place importante au comité de recommandations, allez y ! Recommandations et Standards de Qualité | Portail Vasculaire de la SFMV
Pourquoi ? Tout simplement parce que la VRAIE VIE nous montre que ces recommandations ne sont pas suivies ou alors elles sont inconnues.Des discussions de cas cliniques est un moyen simple de confronter nos décisions aux recommandations. Le DROIT de TRANSGRESSION qui existe en médecine ne doit pas devenir la règle mais il reste possible. (MEDVASC - Principe de Transgression)
Alors soyons consciencieux, toute nouvelle recommandation doit être lue et appliquée quand cela est possible. Mais tout être humain malheureusement heureusement ne rentre pas toujours sans un cadre spécifique. A nous de faire la part des choses, de nous rapprocher des recommandations, afin que la décision médicale si elle reste complexe, elle peut aussi se rapprocher de ces fameuses recommandations.......à la condition de les connaître. L'expérience, l'intuition, permettent non pas de passé outee les recommandations mais d'adapter la décision médicale tout en restant "dans les clous"
Enfin il faut savoir qu'en cas de litige avec un patient sur une décision médicale, sur un traitement ce sont les recommandations qui sont la base de l'argumentaire du plaignant donc le patient par l'intermédiaire de son avocat.......
Mon Patron, le Pr Charles Janbon est expert en Médecine Vascualiare. Une année il me soumet un document de 250 pages, je pensais que c'était une thèse, à tord, c'était l'argumentaire des avocats dans une affaire de complications graves après une chirurgie carotidienne asymptomatique.
J'ai pris connaissance de ce dossier, et à mon grand étonnement je lis une synthèse complète de toutes les recommandations sur la chirurgie carotidienne avec une synthèse de haut vol. En fait les avocats avait réaliser la recommandation des recommandations. Un travail de haute teneur scientifique avec la collaboration scientifique d'experts médicaux de haut vol. La partie adverse a fait de même, neutralisation réciproque.
Cette annedocte est là pour faire comprendre qu'en cas de décisions médicales incompatbiles avec les recommandations il faut les justifier point par point.
Les recommandations ne sont ni la Loi ni les Dix Commandements. Mais ce sont des lignes directrices que l'on doit connaître. Ensuite à nous , en collaboration avec le patient et surtout une information compléte de trouver la meilleure solution pour le cas qu'il présente.
Pour les cas délicats, une décision peut être prise après une consultation dédiée avec le patioent, ce que j'essaye de faire. Autre possibilité passer la main et adresser le patient vers un autre spécialiste , enfin une RCP est toujours une bonne solution pour les cas les plus délicats. La consultation dédiée avec le patient, son entourage foctionne bien dans 70% des cas.
Ignorer les recommandations est une faute médicale.
A lire
DALLOZ Etudiant - Actualité: Qu’est-ce que le droit souple ? (dalloz-etudiant.fr) -
Etats d'âme : notre médecine fout le camp
SOS Médecine en France
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Guerre et Médecine
"Notre âme ne peut pas mourir, la liberté ne meurt jamais." Taras Chevtchenko
“Il est large et fréquenté, le chemin par où l'on sort du paradis, mais celui qui nous y ramène est un sentier étroit et parsemé d'épines.” Taras Chevtchenko
"La guerre est un de ces sujets embarrassants qu’il semble impossible d’aborder sans avoir pris auparavant la précaution de tracer autour d’eux le cercle magique rituel. De celui qui se risque à en parler, fût-ce en historien, on attend qu’il commence par la condamner » Franco Gardini
Le point de départ de cette réflexion sur la guerre en Ukraine un article : Cardiovascular scholarly challenges following the Russian invasion of Ukraine
Défis scientifiques cardiovasculaires à la suite de l'invasion russe en ukraine
Giuseppe BIONDI-ZOCCAI, Preethi PIRLAMARLA, Pierre SABOURET, Sergey
KOJUKOV, Olga MARCHENKO, Joseph A. HILL, Mamas A. MAMAS
Minerva Cardiologie et Angiologie 2022 28 mars
https://www.minervamedica.it/en/journals/minerva-cardiology-angiology/article.php?cod=R05Y9999N00A22032803
"Se préparer à la guerre est l'un des moyens les plus efficaces de préserver la paix"
George Washington
Le 24 février 2022, la Russie a envahi le territoire souverain de l'Ukraine avec des attaques aériennes et terrestres.
Cet éditorial condamne explicitement cette agression brutale et injustifiée, des milliers de personnes sont morts, des civils, y compris des personnes âgées, des femmes et des enfants, beaucoup d'autres ont souffert, et des millions ont fui leur pays, souvent sans moyens.
Il est paradoxal qu'en tant que cliniciens et chercheurs, nous consacrions d'énormes efforts à mettre en œuvre et affiner , améliorer, même marginalement, la survie et la qualité de vie, tout en minimisant la morbidité et l'utilisation des ressources. Pourtant, face à ces défis récents, sans précédent et mondiaux, nous restons passifs et incapables d'avoir un impact significatif.
Cet article tire parti de la liberté éditoriale de ce Journal (Minerva Cardiology and Angiology) , visant à fournir une perspective concernant les réalités auxquelles nous sommes confrontés en tant que spécialistes cardiovasculaires et médecins en général, ainsi que chercheurs cliniciens, en ces temps difficiles.Que se passe-t-il en Ukraine ?
Il existe de solides informations informant sur les spécificités de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Alors que certains conflits ethniques et minoritaires en Ukraine ont été présentés comme une justification pour cette agression militaire, il ne fait aucun doute que la Russie n'a aucune intention bienveillante. En effet les preuves sont irréfutables , des actions horribles, cruelles et atroces perpétrées par les militaires russes militaire, avec le soutien indirect de la Biélorussie, notamment en bombardant des maternités, en torturant de soldats comme des civils, et d'horribles attaques contre des sites sensibles comme la centrale nucléaire de Tchernobyl .
https://www.egora.fr/actus-pro/assurance-maladie-mutuelles/72527-les-soins-des-refugies-ukrainiens-en-france-seront-prisIl va de soi que toute guerre remet en cause le bien-être d'un peuple. Mais dans le cas de
l'invasion non provoquée de l'Ukraine, les attaques contre des cibles civiles ont déjà conduit à de terribles conséquences pour les plus vulnérables, comme les patients et leurs proches, ainsi que pour les parties prenantes et les soignants, y compris les professionnels de la santé.
On ne peut qu'imaginer le présent et l'avenir ,l'impact préjudiciable de cette attaque militaire sur les patients atteints de maladies cardiovasculaires, de ceux avec maladies chroniques : cancer, diabète , greffés, immunodéprimés etc, mais aussi l'insuffisance cardiaque nécessitant des régimes médicaux complexes, à ceux nécessitant des soins structurés et opportuns, tels que les patients atteints de syndromes coronariens aigus, de choc, d'arythmies, ou arrêt cardiaque
Évidemment, même après la fin de la guerre, les patients continueront à éprouver des douleurs physiques et psychologiques importantes pendant très longtemps
Les cardiologues et les médecins devraient-ils s'impliquer?
Une question clé pour tous les spécialistes cardiovasculaires non ukrainiens, ainsi que pour les médecins en général, est si tout type de participation est approprié et, si c'est vrai, est-ce possible ?
En effet, en tant que médecins, nous avons une obligation morale directe et explicite de nous impliquer, mais le débat tourne immédiatement à la question du comment .
Discuter ouvertement de cette question est, à certains égards, déjà une démarche postive pour s'impliquer, mais ce n'est manifestement pas suffisant. Les médecins peuvent se porter volontaires pour s'occuper des réfugiés, organiser des activités de collecte de fonds, et certains pourraient même servir dans le corps médical en Ukraine ou dans les territoires voisins. Une autre approche potentielle pourrait être l'embargo sur la Russie et toutes ses activités, services et produits, suite à de multiples sanctions déjà mise en œuvre au niveau international (par exemple sur les produits alimentaires et industriels).
En effet, la discussion collégiale, y compris les campagnes sur les réseaux sociaux et les sociétés savantes telles que celle-ci, peuvent s'avérer percutant, surtout lorsque nous exprimons explicitement notre condamnation de cette agression immorale, visant également de mobiliser les médecins et les cardiologues russes pour encourager leur opposition ouverte à la stratégie criminelle de Vladimir Poutine et ses associés.
Ceci est clairement illustré par l'utilisation des médias sociaux pour diffuser des informations sur les victimes de la guerre, en particulier lorsqu'elles proviennent d'estimés collègues . Compte tenu du fait que l'accès à de nombreux réseaux sociaux est désormais fermé en Russie, le contact direct avec des collègues russes peut être un canal important pour délivrer des informations.
La réaction de la Société Européenne de Cardiologie est-elle justifiée ?
Peu de temps après les premières phases de l'invasion, la Société Européenne de Cardiologie (ESC) et son Conseil Scientifique a rejoint le chœur international des condamnations, mais a également prolongé ces actions en interdisant aux personnes de Russie et de Biélorussie de participer aux activités de la société, y compris les congrès et les réunions scientifiques. Ils ont déclaré explicitement que « l 'ESC regrette vivement l'effet que cela peut avoir sur les individus russes et cardiologues et scientifiques biélorusses, mais le message aux dirigeants russes et biélorusses doit être distincte et sans équivoque »
Alors que de nombreux spécialistes cardiovasculaires européens ont soutenu cette position, d'autres ont l'a critiqué comme étant trop négatif et potentiellement préjudiciable à des individus innocents. En effet, il existe un équilibre délicat entre l'interdiction appropriée des sociétés et d'autres organisations de Russie et de Biélorussie contre un impact inapproprié sur les besoins et les droits des la participation universitaire, l'éducation et la recherche de professionnels et de médecins en début de carrière.
À ce jour, aucune grande société autre que l'ESC n'a réagi jusqu'à présent à l'invasion de russe de l'Ukraine. Les sociétés américaines ont maintenu une perspective plus équilibrée, condamnant la guerre mais pas des collègues russes, dans le but de ne pas « jeter le bébé avec l'eau du bain ».
En effet, l'American Heart Associationa explicitement déclaré qu'elle "surveille de près la
l'évolution rapide de la situation en Ukraine et la réponse de la communauté médicale et d'autres sociétés. À l'heure actuelle, l'Association continuera d'aider à organiser le dialogue scientifique mondialsans aucune modification de nos pratiques habituelles », une déclaration s'appliquant « à la fois à nos réunions etévénements pour les membres, ainsi que nos revues éditorialement indépendantes. »
Dans un récent mini-sondage Twitter comprenant 1 353 votes, demandant «Êtes-vous d'accord pour que l'ESC suspende l'adhésion à la Société Russe de Cardiologie » : 61 % de réponses « Non » et 39 % « Oui », soulignant la nature controversée et potentiellement source de division de la récente décision de l'ESC
Faut-il mettre en place des embargos scientifiques ?
Une autre réaction sans précédent à l'invasion russe de l'Ukraine a été d'appeler au boycott
de manuscrits scientifiques rédigés par des collègues russes ou biélorusses. c'est sans précédent, car même à l'époque de la guerre froide, les manuscrits russes étaient régulièrement considéré pour une publication éventuelle. En effet, l'histoire des Prix Nobel est pleine de
contributions de scientifiques résidant à l'époque dans des pays communistes, les embargos étant censé entraîner non seulement des conséquences désastreuses pour la science et les chercheurs en Russie et en Biélorussie,mais aussi pour la science et la recherche en général. Les appels à des embargos scientifiques sur les manuscrits savants n'a cependant pas été mise en œuvre à ce jour que par une seule revue, le Journal of Molecular Structure.
Nous avons récemment mené un mini-sondage sur Twitter demandant explicitement "En tant qu'éditeurs de revues scientifiques, devrions-nous rejeter a priori les manuscrits savants de collègues russes pour les motiver à contrer davantagede manière proactive l'invasion russe de l'Ukraine ? ». Au total, 417 réponses ont été recueillies, 67% ont répondu non, 20% oui , 5% indécis . Nous en déduisons que le concept d'embargos scientifiques n'est pas systématiquement soutenu, même si certains avoue être prêt à l'envisager dès maintenant, et peut-être même plus ,pourraient le trouver approprié si la guerre continue de faire rage.
À bien des égards, la réaction de la communauté mondiale, ainsi que celle des communautés scientifiques, dépendra de la poursuite de l'escalade du conflit.
Scénarios futurs et conclusions
Au moment de la rédaction de cet éditorial fin mars 2022, on ne peut pas dire comment ni quand la guerre finira. Cependant, les coûts humains et sociétaux de la guerre, notamment les innombrables morts tragiques dans d'immenses souffrances, est déjà évidente. Il est également clair que l'Europe, les États-Unis et tous les pays développés, dont l'Inde et la Russie, doivent se dresser contre Poutine et sa brutalité, et soutenir les courageux contestataires de l'actuelle invasion russe de l'Ukraine .
Position officiele ESC : La Société européenne de cardiologie interdit les médecins russes pendant l'invasion de l'Ukraine https://www.foxnews.com/health/european-society-cardiology-bans-russian-docs-amid-ukraine-invasion
https://www.tctmd.com/news/esc-bars-russian-and-belarussian-cardiologists-sparking-mixed-reactions
Les cardiologues russes interdits d'événements dans le but de mettre fin à la guerre
La guerre de Poutine contre l' Ukraine a affecté les relations entre les cardiologues en EuropeLa Société européenne de cardiologie (ESC), une communauté internationale de cardiologues, a déclaré dans un communiqué envoyé à Fox News qu'elle avait suspendu les adhésions à la Société russe de cardiologie et à la Société biélorusse des cardiologues au milieu de l'invasion en cours de l'Ukraine, qui est également l'un de ses pays membres. Les cardiologues en Russie ou en Biélorussie sont également interdits de tout événement ESC, y compris les présentateurs, selon le communiqué .
"S'il vous plaît, soulignons que cette mesure extraordinaire n'est pas du tout dirigée contre les cardiologues, les scientifiques et les autres membres de l'ESC de la Fédération de Russie ou de Biélorussie. Ils ne sont pas responsables de la guerre. Ce sont nos amis et collègues dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires. maladie." Stephan Achenbach, président du CES, a déclaré dans le communiqué.
Le communiqué précise toutefois que cette mesure n'empêche pas l'accès aux revues, aux recommandations, au matériel pédagogique et à toute autre information diffusée par l'ESC.
@IrenaBuzarewicz
"Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres." A. Gramsci.
Réactions en tout genre
https://www.tctmd.com/news/esc-bars-russian-and-belarussian-cardiologists-sparking-mixed-reactions
https://www.nytimes.com/2022/04/01/world/europe/russia-putin-support-ukraine.html
"La science est ce qui rassemble différentes personnes et rend généralement les gens humains. Il existe d'autres lieux de discussion. La tâche de la science médicale est d'aider les gens, pas de les diviser" @DrKotlyarov,scientifique russe
"Zamvar a souligné : « Je suis consterné par les événements actuels en Ukraine et par ce que je vois sur mon écran de télévision. Mais la façon dont les sociétés universitaires réagissent n'est pas la voie à suivre. Zamvar est le secrétaire général de la Société mondiale des chirurgiens cardiovasculaires et thoraciques (WSCTS), et les dirigeants ont une décision difficile à prendre, car leur réunion annuelle doit se tenir à Saint-Pétersbourg, en Russie, en septembre. Zamvar a déclaré qu'ils n'avaient pas encore décidé quoi faire, mais que si la réunion était annulée, cela ne punirait que les médecins qui l'avaient organisée. "Cela ne fait aucune différence pour les politiciens", a-t-il déclaré."
"L'American College of Cardiology estime que les patients passent en premier, et maintenant, plus que jamais, il est nécessaire de se mobiliser autour de nos membres à travers le monde pour s'assurer qu'ils disposent du soutien et des ressources dont ils ont besoin pour prendre soin de leurs patients", a déclaré Le président de l'ACC, Dipti Itchhaporia, MD (Hoag Memorial Hospital Presbyterian, Newport Beach, Californie), dans une déclaration envoyée au TCTMD. "La médecine est au-dessus de la politique et l'ACC n'exclura aucun de nos collègues qui travaillent à une mission commune d'amélioration de la santé cardiaque. Le Collège a une longue histoire de travail transfrontalier pour améliorer la santé cardiaque et reste engagé à cet égard maintenant et à l'avenir. L'ACC continue d'exprimer son soutien et sa préoccupation pour nos membres en Ukraine et les patients qu'ils s'efforcent de traiter en première ligne."
"De même, le groupe de travail sur la cardiologie de l'International Society for Telemedicine & eHealth a déclaré lundi qu'il "ne restreindrait pas l'accès à ses événements aux cardiologues en raison de leur nationalité, de leurs croyances religieuses ou d'autres caractéristiques pouvant sembler discriminatoires", et a conseillé d'autres sociétés. suivre son exemple."
"Giuseppe Biondi-Zoccai, MD (Université Sapienza de Rome, Italie), a également indiqué que l'ESC était trop large dans sa réponse, n'individualisant pas son jugement sur les médecins et les sociétés en Russie. "Je pense que cela leur est trop universellement préjudiciable", a-t-il déclaré."
Et Mamas Mamas, BMBCh, DPhil (Keele University/Royal Stoke University Hospital, Stoke-on-Trent, Angleterre), rédacteur clinique principal au TCTMD, a tweeté : « Je suis d'accord avec la suspension des sociétés mais pas des individus. Certains de nos collègues russes ne sont pas d'accord avec la guerre en Ukraine"
"Poutine n'écoute pas son peuple (ou ne se soucie pas du tout d'eux), alors j'ai juste du mal à empêcher les soignants d'aller aux réunions pour apprendre et échanger des idées scientifiques." @HeartOTXHeartMD
"Secoués au début, de nombreux Russes se rallient maintenant à l'invasion de Poutine
Les sondages et les entretiens montrent que de nombreux Russes acceptent désormais l'affirmation du Kremlin selon laquelle leur pays est assiégé par l'Occident. Les opposants quittent le pays ou se taisent." (NYT)
"Nous sommes dans une machine à voyager dans le temps, nous précipitant dans le passé glorieux", a déclaré un politicien de l'opposition de la région de Kaliningrad, dans l'ouest de la Russie, Solomon I. Ginzburg, lors d'un entretien téléphonique. Il l'a décrit comme une régression politique et économique à l'époque soviétique. "J'appellerais cela une dévolution ou une involution."
"L'enthousiasme - je ne le vois pas",a déclaré Sergei Belanovsky, un éminent sociologue russe. "Ce que je vois plutôt, c'est l'apathie."
"Dans une interview téléphonique depuis la ville sibérienne d'Ulan-Ude, Stanislav Brykov, un propriétaire de petite entreprise de 34 ans, a déclaré que si la guerre était une mauvaise chose, celle-ci avait été imposée à la Russie par les États-Unis. En conséquence, a-t-il dit, les Russes n'avaient d'autre choix que de s'unir autour de leurs forces armées"
"Aleksei Venediktov, l'ancien rédacteur en chef d'Echo de Moscou, la station de radio libérale forcée de fermer début mars, a déclaré avoir trouvé une tête de cochon coupée devant sa porte la semaine dernière et un autocollant sur lequel était écrit "Cochon juif". Mercredi, Lucy Stein, membre du groupe de protestation Pussy Riot qui siège au conseil municipal de Moscou, a trouvé une photo d'elle collée à la porte de son appartement avec un message imprimé dessus : "Ne vendez pas votre patrie".
"L’ancienne procureure Carla Del Ponte appelle à un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine
Pour l’ancienne procureure internationale, l’émission d’un mandat d’arrêt international est nécessaire pour faire porter à Vladimir Poutine et à d’autres dirigeants russes la responsabilité des crimes commis en Ukraine depuis son invasion par l’armée russe le 24 février 2022." Ouest France"
Violation des règles de l'HUMANITAIRE par PoutineLoi humanitaire internationaleLe droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles de conduite dans les conflits armés, datant de 1864, visant à garantir l'aide humanitaire et à protéger les civils, les prisonniers, les personnes blessées ou malades et leurs soignants. Les 4 Conventions de Genève (1949) et les 2 principaux Protocoles additionnels (1977) constituent les traités fondamentaux. Les normes fondamentales sont le droit international universel et contraignant. La Russie est partie aux Conventions de Genève (avec 196 autres nations, dont l'Ukraine) et aux Protocoles additionnels de 1977. Les pays participants sont chargés de diffuser les règles du DIH, en particulier auprès du personnel militaire, et de veiller à leur respect.Le droit international interdit les attaques contre les établissements de santé, le personnel et les patients ainsi que les civils ; de tels actes sont considérés comme de graves violations du DIH et des crimes de guerre. Les Parties doivent également protéger ceux qui sont blessés ou malades et garantir l'accès aux soins médicaux sans distinction fondée sur l'affiliation ou le statut de combattant. Le DIH exige également un accès humanitaire et des couloirs pour l'acheminement des fournitures médicales et l'évacuation du personnel de santé et des patients. En vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), les attaques intentionnelles contre les installations médicales, ainsi que les transports et les structures civiles, les quartiers et les populations constituent également des crimes de guerre. La Russie n'a pas rejoint la CPI (les États-Unis non plus). Le 2 mars, puis le 24 mars, l'Assemblée générale des Nations unies a exigé le respect des civils en Ukraine
Crimes de guerre contre les soins de santé en UkraineComprendre ce qui constitue un crime de guerre au regard du DIH est essentiel pour poursuivre les dirigeants politiques et militaires russes responsables d'attaques contre des établissements de santé en Ukraine. Les poursuites pour crimes de guerre alléguant une attaque délibérée contre un hôpital exigent la preuve que l'hôpital était la cible visée, ce qui est difficile à établir. Dans des cas comme l'Ukraine, cependant, les frappes contre les hôpitaux ontété un élément d'attaques massives contre des structures civiles, des quartiers et des populations. La preuve requise doit seulement démontrer que des civils ont été délibérément et intentionnellement ciblés. En outre, les tribunaux nationaux invoquant les principes de compétence universelle pourraient engager des poursuites, y compris pour des attaques aveugles contre des populations civiles.De même, les commandants peuvent être tenus responsables même s'ils n'ont pas directement ordonné l'acte criminel. Les commandants, tels que le président Poutine, peuvent être condamnés s'ils savaient, ou auraient dû savoir, que les forces placées sous leur commandement commettaient des crimes et n'ont pas pris les mesures nécessaires pour prévenir de tels crimes ou ouvrir une enquête. Ainsi, le principal obstacle aux poursuites en Ukraine est l'arrestation du criminel de guerre présumé en vue de son procès."
https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2790921#:~:text=April%201%2C%202022-,Attacks%20on%20Health%20Care%20in%20the%20War%20in%20Ukraine,and%20the%20Need%20for%20Accountability&text=As%20of%20March%2031,72%20deaths%20and%2043%20injuries.
Commentaire...difficile
@IrenaBuzarewiczLa guerre, toutes les guerres entrainent des contre réactions difficile à prendre. Nous sommes d'accord pour toutes les mesures d'isolement économique et sans discussion. Par contre quelle doit être la , les positions des Sociétés Scientifiques en général. L'ESC est la première société a avoir pris une position vis à vis de la Russie et de la Bielorussie, en visant les activités des société russes de cardiologie. Les russes, la population russe fait les frais de leur dictateur et de "sa guerre" qui n'est pas la leur. Je ne pense pas que les médecins russes dans leur ensemble soutiennent cette guerre. Attention, parmi les médecins et l'Histoire nous l'a montré il y une minorité, qui franchissent la ligne rouge de la déontologie médicale. Mais c'est une très petite minorité. Alors devons nous isoler toutes les sociétés médicales russes, telle est la question.L'Académie de Médecine ne s'est pas exprimée encore sur ce sujet, elle devrait le faire comme la conférence des Doyens, comme le Ministre de la Santé . Est-ce important ? Est-ce nécessaire ?
Attention aux dérives médicale en temps de guerre "En 1975, l'Association médicale mondiale (WMA) a adopté la Déclaration de Tokyo, un manifeste contre la torture, qui appelle les médecins à "ne pas faire usage de ses connaissances médicales contre les lois de l’humanité". Ainsi, un médecin ne doit "jamais fournir les locaux, instruments, substances, ou faire état de ses connaissances pour faciliter l’emploi de la torture ou autre procédé cruel, inhumain ou dégradant ou affaiblir la résistance de la victime à ces traitements."Toutefois, selon le chercheur Steve Miles, dans bien des cas, les médecins restent très influençables. "On ne les contraints pas. Les régimes qui veulent se servir de ces professionnels sont souvent des régimes qui disposent de peu de médecins et qui ne veulent pas se mettre à dos la communauté médicale. Ils sont donc volontaires. En échange, ils sont promus et très bien payés. Par exemple, les médecins qui ont travaillé dans les camps nazis ont tous été nommés officiers SS et ont reçu des salaires très élevés." De tels agissements condamneraient sans appel tous les médecins russes et biélorusses....au miimum !
https://www.infomigrants.net/fr/post/38035/allemagne--un-medecin-syrien-juge-pour-crimes-contre-lhumanite
Jusqu'à ce jour rien de tel n'a été rapporté d'Ukraine.....on l'espère !
Pour revenir à la question, de la mise à l'index des sociétés scientifiques médicales d'un pays agresseur et provocateur de guerre, je ne pense qu'il faut mettre tous le corps sanitaire russe à l'index, tant que la guerre est présente , d'autant plus que Poutine "se fiche totalement de la population russe". Les russes sont pris en otage par Poutine....à eux aussi de réagir...facile à dire....
D'après @IrenaBuzarewicz
L'obstacle aux manifestations en Russie : Le président russe, Vladimir Poutine, a signé, vendredi 4 Mars une loi prévoyant jusqu'à quinze ans de prison pour toute personne publiant des "informations mensongères" sur la guerre en Ukraine. Dans les faits, cette loi interdit toute forme de journalisme indépendant dans le pays et toute contestation de la guerre....le peuple est ainsi muselé, la peur règne........Un autre amendement prévoit des sanctions pour "les appels à imposer des sanctions à la Russie". Ces textes s'appliquent à la fois pour les médias et les particuliers, mais aussi aux journalistes étrangers.Le Kremlin a rapidement défendu la "fermeté" de sa loi face à une "guerre de l'information" menée, selon le pouvoir, contre la Russie, a estimé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, samedi.
https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/guerre-en-ukraine-cinq-questions-sur-la-loi-de-censure-votee-en-russie-qui-condamne-toute-information-mensongere-sur-l-armee_4992688.html
Mais d'un autre côté bloquer toute la Russie sur le plan matériel ,économique,financier, scientifique, activités intellectuels peut avoir un effet bénéfique . Le rejet par le peuple Russe de toutes ces mesures pourrait l'amener à une contestation interne ,à la révolte vis à vis de Poutine...Mais est ce que le peuple russe peut réagir ? A-t-il envie de réagir ? Peut il s'opposer à Poutine par la rue ? La question reste posée......
Des peuples qui ont renversé leur dictateur, l'Histoire nous rappelle que c'est possible....très possible.
@IrenaBuzarewicz
La question reste posée.......le plus important soutenir l'UKRAINE encore et encore.....La guerre est inutile, texte de Jean Gionohttps://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/temoignage-guerre-en-ukraine-julia-raconte-l-enfer-de-marioupol-quand-la-nuit-s-eclaire-avec-les-flammes-qui-brulent-les-immeubles_5046685.html
https://www.site-magister.com/prepas/page32b.htm#alain
" Et j'ajoute que, malgré toute son horreur, si la guerre était utile il serait juste de l'accepter. Mais la guerre est inutile et son inutilité est évidente. L'inutilité de toutes les guerres est évidente. Qu'elles soient défensives, offensives, civiles, pour la paix, le droit pour la liberté, toutes les guerres sont inutiles. La succession des guerres dans l'histoire prouve bien qu'elles n'ont jamais conclu puisqu'il a toujours fallu recommencer les guerres. La guerre de 1914 a d'abord été pour nous, Français, une guerre dite défensive. Nous sommes-nous défendus ? Non, nous sommes au même point qu'avant. Elle devait être ensuite la guerre du droit. A t-elle créé le droit ? Non, nous avons vécu depuis des temps pareillement injustes. Elle devait être la dernière des guerres; elle était la guerre à tuer la guerre. L'a-t-elle fait ? Non. On nous prépare de nouvelles guerres; elle n'a pas tué la guerre; elle n'a tué que des hommes inutilement. La guerre civile d'Espagne n'est pas encore finie qu'on aperçoit déjà son évidente inutilité. Je consens à faire n'importe quel travail utile, même au péril de ma vie. Je refuse tout ce qui est inutile et en premier lieu toutes les guerres car c'est un travail dont l'inutilité pour l'homme est aussi claire que le soleil."
"La guerre que vous allez imposer au monde, vous paysans, est aussi inutile que toutes ces guerres-là. Vous avez à vous défendre, vous avez à imposer votre civilisation paysanne qui est la plus naturelle et la plus humaine. Vous avez à vivre; la guerre tue, avant, pendant et après. Avant : voyez les temps où nous sommes, où il est bientôt impossible de vivre dans l'étouffement de la guerre qui vient. Pendant : inutile de préciser. Après : voyez les temps que nous avons vécu depuis l'armistice de 1918 et qui nous ont peu à peu menés aux temps où nous sommes. Toutes les guerres sont des guerres de cent ans, de mille ans, de dix mille ans. Elles ne s'arrêtent pas sur des ententes et des signatures ; elles continuent à partir de là d'autres cheminements dans des mines souterraines qui font tout s'écrouler et tout s'abîmer de ce qu'on appelle la paix, en attendant la prochaine résurrection du torrent de flammes. Tant qu'on est trompé par le mensonge de l'utilité de la guerre il n'y a pas de paix; il n'y a que des intervalles troubles dans la succession des guerres. Je connais votre pacifisme paysan. Je sais que c'est le plus, sincère. Je sais que vous êtes décidés à l'imposer au monde avec, s'il le faut, la plus grande des cruautés. Je sais que vous en êtes capables. Vous ne voulez plus jamais être les soldats de personne. Mais, ne plus jamais être les soldats de personne signifie tout simplement ne jamais plus être soldat."
Jean GIONO, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, 1938.
La GUERRE EST INUTILE, une vérité parmi les vérités, une évidence, les guerres sont vraiment inutiles. Si on regarde une fois de plus l'HISTOIRE et que l'on décrypte les raisons des guerres en général on verra que les egos sur dimensionnés sont toujours présents, que la plupart des guerres ont été déclarées sans que le peuple soit consulté. La guerre fait suite à des mésententes religieuses, mésententes territoriales avec un désir d'expansion, mésententes politiques et sociétales, mésententes car peu ou pas de discussion en amont, mésententes car il n' ya a jamais eu d'entente, les haines séculaires existent encore aujourd'hui. L'écoute des populations est absente en cas de guerre, mais le peuple peut être galvanisé par des fous furieux, tout au moins au début. Puis la guerre écrase tout, détruit tout, tue tout, in fine, pourquoi ? Au bout d'un moment on ne sait plus pourquoi on est en guerre.Comme le souligne Jean Giono " La succession des guerres dans l'histoire prouve bien qu'elles n'ont jamais conclu puisqu'il a toujours fallu recommencer les guerres." La guerre appelle de nouvelles guerres. L'Europe avait été imaginé pour ne plus être en guerre..........Nous vivons dans un monde merveilleux , celui de l'indifférence, celui de l'absence de partage, d'humanité , de tolérance. Pourquoi ? Et jusqu'à quand ? Le Peace and Love est dépassé , c'était le renoncement à tout. Aujourd'hui c'est PEACE, n'ont pas à tout pris mais une PAIX partagée entre les femmes et les hommes de bonne volonté. Voeux utopique, peut-être mais il n'y a pas d'autres alternatives, sinon ce sera le "grand chambardement" qui fera de la terre notre tombe !....mais restons positifs et croyons en notre planète qui aspire toute entière à la Paix. Mais “La paix à n'importe quel prix, ce n'est plus la paix.” Eve Curie.....le début d'une nouvelle guerre .Mais "“J'ai toujours su que notre peuple, dans sa grande majorité, voulait la paix, qu'il est prêt à prendre des risques pour la paix.”phrase d'un sage avant d'être assassiné Yitzhak Rabin . Prendre des risques pour la PAIX c'est aussi une des solutions actuelles . Quels risques ? A vous d'y réfléchir....Aujourd'hui stopper POUTINE par tous les moyens.
NOUS SOMMES TOUTES et TOUS des UKRAINIENS
Marioupol avant la guerre
https://www.nicematin.com/conflits/guerre-en-ukraine-a-quoi-ressemblait-la-ville-de-marioupol-avant-les-bombardements-756415
Marioupol depuis la guerre
A la recherche de l'AVENIR....
"Nous tenons ces vérités comme allant d'elles-mêmes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur." Thomas Jefferson
A méditer Carl Von Clausewitz
“La guerre est une poursuite de l'activité politique par d'autres moyens.” “La victoire revient à celui qui tient le dernier quart d'heure.” “Dans la guerre, tout est simple, mais le plus simple est difficile.” “En aucun cas, la guerre n'est un but par elle-même" -
IA et Médecine
"Ce que l'on croit ou espère nécessairement vrai ou juste revient toujours comme vérité éternelle après être passé à travers le système digestif de l'ordinateur. L'opposé de quelque chose de mal n'est pas nécessairement bien, et peut même parfois être encore pire." Paul Watzlawick
« La science et la technique ont pris le pas sur la nature, sur le pouvoir, sur la poésie, sur la philosophie et sur la religion. Voilà le coeur de l'affaire. Elles ont bouleversé notre vie. Jean d'Ormesson
"La régulation positive de l’intelligence artificielle en santé représente un enjeu majeur pour permettre une diffusion de l’innovation numérique, dans un esprit d’ouverture et de cohérence et avec des valeurs éthiques." David Gruson
Suivi des patients, robots chirurgiens, traitements personnalisés, prothèses intelligentes ou surveillance épidémiologique : l'intelligence artificielle a un énorme potentiel dans le domaine de la santé à la condition d'une éthique préservée.
Quelques définitions
L'Intelligence Artificielle ou IA n'existe pas : les technologies de l'information et les technologies en général sont des instruments de l'intelligence humaine. C'est un peu comme l'Intelligence Animale , l'autre IA, le chien a appris et il reproduit ce que l'homme lui a appris , par exemple le dépistage de la Covid-19. Cette IA humaine doit servir des objectifs humanistes. Cette IA n'est que le résultat de tout ce que l'homme à appris aux machines, aux ordinateurs, dans un seul but par exemple en médecine d'optimiser les diagnostics et les traitements des affections cardiovasculaires. Ce que peut faire l'IA est la résultante à la fois de l'homme et des machines qui ont été créée par l'homme. L'IA qui prendrait le pouvoir c'est de la science-fiction aujourd'hui. Demain cela restera de la science-fiction si l'homme en garde la maîtrise. Il ne faut pas être effrayé par l'IA, il faut ne faut pas la déshumaniser au contraire.Pour mieux comprendre , quelques définitions d'après Axel Cypel (https://www.linkedin.com/in/axel-cypel-854487149/?originalSubdomain=fr)
- L'IA s'est faire faire à la machine des tâches qui demandent de l'Intelligence à l'Homme.
- L'IA c'est une "machine learning", la reconnaissance visuelle, le traitement automatique du langage, la voiture autonome, vos smartphones, les moteurs de recherche etc.
- L'A c'est donner des capacités cognitives à la machine, résoudre des problèmes complexes avec. L'IA c'est conférer à la machine des facultés de perception, d'apprentissage, de raisonnement, de décision, de dialogue.
- Le "Machine Learning" (ML) est le bras armé de l'IA, littéralement "apprentissage automatique".Le ML utiise des algorithmes afin de modéliser un phénomène ou un problème.
* Modéliser : produire un modèle c'est trouver une relation.
* Algorithme : c'est un procédé (sorte de recette) qui permet de résoudre un problème par la mise en oeuvre de suites d'opérations élémentaires selon un processus défini aboutissant à une solution.
- Deep Learning ou apprentissage profond est un type d'intelligence artificielle dérivé du machine learning (apprentissage automatique) où la machine est capable d'apprendre par elle-même, contrairement à la programmation où elle se contente d'exécuter à la lettre des règles prédéterminées. Le deep Learning s'appuie sur un réseau de neurones artificiels s'inspirant du cerveau humain.Ce réseau est composé de dizaines ,oire de centaines de « couches » de neurones, chacune recevant et interprétant les informations de la couche précédente. Le système apprendra par exemple à reconnaître les lettres avant de s'attaquer aux mots dans un texte, ou détermine s'il y a un visage sur une photo avant de découvrir de quelle personne il s'agit.
D'aprés: https://www.sfcardio.fr/sites/default/files/2021-02/2021_02-AMCVP_du_mois.pdf
D'après https://www.cell.com/med/pdf/S2666-6340(21)00155-0.pdf
Rappel historique : Muhammad ibn Musa al-Khwarizmi - célèbre scientifique né à Khiva (Ousbékisran actuel) en 783/850 . Son nom latinisé , Algorithmi est à l'origine de l'algorithme. Ce fût un mathématicien un astonome et un géographe.Voici la meilleure définition d'un algorithme(Cédric Villani sur Radio Classique le 20 Novembre 2017) . Un algorithme est l'équivalent dans le quotidien d'une recette de cuisine. On a connaissance d'un plat qui s'appelle "pot au feu" mais on ne sait pas le faire.La recette de ce plat fournit l'algorithme qui permet d'aboutir à sa réalisation.
Revenons au concept de Machine Learning en citant la définition de Laurence Devilleurs, Professeur en IA (https://laurence-devillers.com/) :" l'apprentissage machine ou apprentissage automatique, branches de l'IA, permet aux machines d'effectuer des tâches pour lesquelles elles ne sont pas explicitement programmées par des règles pré-établies, en apprenant à partir d'un grand ensemble d'exemples"
le ML est ainsi constitué de méthodes informatiques mettant en jeu des outils mathématiques que sont ces fameux algorithmes aux fin de produire des modèles.
Denier point la "datascience" n'est pas une nouvelle science, mais regroupe les techniques issues des mathématiques appliquées et de l'informatique dans le but de créer des modéles, cad des explications d'un monde donné, destinés à être utilisé à des fin prédictives, par exemple en la prévention cardiovasculaire primaire.Ces bases étant posées nous allons voir ce que la médecin et surtout les patients peuvent ainsi bénéficier de l'IA.
Mais avant voici les Requêtes sur Google ou l'IA en action
- 130 000 milliards de pages sont indexées par Google.
- 20 milliards de sites sont visitées (crawlées) par Google, chaque jour.
- 80 000 requêtes chaque seconde, soit 6,9 milliards par jour.
- 15 % des requêtes sont de nouvelles requêtes (500 millions par jour) !
- Plus de 110 millions de Go de données sont stockées sur les serveurs de Google
- Plus de 90 % du trafic des recherches en France provient de Google (février 2019)
Sources : https://www.google.com/search/howsearchworks/">Google / https://fr.statista.com/etude/44726/l-entreprise-google/">Statista / https://www.internetlivestats.com/one-second/#google-band">Internet Live Stats / https://searchengineland.com/googles-search-indexes-hits-130-trillion-pages-documents-263378">Search Engine Land / http://www.businessinsider.com/500m-things-google-has-never-heard-of-2013-5#ixzz2WBXckNx9" data-vars-event-url="http://www.businessinsider.com/500m-things-google-has-never-heard-of-2013-5">Business Insider
AIDE à la DECISION
Savoir si un grain de beauté est un mélanome, interpréter un scanner cérébral ou une radiographie des poumons : l'IA est capable de poser un diagnostic fiable ou de lever des soupçons sur des pathologies. En injectant des milliards de données dans un programme d'apprentissage, l'algorithme apprend à « reconnaître » les signes de la maladie. Google AI, la division de recherche d'Alphabet, a ainsi mis au point une IA qui prédit le cancer du poumon avec 94,4 % de réussite. Ces procédures permettent aussi d'éviter des tests invasifs comme des biopsies. L'IA apporte également une aide à la prescription, par exemple en détectant automatiquement un risque d'allergie ou d’interaction médicamenteuse.
PREVENTION EDIPEMIOLGIQUE
L'application « Stop Covid » est un bon exemple de l' IA, c'est un précieux outil de prévention et de pistage des épidémies. Des chercheurs américains de l'hôpital pour enfants de Boston ont ainsi conçu un algorithme qui prédit l'évolution des cas de grippe grâce à des observations médicales et des requêtes Google. À Taïwan, un site officiel présente l'évolution probable des épidémies et estime le nombre de patients qui consulteront un médecin ou auront recours aux services d'urgence dans les quatre semaines à venir. L'IA peut aussi exercer des missions de pharmacovigilance, en détectant les effets secondaires de médicament
CHIRURGIE ASSISTEE PAR ORDINATEUR, le temps des ROBOTS
Les robots chirurgiens se répandent de plus en plus dans les salles d'opération. Plus précis et fiables que la main humaine, ils réduisent les risques et limitent les complications et les cicatrices. Grâce à leurs bras articulés, ils peuvent pratiquer une chirurgie mini-invasive ou même relier des opérations à distance. En 2001, un chirurgien français à New York a ainsi fait l'ablation de la vesicule biliaire d'une patiente hospitalisée à Strasbourg ! Au-delà de l'opération, la chirurgie assistée permet aussi aux chirurgiens de se former et s'entraîner sur des patients virtuels.
L’intelligence artificielle trouve de nombreuses applications dans le domaine de la santé. © Kaikoro, Adobe Stock (https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/corps-humain-sante-intelligence-artificielle-revolution-nous-attend-14432/)file:///E:/Downloads/Artificial_intelligence_in_the_diagnosis_of_cardio.pdf
https://www-sciencedirect-com.proxy.insermbiblio.inist.fr/science/article/pii/S0735109719302360?via%3Dihub
Des EXEMPLESL'étude SCAPIS : Combinaison des données du scanner coronaire à l’intelligence artificielle pour améliorer la prévention cardiovasculaire primaire (https://www.cardio-online.fr/Actualites/A-la-une/AHA-2020-SCAPIS). Etrude présentée à l'AHA 2020 par Göran Bergström, "Prevalence and Prediction of Coronary Artery Disease in the General Population- Results From the Swedish Cardiopulmonary Bioimage Study (scapis)".
Élaborer des stratégies de prévention cardiovasculaire efficaces reste un enjeu majeur dans nos sociétés. C’est l’une des grandes ambitions suédoises au travers de l’étude SCAPIS qui s’attache à constituer une impressionnante cohorte dans la population générale avec « bioimaging Banking ».Méthodes
SCAPIS, financé par la Fondation suédoise cœur-poumon, a recruté plus de 30 000 hommes et femmes âgés de 50 à 64 ans dans la population générale, dont 25 182 sans maladie coronarienne connue et ont été examinés par coro-scanner. L’objectif de ce premier travail était de connaître la prévalence d’un athérome coronaire silencieuse. Le deuxième objectif était de développer un modèle prédictif de la présence d’un athérome coronaire important défini par au moins quatre segments artériels avec plaque coronarienne au coro-scanner. Un algorithme d'IA basésur l'apprentissage automatique a été utilisé pour développer des modèles prédictifs. Le "modèle à domicile" était basé sur des données facilement obtenues à domicile par des questionnaires, comme le poids et le tour de taille, et le "modèle clinique" incorporait des facteurs tels que les taux de cholestérol et les mesures de la tension artérielle.
RésultatsAu total, 42,1 % des sujets présentaient un certain degré de maladie coronarienne, la prévalence et la gravité de la maladie augmentaient avec l'âge et les autres facteurs de risques cardiovasculaires classiques et 5,2% présentaient une athérosclérose sévère, définie comme la présence d'une sténose de 50 % ou plus. Le modèle à domicile avait une grande précision (AUC : 0,8) et était aussi efficace que le modèle clinique.
ConclusionsGrâce à un simple questionnaire réalisé au domicile il est possible d’identifier avec une précision raisonnable les personnes qui souffrent d'un athérome coronaire important. Cette stratégie pourrait impliquer de simples tests à domicile pour sélectionner d'abord les personnes ayant une forte probabilité d'avoir une coronaropathie silencieuse et ensuite définir ce risque plus précisément à l'aide d’autres investigations. Cela permettrait une détection précoce des maladies coronariennes et pourrait fournir un traitement préventif aux personnes les plus à risque et diminuer le risque de futurs évènements.
Scanner coronaire et ischémie
Qu'est ce que la FFR-CT ; une technique utilisant des algorithmes de traitement du signal des images de coroscanner en lien avec la mécanique fluide afin d’analyser le flux coronaire. En effet, le principe serait de pouvoir évaluer le retentissement fonctionnel du passage du flux coronaire à travers la sténose en analysant les variations de densité au sein de la coronaire au fur et à mesure du passage du produit de contraste
Si la CT-FFR (Heartflow) utilise les principes de la dynamique des fluides computationnelle, il faut savoir que certaines équipes ont pu développer des algorithmes d’IA permettant d’identifier une lésion ischémique à partir du scanner coronaire .
Pou cela il faut donc un grand nombre de patients ayant bénéficié d’un scanner coronaire et
d’une évaluation invasive par FFR de toutes les lésions. Ceci permet ainsi de labéliser les
images de manière binaire (FFR > ou < 0,8). Il est fort à parier que des algorithmes d’IA
nous seront proposés rapidement pour remplacer la CT-FFR.
Scanner coronaire et plaque instable
Si la détection de l’ischémie est le point faible du scanner coronaire où l’IA peut l’aider à
s’améliorer, le scanner a aussi un point fort en étant le seul examen de soin courant qui
nous permet d’avoir une évaluation de la plaque coronaire instable. Même si des critères
morphologiques de la plaque instable sont décrits pour mieux prédire le risque
d’événements majeurs , les performances pour prédire le risque individuel sont encore
moyennes. Il est possible de penser que l’accumulation d’un grand nombre de patients
avec scanner coronaire et la labellisation sur l’apparition d’événements dans leur suivi avec
une classification binaire là encore (événement ou pas d’événement) permettront le
développement d’algorithmes aidant à la prédiction du risque cardiovasculaire. Certaines
équipes ont déjà commencé ces travaux , mais en utilisant le maching learning donc
sans analyse automatique des images par l’IA. La figure illustre ce que pourrait être le
futur de l’utilisation du scanner coronaire et de l’IA pour le développement d’une médecine
de précision.
Mais avant d’arriver à cela, même si nous développons des algorithmes
efficaces, il restera encore à valider les stratégies médicales guidées par l’IA au travers
d’études prospectives randomisées et aussi d’analyser l’interprétabilité des réseaux de
neurones, car le principal point faible de l’IA est la « black box ». C’est-à-dire que
l’algorithme peut prédire correctement sans que l’on sache comment. Il est alors difficile
de rattacher le résultat à un phénomène physiopathologique et de développer des
thérapeutiques.
Le scanner coronaire est un outil intéressant en cardiologie que nous avons appris à
utiliser, notamment pour éliminer la maladie coronaire.
▸ Il apparaît comme une méthode d’imagerie propice à l’utilisation de l’IA et pourrait
notamment permettre d’aller vers la mise en place d’une médecine de précision avec des
thérapeutiques adaptées pour chaque patient.
▸ Mais pour cela il est important d’avoir des bases de données volumineuses, bien
standardisées dans leur acquisition et bien labellisées. Avec SCAPIS, les Suédois nous
montrent qu’ils ont bien compris ces enjeux.
Si on se résume, le scanner de perfusion 320 barrettes en cours de validation, permettrait d’offrir de façon non invasive en moins de 20 minutes (https://www.cardio-online.fr/Actualites/A-la-une/Scanner-coronaire-perfusion-FFR-CT-revolution-en-marche)- Mesure du score calcique coronaire si besoin.
- Évaluation morphologique du degré de sténose (avec résolution spatiale excellente).
- Recherche d’une éventuelle anomalie de naissance coronaire (non évaluable en IRM ou scintigraphie et pas toujours facile à appréhender en coronarographie).
- Détection d’une ischémie myocardique au stress au niveau du myocarde (comme le fait actuellement l’IRM ou la scintigraphie mais sur des durées d’examen bien plus importantes).
- Mesure de la FFR-CT permettant une évaluation fonctionnelle locale de la sténose (selon le même principe que la mesure de FFR invasive en coronarographie).
Détection de zones d’infarctus myocardique, voire la possibilité d’évaluer le degré de viabilité myocardique par mesure de la transmuralité (avec détection d’un rehaussement tardif d’iode, notamment en double énergie, selon le même principe que celui de l’IRM).
L’objectif de cette approche multi-paramétrique (en cours de validation) serait de pouvoir proposer un examen le plus sensible et spécifique possible pour la détection de la maladie coronaire.
Ainsi, au vu de ces avancées dans le domaine de l’imagerie non invasive, on peut se demander si la coronarographie telle qu’on l’appréhende actuellement, ne se limitera pas uniquement aux gestes thérapeutiques d’angioplastie coronaire ou de remplacement valvulaire…
Logiciel automatisé permettant de mesurer un score de probabilité d'infection à Covid-19 et de la sévérité à partir d'un scanner
D'après : https://www.sfcardio.fr/sites/default/files/2021-02/2021_02-AMCVP_du_mois.pdf et https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7393955/pdf/radiol.2020202439.pdfMais aussi une IA peut permettre de prédire le risque CV en examinent l'oeil.
Des chercheurs de Verily, la filiale santé d'Alphabet (la maison mère deGoogle) ont créé un programme informatique capable de prédire les risques de maladies cardiaques en analysant une image de la rétine (https://www-nature-com.proxy.insermbiblio.inist.fr/articles/s41551-018-0195-0)
Traditionnellement, les découvertes médicales sont faites en observant des associations, en faisant des hypothèses à partir d'elles, puis en concevant et en exécutant des expériences pour tester les hypothèses. Cependant, avec les images médicales, l'observation et la quantification des associations peuvent souvent être difficiles en raison de la grande variété de caractéristiques, de motifs, de couleurs, de valeurs et de formes qui sont présentes dans les données réelles. Ici, nous montrons que l'apprentissage profond peut extraire de nouvelles connaissances à partir d'images du fond rétinien. En utilisant des modèles d'apprentissage en profondeur formés sur les données de 284335 patients et validés sur deux ensembles de données indépendants de 12026 et 999 patients, nous avons prédit des facteurs de risque cardiovasculaire qui n'étaient pas auparavant considérés comme présents ou quantifiables dans les images rétiniennes, tels que l'âge (erreur absolue moyenne sur 3,26 ans ), le sexe (aire sous la courbe des caractéristiques de fonctionnement du récepteur (ASC) = 0,97), le tabagisme (ASC = 0,71), la pression artérielle systolique (erreur absolue moyenne à moins de 11,23 mmHg) et les événements cardiaques indésirables majeurs (ASC = 0,70). Nous montrons également que les modèles d'apprentissage en profondeur formés utilisaient des caractéristiques anatomiques, telles que le disque optique ou les vaisseaux sanguins, pour générer chaque prédiction
Ce n'est pas la première fois qu'une intelligence artificielle est utilisée pour analyser des images médicales et ce sera loin d'être la dernière.
Les radiologues seront certainement les prochaines victimes de l'intelligence artificielle.
Capable de comparer des milliers de clichés en quelques secondes, le logiciel pourrait très vite être plus performant pour déceler certaines pathologies que l'oeil humain, notamment pour la détection précoce de cancer du sein ou de la vessie. Pour le moment, ces intelligences artificielles sont à l'état d'expérimentation. Il faudra aussi que les médecins acceptent de faire confiance à des outils dont ils ne maîtrisent pas le raisonnement. (https://www.rtflash.fr/intelligence-artificielle-predit-votre-risque-cardiaque-en-examinant-votre-oeil/article)
L'IA doit être l'alliée des médecins dans le seul but d'améliorer les diagnostics, la prévention, les traitements , les données épidémiologiques, la robotique afin de mieux prendre en charge les patients. Mais attention l'IA ne doit pas devenir intrusive, elle ne doit pas nous échapper et elle doit elle-aussi s'inscrire dans la pertinence des soins. Hippocrate veille sur une médecine qui doit rester humaine. Le transhumanisme (ou être humain augmenté) et le développement des IA ne sont pas mis à l'index par leurs détracteurs, mais simplement mis en avant comme un danger si et seulement si un contrôle n'y est pas apporté. L'homme augmenté tel que le rêve Elon Munsk avec son projet Neuralink est censée dévlopper un système de connexion du cerveau à une machine pour contrer la puissance des IA à venir : rêve, cauchemar, réalité ????.
Les médecins ne doivent pas avoir de défiance vis à vis de l'IA, ils doivent l'accompagner, la maîtriser, l'utiliser pour encore mieux prendre en charge les patients. Les millions et milliards de données rassemblées par une IA représentent à coup sûr une avanceé diagnostique et thérapeutique pour les patients.
(https://information.tv5monde.com/info/transhumanisme-et-intelligence-artificielle-pourquoi-autant-d-alarmes-252241)
SYNTHESE , IA en imagerie cardiovasculaire (Axel Bartoli,@axel_bartoli)
https://cerf.radiologie.fr/sites/cerf.radiologie.fr/files/files/Enseignement/pdf/Webinar%20IA%20-%20080221.pdf)
Quatre livres pour tout comprendre de l'IA
Quand l'IA nous échappera
A consulter : STRATÉGIE NATIONALE DE RECHERCHE EN INTELLIGENCE ARTIFICIELLE Rapport de Cédric Villani : donner un sens à l'intelligence artificielle (IA), https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid128577/rapport-de-cedric-villani-donner-un-sens-a-l-intelligence-artificielle-ia.html/
https://managersante.com/2020/02/24/pourquoi-fallait-il-renforcer-la-garantie-humaine-de-lia-dans-le-projet-de-loi-bioethique-au-senat-reponses-de-david-gruson-et-judith-meh/
https://www.sfcardio.fr/sites/default/files/2021-02/2021_02-AMCVP_du_mois.pdf
https://www.cell.com/med/pdf/S2666-6340(21)00155-0.pdf -
IA et pratique clinique
IA médicale, un long chemin
-
Impolitesse et soins médicaux
Anti déontologique
-
L'ère numérique de la médecine
iconographie : paradigme
"Le monde numérique crée une situation où il n'y a plus de secrets."Angela Merckel
"Réjouissons-nous de l'émergence du numérique et des services en ligne ou portables. La construction de gigantesques bases de données va permettre de retrouver la radio "en stock", c'est-à-dire quand on le veut, là où on le veut." Jean Marie Cavada
"Hybride. Fruit d'une démarche associative". Ambrose Bierce
Medical Education in the Digital Era: A New Paradigm for Acquiring Knowledge and Building CommunitiesL'éducation médicale à l'ère numérique : un nouveau paradigme pour acquérir des connaissances et bâtir des communautés
Das T, Kaur G, Nematollahi S, et al. Medical Education in the Digital Era. JACC Adv. 2022 Jun, 1 (2) 1–4.https://doi.org/10.1016/j.jacadv.2022.100031
Dans son texte fondateur de 1957 décrivant la sociologie de l'étudiant-médecin, Robert K. Merton décrit 2 objectifs principaux de l'éducation médicale : l'apprentissage et l'application des informations nécessaires aux soins des patients et la croissance d'une identité professionnelle au sein d'une communauté de soignants.
Au cœur de ces objectifs se trouvent des relations clés, soit entre l'apprenant et le contenu éducatif (c.-à-d. l'acquisition d'information) ou entre l'apprenant et l'enseignant (c.-à-d. le développement communautaire).
Bien que beaucoup de choses aient changé depuis les années 1950, peu de changements ont eu autant d'impact sur l'enseignement médical que la prolifération des technologies numériques.
Grâce à des modalités telles que les médias sociaux, les podcasts ou la vidéo en continu, notre monde de plus en plus numérique a modifié le paysage de la façon dont nous interagissons les uns avec les autres et dont nous apprenons l'art de la médecine.
Alors qu'elle était en cours depuis plusieurs années, la transformation numérique a été accélérée par la pandémie de la COVID-19. Les mandats de distanciation physique ont créé un vide dans les programmes didactiques traditionnels en personne, stimulant une prolifération rapide des plateformes et des contenus numériques.
Dans ce nouveau paysage éducatif, l'espace numérique fait désormais partie intégrante de la façon dont nous accédons à l'information et communiquons les uns avec les autres. Ainsi, l'éducateur médical moderne doit être capable d'évaluer délibérément à la fois les avantages et les inconvénients du monde numérique et des modalités traditionnelles. Notre défi consiste maintenant à intégrer de manière réfléchie les plateformes numériques et traditionnelles pour aider l'apprenant moderne à acquérir efficacement des informations et à créer une communauté
C'est là une formidable opportunité.
L'avenir hybride de l'éducation médicale
Les deux principaux objectifs de l'éducation médicale sont d'apprendre les informations nécessaires aux soins des patients (acquisition d'informations) et de développer une identité professionnelle au sein de la communauté médicale (développement communautaire).
Les modes d'éducation traditionnels et les nouvelles plateformes numériques ont chacun des attributs uniques en ce qui concerne ces objectifs, comme indiqué dans la figure.
Un modèle hybride, s'appuyant sur les forces et la prudence des mises en garde des paradigmes traditionnels et numériques, répondrait le mieux aux besoins de l'apprenant moderne.« L'acquisition d'informations »décrit la relation entre les apprenants et le contenu éducatif ; en d'autres termes, quel contenu est disponible, comment est-il diffusé et quand peut-on y accéder ? Une dichotomie majeure existe entre les informations fournies « de manière synchrone » (où le contenu est simultanément fourni et reçu par les apprenants) et « de manière asynchrone » (où l'apprenant peut accéder au contenu créé précédemment selon son propre horaire).
De nombreux exemples de contenu éducatif à l'ère traditionnelle et prénumérique sont synchrones, tels que les conférences en classe en personne, les grands tours et les présentations lors de réunions internationales. Généralement, ces informations sont de haute qualité et sont fournies par un expert en contenu reconnu qui détermine les informations clés que tous les apprenants doivent connaître.
De plus, en ayant des apprenants et des experts présents de manière synchrone, une approche traditionnelle de la diffusion de l'information peut encourager le dialogue et favoriser un sentiment d'appartenance à la communauté. Pour ces raisons, la nature synchrone et experte de l'acquisition d'informations traditionnelle la rend bien adaptée à la formation du programme d'études partagé pour les stagiaires en médecine.
Cependant, les modalités numériques d'acquisition d'informations, qui sont souvent asynchrones et axées sur l'apprenant, créent des opportunités pour augmenter la base de connaissances partagées offerte par les programmes traditionnels.
Réunion ZOOM de 50 personnes
Pour mieux comprendre ces opportunités, il est utile de conceptualiser le stagiaire en médecine comme un « apprenant adulte ».Les apprenants adultes sont autonomes quant à ce qu'ils veulent apprendre, motivés intérieurement à apprendre par le désir de mieux résoudre les problèmes qu'ils rencontreront et limités dans le temps en raison de responsabilités en dehors de leur formation didactique.
Pour ces raisons, une forme numérique de diffusion de contenu, comme un balado d'éducation médicale, est particulièrement bien placée pour répondre aux besoins de l'apprenant adulte.
Les podcasts sont intrinsèquement asynchroneset peuvent être consultés n'importe quand, n'importe où et selon les besoins et les contraintes de temps de l'apprenant.
Cette accessibilité permet un apprentissage "en déplacement", où les apprenants peuvent écouter un podcast à un moment qui leur convient, par exemple en conduisant pour se rendre au travail ou en faisant de l'exercice.
De plus, l'apprenant peut choisir les podcasts qu'il écoute et peut ainsi adapter sa formation didactique à ses intérêts ou responsabilités cliniques. Un apprenant adulte, motivé en interne par l'objectif d'aider un patient dont il s'occupe actuellement, peut rechercher un épisode de podcast sur l'état de la maladie de ce patient et écouter ces informations quand il le souhaite.
Réunion TEAMS
Pour ces raisons, les podcasts sont uniquement axés sur l'apprenant, à la fois dans la manière dont ils sont accessibles et dans le contenu auquel l'apprenant choisit d'accéder. Il est important de noter que les modes d'acquisition d'informations axés sur l'apprenant ne peuvent pas exister isolément, car la connaissance des concepts fondamentaux est nécessaire pour que l'apprenant reconnaisse ses propres besoins éducatifs. Un modèle hybride, dans lequel un programme synchrone et axé sur des experts est complété par un contenu numérique axé sur l'apprenant, a le potentiel de fournir le plus d'avantages à l'apprenant moderne.En plus de l'acquisition d'informations, le développement communautaire joue un rôle central dans l'éducation médicale.
À bien des égards, l'apprentissage en médecine est une activité sociale qui se produit entre les enseignants et les apprenants vivant dans une communauté commune.
L'un des objectifs de la formation médicale est de faciliter l'entrée des stagiaires dans la communauté de pratique médicale, où les membres partagent un objectif commun dans le traitement de la maladie, un ensemble de compétences communes nécessaires pour les soins aux patients et la collaboration professionnelle, et un tissu social commun, dans lequel les membres se sentent un sentiment d'appartenance.
Les relations éducatives jouent un rôle déterminant dans la construction de cette communauté.
Des exemples classiques de ces relations nous sont bien connus : participant-stagiaire, orateur-auditeur et enseignant-élève.
Ces liens constituent un fondement essentiel de notre formation médicale, et nous pouvons tous probablement identifier les résidents, les boursiers et les assistants qui nous ont encadrés tout au long de notre vie professionnelle. Ces relations sont souvent verticales, dans lesquelles un mentor plus expérimenté sert de modèle et de conseiller pour un apprenant plus jeune. Un mentorat vertical efficace en personne peut être essentiel pour aider les apprenants non seulement à développer leurs connaissances cliniques, mais aussi à trouver leur place au sein de la communauté médicale.
Bien qu'elles aient un impact, ces relations traditionnelles sont souvent limitées à celles qui sont géographiquement proches les unes des autres, souvent au sein de la même institution. Si elle est incapable de trouver des mentors avec qui elle partage un intérêt ou une expérience en matière de contenu, l'apprenante peut sentir que ses intérêts et ses besoins ne sont pas valorisés par sa communauté de pratique et ainsi avoir du mal à trouver le sentiment d'appartenance essentiel à son développement professionnel.
Cela peut être particulièrement vrai pour les personnes issues de communautés traditionnellement sous-représentées en médecine. Alors qu'une communauté de pratique prénumérique peut être limitée par des contraintes géographiques, une communauté de pratique numérique s'étend bien au-delà de ces barrières.Les plateformes de médias sociaux comme Twitter permettent aux individus de partager du contenu éducatif du monde entier et de se connecter avec des collègues dans des environnements de formation qui peuvent être radicalement différents du leur. Les implications de ces connexions sont répandues,5 Ces plateformes peuvent également être utilisées pour mettre en évidence des sujets qui auraient pu être sous-représentés dans le programme d'enseignement cardiovasculaire traditionnel, comme la cardio-obstétrique ou les cardiopathies congénitales chez l'adulte.
De plus, la nature ouverte de ces plateformes permet un flux bidirectionnel d'idées, où le contenu mis en évidence n'est pas seulement les connaissances valorisées par l'enseignant, mais aussi ce qui est valorisé par l'apprenant. Ainsi, les communautés de pratique formées par le biais des médias sociaux sont constituées de relations comparativement plus horizontales et ont le potentiel d'être particulièrement inclusives d'une diversité de personnes et d'idées. Alors que le potentiel de trouver un sens plus large de la communauté est mûr sur les médias sociaux, il peut être plus difficile de trouver un mentorat individuel significatif dans le monde numérique. Un modèle hybride basé sur le mentorat vertical en personne et la création de communautés numériques horizontales a le potentiel de créer l'écosystème éducatif le plus fructueux.Alors que la technologie a permis à l'éducation médicale d'être plus centrée sur l'apprenant, horizontale et accessible, l'ère numérique n'est pas sans embûches. La préoccupation la plus courante suscitée par l'utilisation des médias numériques en tant qu'outil de formation médicale est le potentiel de désinformation.
Le contenu éducatif traditionnel est généralement fourni par une source fiable et respectée, qu'il s'agisse de votre faculté locale lors de la conférence du midi ou d'experts internationaux dans une déclaration de consensus sur les lignes directrices. Cependant, une conséquence de la nature ouverte des plateformes de médias sociaux est que le contenu a une assurance qualité limitée.
Ainsi, les consommateurs de contenus éducatifs numériques doivent se méfier des informations qu'ils rencontrent en ligne. Pour aider à lutter contre la désinformation, les créateurs de contenu numérique devraient envisager de faire réviser leur travail par des experts, et les apprenants dans l'espace numérique devraient rechercher des références lors de l'évaluation du contenu qu'ils rencontrent.
Surtout, la conséquence délétère pour la santé publique de la désinformation médicale généralisée est en soi un appel à former les professionnels de la santé à l'utilisation efficace des médias sociaux pour dissiper les mythes et propager l'éducation basée sur les données. De plus, les algorithmes utilisés pour promouvoir le contenu sur ces plateformes ne sont pas liés à la qualité du contenu lui-même, mais plutôt à la fréquence à laquelle les autres utilisateurs interagissent avec le contenu. Cela a le potentiel de créer des systèmes de motivation axés sur l'obtention de "j'aime" et la validation sur la plateforme, par opposition à la création de contenu qui améliore les soins aux patients ou à la formation de relations qui développent notre communauté cardiovasculaire. Ces algorithmes peuvent également conduire à des biais de confirmation en plaçant les utilisateurs dans des chambres d'écho, limitant paradoxalement l'accès à une diversité de points de vue. Pour terminer, il est important de reconnaître que ces plateformes de médias numériques sont ouvertes non seulement aux prestataires médicaux, mais également au public. Les comportements non professionnels sur ces plateformes peuvent nuire à la confiance de l'individu, de la communauté et du public dans notre travail.La transformation numérique de l'enseignement médical crée plusieurs opportunités pour les apprenants, les enseignants et les établissements; à juste titre, les programmes se lancent déjà dans la mission de former la prochaine génération d'éducateurs médicaux. La CardioNerds Academy est l'un de ces programmes, où les étudiants en médecine, les résidents en médecine interne et les boursiers en cardiologie acquièrent des compétences clés dans l'évaluation et la création de contenu éducatif numérique, tout en apprenant à utiliser l'espace numérique pour développer leur réseau professionnel. Ces programmes existent également en dehors de la cardiologie, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur des établissements universitaires. Comme ce domaine est toujours en croissance, il existe plusieurs possibilités d'érudition concernant l'efficacité des programmes d'enseignement médical numérique et l'apprentissage de la façon dont ces plateformes peuvent se développer pour mieux répondre aux besoins des apprenants et des éducateurs.Alors que l'ère numérique s'est avérée être une force perturbatrice dans l'enseignement médical, le contenu numérique est plus précieux pour l'apprenant lorsqu'il est utilisé en synergie avec le programme traditionnel.
Un peu par hasard, cette harmonie a été bien démontrée lors des sessions scientifiques de 2022 pour l'American College of Cardiology, la première conférence en personne de l'American College of Cardiology depuis l'aube de la pandémie de la COVID-19.
Dans le contexte des fleurs de cerisier printanières à Washington DC, les liens interpersonnels qui aident à former la base de notre communauté cardiovasculaire se sont à la fois formés et renouvelés.
Pour beaucoup, il ne s'agissait pas de relations créées de novo, mais plutôt d'une extension de liens qui avaient déjà commencé à se former sur les réseaux sociaux. En outre, alors que les participants en personne pouvaient participer à des tables rondes et à des débats concernant la pointe de la médecine cardiovasculaire, le contenu était également disponible de manière asynchrone pour de nombreux participants virtuels désireux d'apprendre à leur rythme. Cet événement hybride est peut-être le premier d'une longue série dans une nouvelle ère de l'éducation médicale, où les opportunités de l'ère numérique sont intégrées dans et tout au long du programme traditionnel pour créer un environnement d'apprentissage moderne véritablement transformateur.
CommentaireL'HYBRIDATION des congrès, des colloques des réunions et de l'enseigement sont un plus incontestatable. La pandémie a boosté ces expériences. Désormais l'hybridation devient la règle sans remplacer le présentiel. Prenons l'exemple des WEBINARS de laSociété Française de Médecine Vasculaire (SFMV ) en direct ou en replay, ils doivent leur existence à la pandémie. L'auditoire est conquis, en moyenne plus de 750 participants pour chaque Webinar. Des intervenents peuvent être présents durant un congrès et être à des milliers de kilomètres. Le numérique à distance augmente les champs d'intervention sans les réduire. De plus les réunions de travail à distance, ZOOM, TEAMS etc. nous simplifient la vie et sont sources d'économie. Bien entendu la maîtrise du numérique dans ce contexte est très importante ainsi que la maîtrise de la protection numérique. Au niveau de la SFMV nous avons la chance d'avoir les deux, grâce à une équipe top. Nous entrons donc dans une ère numérique qu'il faut apprivoiser progressivement, qu'il faut maîtriser, et qu'il faut pérenniser. Il ne faut pas voir l'ère numérique comme étant réductrice, au contraire c'est l'ère de tous les possibles. Il s'ouvre à nous un champ important associant le présenticiel et le distanciel pour amplifier le travail e nmédecine des Société Savantes, pour amplifier l'enseignement, pour recruter encore plus de participants pour les congrès internationaux. L'ISTH se déroulera à Londre en Juillet en présentiel, mais il est possible aussi de s'inscrire pour le distanciel, c'est ce que j'ai fait. C'est simple et c'est efficace , l'ère numérique ne nous a pas délivré encore toutes ses possibilités......alors ouio changeons de paradigme.
Les WEBINARS SFMV en REPLAY : https://vimeo.com/showcase/sfmv -
La médecine c'était ,c'est et ce sera
« La pensée demande des correctifs, des nuances, de la subtilité, pas des dogmes tout faits issus des fast-foods de la réflexion », Jacqueline de Romilly
« Le choix thérapeutique se fait dans la solitude, et cela 30 fois par jour. » Dr Yves Léopold , Avignon
"La santé n'est pas un produit comme un autre. Les compétences des médecins ne peuvent pas être reproduites comme celles des taxis" Frédéric Bizard
Préambule "la vraie médecine"
Faisons un rêve.........
https://calmann-levy.fr/livre/medecin-de-campagne-une-vie-9782702153536
"Au lendemain de son départ à la retraite, le docteur Vieilledent, médecin généraliste établi à Saugues dans la Haute-Loire, témoigne de sa vie consacrée au bien-être de cinq générations de patients dans un canton de la France rurale.
Pendant quarante-quatre ans, il aura parcouru chaque année 50 000 kilomètres en voiture, arpenté à pied les chemins non carrossables pour rendre visite à ses malades, à toute heure du jour et de la nuit, en toutes saisons et par tous les temps.
Au fil de ses souvenirs, truffés d’anecdotes tour à tour graves et souriantes, toujours surprenantes, à travers le récit de ses joies et de ses peines, de ses doutes aussi, il nous fait découvrir le quotidien difficile, parfois harassant, d’un médecin de campagne.
Se dessine ainsi le portrait d’un homme à la fois hors du commun et exemplaire, un homme qui incarne une médecine fondée sur des valeurs de dévouement, de proximité et d’enracinement, que l’individualisme triomphant de notre époque et l’organisation de plus en plus technocratique de notre système de santé ont condamnée à disparaître."
Alors vous me direz autre temps , autre moeurs, oui, mais les qualités du médecin de 2021 , c'est toujours le dévouement, la disponibilité, la proximité et l'humanité.
La médecine c'était dans un passé encore récent, il y a 10 ans, peut être un peu plus....des patients, bien sûrde prendre en charge TOUS les patients qui demandent une consultation
des soins de qualitédu dévouementde la disponibilité
de l'humanité
de l'humilitéde l'écoute
de l'éthiquede la clinique, primum movens indispensable, un passage obligé
de la compassionle secret médical
de la tolérancele respect de l'autrele respect du code de déontologiele respect de la sciencela confraternitéun exercice non basé sur l'argent et rien que l'argent
le respect du Code de la santé publiquele respect de la clinique
des examens paracliniques justifiés et non qui s'empilent les uns sur les autres sans aucune logique cliniquele respect tout simplement des êtres humains
Aujourd'hui le patient et le médecins sont des "sachants". Le patient par les réseaux sociaux et Internet en général ( de la vau du un peu sachant à l'hyper sachant) , le médecin par son cursus universitaire et son expérience, La relation patient / médecin évolue donc et c'est normal. Il y a des années le médecin avait le "pouvoir" décisionnel, aujourd'hui ce pouvoir est partagé. Le patient a des souhaits, il veut être informé et c'est normal. Il faut donc que de son côté le médecin partage, explique,écoute accompagne le patient. Le médecin "magicien" n'existe plus. Nous sommes confrontés aec le schéma suivant : le modèle du patient décideur, le modèle du médecin décideur et le modèle de la décision partagée. (https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-5-page-413.htm *).
Cest la nouvelle donne, est-ce que les médecins y sont prêts ?
" Enfin rappellent Cécile Fournier, Sandra Kerzanet ( Communication médecin-malade et éducation du patient, des notions à rapprocher : apports croisés de la littérature *) il est indispensable d’interroger les aspects éthiques liés à la visée de participation des patients, qui s’accompagne notamment d’un transfert de responsabilité et de travail médical vers le patient, que celui-ci peut ne pas être désireux ou en capacité de porter, dans une situation donnée ou à un moment donné. « Tout en disposant de l’information, certains patients peuvent choisir d’exprimer leur autonomie en autorisant le médecin à prendre toutes les décisions, et donc décider de ne pas décider ». Il est donc nécessaire d’interroger régulièrement le souhait et la capacité du patient à participer à ses soins, la participation n’étant pas une fin en soi. Pour les professionnels, tout l’art consiste à trouver, avec chaque patient, un équilibre entre « neutralité bienveillante » et « injonction à participer », dans un objectif d’amélioration de sa qualité de vie.
Qelles sont les compétences attendues des professionnels de santé en matière de communication avec les patients ? Ont-ils reçus une formation dans ce sens ? Il apparaît que non ou pas toujours,et c'est le début des problèmes.
Mais, aujourd'hui tout bascule : les médecins souffrent, les patients n'ont plus de médecins donc ils souffrent aussi, souffrent-ils ensemble ? Certains médecins refusent de prendre en charge de nouveaux patients, des délais d'attente interminable pour avoir un rendez-vous de spécialité pouvant aller jusqu'à un an. Merci au Numerus Clausus, et aux politiques qui l'ont mis en place et aux suivant qui n'ont rien compris de l'évolution à venir de la médecine, ni hier, ni auljiurd'hui. Mais ce n'est pas que les médecins qui ne prennent pas en charge pas de nouveaux patients ; les dentistes, les kinésithérapeutes, les infirmières et infirmiers libéraux, les sages femmes etc... elles et ils sont surbokés et au bord de la crise de nerf.
De nombreux patients âgés n'ont plus de médecinpour renouveller leur traitement indispensable, voir vital. Une patiente de la périphérie d'Avignon après avoir recherché un médecin (8 refus) , a finalement trouvé un médecin à 50 km de chez elle et elle a 82 ans. Bientôt le renouvellement d'ordonnance se fera chez SOS Médecins ou aux urgences des hôpitaux et cliniques. Et pire certains patient sont sur une liste d'attente en Médecine Générale, le temps que le médecin étudie son dossier afin de décider ou non s'il pend ce patient dans sa patientéle.......que cherche t - il ? Dossier complexe je ne vous prends pas......j'espère que non.
La campagne présidentielle actuelle scotomise la santé.Quelles sont leurs propositions ? On les attend toujours. On nous parle d'infirmières et d'infirmiers de pratique avancée, d'assistantes et assistants nédicaux; de transferts de tâches, de gestion des patients via les objets connectés . Les robots sont annoncés , on les attend avec impatience ou pas. L'Intelligence Artificielle sera de la partie et j'en passe et des meilleurs.
La médecine est totalement désorientée et les patients aussice qui est logique. Je ne reconnais plus la médecine , ma médecine "passion", trop de jeunes médecins font de la médecine "occasionnelle" sans avoir évalué avant de s'engager dans cette voie, de l'immensité du travail et de sa charge émotionnelle.
Le médecin n'est pas un ingénieur ou un prestataire de service. C'est un être humain au service des êtres humains. Avec un bémol chaque être être humain a des droits et des devoirs vis à vis de la Santé, , idem pour les médecins.
On assiste à une perte de l'essence même de la médecine. Je force le trait , il y a toujours d'excellents médecins et j'ai la chance de travailler avec des médecins de grande qualité, rassurez vous, mais à un moment donné un coup de gueule est nécessaire, car il y a des choses insupportables ça et là.
J'ai mal à la médecine,le retour des patients sur certains médecins est édifiante, ce n'est pas générale. Mais un patient que l'on découvre ou que l'on connaît peu il faut l'interroger, l'examiner , le mettre en slip comme disait mon Maître Charles Janbon. Il faut lui parler, le palper, l'ausculter, le regarder, soutenir son regard en difficulté,le sentir, prendre sa tension et ne pas se borner à renouveller une ordonnance. C'est ça la médecine et cette médecine humaniste disparaît au profit d'une médecine sans humanité, sans compassion, sans dialogue.
Et ça c'est désespérant.
Les patients qui apprennent que leur médecin traitant depuis 20, 30 ans ans part à la retraite et qu'il ne sera pas remplacé sont effrayés, car ils savent que le médecin d'aujourd'hui, "le plat du jour médical ",c'est pas toujours pareil. Ils sont stressés, ils sont inquiets, ils ont peur. Les médecins faisaient des visites, un temps médical très important, car examine un patient dans son liu de vie est très riche d'enseignement ,seul SOS Médecin continue à le faire.La médecine évolue vers une ubérisation de la médecine, le mot est laché et rien ne pourra l'arrêter
Ne pas prendre de nouveaux patients , c'est "de la non assistance en danger" ! Le mot est fort, il est caricatural, mais c'est un peu ça.
Est ce que la société en est consciente ?Est ce que l'Université en est consciente ?Est ce que l'Ordre en est conscient ?Est ce que le Ministre de la Santé en est conscient ?Est ce que les Députés et les Sénateurs en sont conscients ?
Est ce que le Président en est conscient ?Est ce que les médias en sont conscients ?
Ne nous enlevez pas la médecine !MAIS, tout le monde s'en fou et regarde ailleurs.
NON ,personne n'a conscience de cette situation qui nous conduira droit dans le mur, droit à l'hôpital car le retard de soins peut être mortel.
La médecine de demain ou la "boite à médecin" ou le "fast-food médical "dans une pharmacie puis dan un supermarché , l'ubérisation de la médecine est en route........les déserts médicaux repeuplés de "boites à médecine " ?
Ecoutez le podcast de Baptiste Beaulieu sur France Inter le 29/11/2021 : édifiant et si vrai, si juste et si....horrible d'une certaine manière
Un extrait : "Si vous allez à Toulouse, dans un certain supermarché dont je vais taire le nom, vous trouverez, entre les étals de fonds de teint et de pommes de terre, une jolie petite cabine, à peu près de la taille d’un photomaton, sur laquelle est écrit, en majuscules et couleurs vives : « DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES ET SPÉCIALISTES VOUS ATTENDENT DERRIÈRE CETTE PORTE !!! » le tout agrémenté d’un gros point d’exclamation pour qu’on saisisse bien la chance de pouvoir bénéficier d’un tel privilège !....."La Société ne veux pas de cette médecine (tout au moins je l'espère), je ne veux pas de cette médecine dans une boîte, une médecine ubérisée, j'ai mal à la médecine.
Un article de 2016 dans le NEJM pose la question de l'ubérisation de la médecine : https://www-nejm-org.proxy.insermbiblio.inist.fr/doi/10.1056/NEJMp1512206 : "Uber’s Message for Health Care" N Engl J Med 374;9 nejm.org ,March 3, 2016.
Voici la conclusion : "Le message d'Uber pour les soins de santé est clair. Les fournisseurs ont trois choix :
* Ignorer les innovateurs et espérer le meilleur
* Appeler à une réglementation accrue pour rendre plus difficile l'entrée des innovateurs sur le marché
* Ou rivaliser sur la qualité et l'efficacité, aussi perturbateur que cela puisse être.
Nous recommandons la dernière option(position UBER et les ubérisateurs). Si les professionnels de la santé et les hôpitaux accueillent, activent et adoptent nos équivalents Uber (comme nous l'avons fait plusieurs fois auparavant), nous serons en mesure d'offrir des services précieux et abordables.
Plus important encore, nous maintiendrons et améliorerons nos rôles dans les soins de santé en gagnant et en maintenant la confiance de nos patients." Tout ceci ne pourra se faire sans les médecins. Cette médecine ne doit pas mettre de côtés les aînés. La médecine "robotisée" oui en chirurgie,oui pour cetains actes techniques, non en médecine notamment générale, une médecine de proximité avec un médecin et non à travers un écran, ou une application. Le médecin doit être connecté àau patient , en chaire et en os.
La qualité est toujours la bonne solution, la qualité de la médecine doit être conservée et amplifiée, elle doit être optimisée. L'expertise médicale ne doit jamais souffrir de médiocrité, bien au contraire. Sachons faire évoluer la médecine dans le bon sens et toujours dans le respect des patients. Une médecine déshumanisée est une mauvaise médecine et ce sera un échec.U ne médecine connectée oui, mais que la médecine reste entre les mains de la médecine et des médecins et surtout de la SCIENCE .La télé-médecine est une forme d'ubérisation, elle rend service au cas par cas, c'est une évidence. Mais derrière l'écran il y a un médecin qui vous connaît, dans la boîte à médecin , ce n'est pas le cas et c'est très dangereux.
A-t-on perdu son sens de jugement ? Où va-t-on ?...droit dans une cabine dite médicale.....Rêve ou cauchemar ? A vous de nous le dire ?
Et qui c'est qui est dans la boite à médecin ? .....................................GUIGNOLAnnexe....utile !https://fr.april-international.com/fr/sante-des-expatries/infographie-le-cout-moyen-des-consultations-medicales-dans-10-pays
A LIRE:
L’humour dans l’exercice médical , thèse Dr Philippe Biedermannhttps://hal.univ-lorraine.fr/hal-01732155/document
Communication médecin-malade et éducation du patient, des notions à rapprocher : apports croisés de la littérature
Cécile Fournier, Sandra Kerzanet
Dans Santé Publique 2007/5 (Vol. 19), pages 413 à 425
https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2007-5-page-413.htm#VACCINE3.0 -
La Médecine de l'émotion
illustration : Bordeaux : Monet, Renoir et Chagall pour la prochaine exposition des Bassins de Lumières à la base sous-marine, Janvier 2021
"La vie est faite de choix : Oui ou Non ; Continuer ou Abandonner ; Se relever ou Rester à terre... Certains choix comptent plus que d'autres : Aimer ou Haïr ; être un Héros ou un Lâche ; Se battre ou Se rendre ; Vivre ou Mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore : la vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement" Grey's Anatomy - Derek Shepherd
"Je considérerai la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité "
Déclaration de Genève (Serment d'Hippocrate)Extraits de témoignages : la VIE, la MORT
Dr Christophe Luthy
Service de médecine interne de réhabilitation
Département de réhabilitation et gériatrie
HUG, 1211 Genève 14"La dernière fois où je me suis senti vaciller sérieusement, j’avais été appelé par un collègue auprès d’un jeune patient en fin de vie qui présentait des douleurs réfractaires. Evidemment, je ne me doutais pas que ce dernier avait décidé de mourir dans mes bras. En le voyant se redresser sur son matelas et tendre la main vers moi, j’ai rapidement compris cet appel sans qu’aucun doute ne puisse s’insinuer dans mon esprit. Naturellement, le collègue qui m’accompagnait nous a laissés seuls au plus mauvais moment pour répondre à son téléphone. Je me vois encore là, penché au-dessus de ces draps bleus sur lequel gisait ce corps frémissant. Pendant ce temps mes pensées et mon cœur, eux, étaient en apesanteur. J’avais beau avoir l’expérience de ce genre de situations, j’ai violemment ressenti cette difficulté si particulière qui consiste à guider une personne en douceur quelque part par là-bas. Ma main pétrie dans la sienne, j’aurais pu crier de douleur. J’aurais voulu clamer combien tout ceci était injuste. J’aurais espéré avoir davantage de temps pour dire à cette personne tout notre respect d’avoir mis tant d’efforts à se battre contre la maladie.– Vous savez, je n’ai plus peur maintenant, me dit le patient " Je regrette seulement de ne pas avoir eu le courage de m’en aller plus tôt." Tout à coup, il a retenu son souffle avant de dire : – N’est-ce pas que vous le direz aux autres. Et sa tête s’est imperceptiblement posée plus profondément sur l’oreiller. Abasourdi, je suis resté au bord du lit avec mes questions. Je sentais encore nos mouvements de rapprochement. Et même si j’étais pleinement conscient du fait que pour permettre à un sujet de se dire, il convient également d’assumer l’irrémédiable de l’altérité, je discernais aussi combien mon sentiment de proximité prenait son origine dans la découverte que cet autre était naturellement installé au plus profond de moi. Je crois que c’est la vivacité de cette oscillation qui m’a laissé interdit."
https://www.biusante.parisdescartes.fr/blog/index.php/le-medecin-et-la-mort/
Comme le souligne Anne Carol, dans Les médecins et la mort, XIXe-XXe siècle, « il y a quelque chose de paradoxal à parler de médicalisation de la mort. Comment la médecine pourrait-elle s’approprier ce qui signe son échec, ce qui marque, justement, les limites de son pouvoir ? »Le rapport à la mort s’est trouvé objectivement, mais aussi subjectivement, modifié à partir de la moitié du XIXe siècle, à la suite des révolutions scientifiques (avec Pasteur, Koch, etc. : découverte des antiseptiques, vaccination contre la rage, le choléra, la diphtérie, naissance de la microbiologie, de la radiologie, de l’électrocardiographie) qui progressivement, au XXe siècle, ont conduit la médecine de succès en succès jusqu’aux années 1980 : découverte des antibiotiques, transfusion sanguine, électroencéphalogramme, pacemaker, greffe du coeur, du rein, de la moelle osseuse, du poumon, échographie, scanner, IRM, fécondation in vitro, thérapie génique, PMA et GPA en debat… Il n’est pas sans la définition clinique de la mort qui ait changé et l’Intelligence Artificielle qui se profile comme un nouveau visage de la médecine.Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, « l’attachement à la vie, la raréfaction relative de la mort – notamment épidémique – , qui se lit dans les courbes démographiques, rend plus légitime le désir de vivre, moins impérative la résignation »
Covid-19 : « Il y a des malades qui ne seront pas pris en réanimation. On s’y prépare »
Bertrand Guidet, chef du service de réanimation à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, expose les importants dilemmes éthiques qui se posent aux médecins contraints de choisir entre plusieurs malades, et appelle à un débat de société sur le sujet.
Commentaires
La vie et la mort sont étroitement liées en Médecine. La vie, tout faire pour la préserver quand la mort est inéluctable tout faire pour l'accompagner.
Aujourd'hui la pandémie nous oblige à une réflexion sur la vie et la mort car dans certains cas va se poser ,le plus rarement possible,le choix de la vie ou le choix de la mort entre deux patients en réanimation , choix extrême dû à la pandémie et aux manque de possibilités de prise en charge de certains patients. Nul ne veut prendre cette décision, la chirurgie de guerre le fait mais nous ne sommes pas en guerre. C'est le pire pour un médecin et il faut éviter à tout prix d'avoir à se poser la question. Idem dans les EPHAD où la mort l'emporte le plus souvent sur la vie. Le notion de perte de chance est inadmissible en médecine.
Entre la vie et la mort se situe l'empathie et la compassionqui concernent à la fois l'une et l'autre.
"L'empathiese résumerait à une aptitude cognitive du médecin, consistant à se mettre dans la situation du patient tout en gardant une distance émotionnelle ; qui serait une réaction émotionnelle involontaire et qui dépendrait des programmes biologiques innés réglant les interactions sociales ;elle engloberait une composante cognitive et une composante émotionnelle."
"La relation empathique peut se définir comme un processus (Smith & Hoppe, 1991) qui guide les réponses successives du médecin dans le sens de la rencontre et favorise l’élaboration cognitive que nous avons déjà évoquée.
Schématiquement, ce processus se déroule en 6 points
- reconnaître les moments d’émotion ;- demander au patient ce qui se passe ;
- nommer l’émotion ;
- la légitimer ;
- respecter les efforts du patient pour faire face ;
- lui offrir aide et soutien pour le futur.
Une piste à visée pragmatique qui aide à concrétiser une attitude empathique."
Celle-ci aide le médecin à considérer son patient comme une personne à part entière, en donnant un droit d’existence tant à ses sentiments ainsi qu’à ses dérèglements somatiques.
"L’empathie initiale est nécessaire pour être touché. Mais ensuite il faut de la compassion pour se protéger des émotions négatives générées par l’empathie. Ce passage de l’empathie à la compassion est utile pour que les gens perçoivent eux-mêmes la différence et soient capables de distinguer un état empathique d’un état compassionnel".
Mais l'empathie se conjugue avec a compassion : Elle marque des rapports différents à autrui et à soi-même. L’empathie fonctionne comme un simple miroir des émotions d’autrui, la compassion implique un sentiment de bienveillance, avec la volonté d’aider la personne qui souffre
L'empathie est totalement absente des débats à propos de la pandémie comme la compassion, très présentent au sein des équipes médicales, l'empathie et la compassion sont absentes des plateaux TV et autres,normal ce n'est pas un critère d'audience. C'est absolument intolérable. On a la triste impression qu'à part énoncer tous les soirs le nombre de morts (bis repetita avec le croque mort de la république) personne ne fait référence à des personnes qui étaient encore en vie il ya quelques heures. Les médias cristallisent sur la mort donc sur la peur, peu sur les vies sauvées, peu sur qui étaient ces personnes, anisi va la vie........non la mort !
La médecine de l'émotion est très présente durant cette pandémie comme dans la médecine en général. L'émotion fait partie de l'exercice de la médecine mais en conservant une certaine distance permettant de prendre les bonnes décisions et ce quelque soient les difficultés.
"Tout ça montre peut-être que, comme me le disait il y a quelques jours Elisabeth Cuchet avec sa longue expérience de médecin réanimateur et anesthésiste, « la médecine c’est du cousu-main » et n’oublions pas toutes les facettes du soin si nous vous voulons lui garder son humanité." d'après JM Bruel un ami très cher.Source :
https://www.revmed.ch/RMS/2009/RMS-227/Le-medecin-le-malade-et-le-mort
https://www.biusante.parisdescartes.fr/blog/index.php/le-medecin-et-la-mort/
https://www.cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2002-2-page-213.htm https://www.unige.ch/lejournal/numeros/93/article1/article1bis/#:~:text=Elle%20marque%20des%20rapports%20diff%C3%A9rents,aider%20la%20personne%20qui%20souffre.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/07/covid-19-des-malades-ne-seront-pas-pris-en-reanimation-on-s-y-prepare_6058859_3244.html
#1MASQUEPOURTOUS -
La médecine du futur
"Les empires du futur seront spirituels.”Winston Churchill
“Le futur a été créé pour être changé.”Paulo Coelho
"L'IA doit toujours être utilisée en médecine comme un outil pour soutenir et améliorer la prise de décision humaine, et non la remplacer."https://chat.openai.com/chat
Médecine d'aujourd'hui : la COMPLIANCE en question
Le suivi de l’adhésion thérapeutique
Philippe Coucke
Dans Médecine du futur (2020), pages 139 à 145"Les patients appliquent rarement les traitements tels que prescrits ! Everett Koop, ancien chirurgien général des États-Unis sous l’administration Reagan, et administrateur de la santé publique, affirmait ironiquement : « Les médicaments ne sont pas actifs chez ces patients qui ne les prennent pas. »
Le taux d’adhésion complète au traitement est catastrophiquement bas, en particulier dans un contexte de maladies chroniques, même si elles sont graves. On estime que 90 % des patients ne suivent pas les instructions thérapeutiques à la lettre. Les conséquences personnelles et sociétales sont lourdes. D’abord, parce que cette non-adhésion réduit l’efficacité d’un traitement et augmente le risque de progression inexorable de la maladie et de ses complications. Ensuite, parce que l’évolution de la maladie et de ses complications impacte le rôle sociétal et économique de chaque individu qui tardera à reprendre une activité normale. Le non-contrôle de la maladie et l’avènement de complications dues à la progression de celle-ci coûte évidemment très cher car la prise en charge devient de plus en plus complexe. Aux USA, en matière de coût global de non-adhésion, on articule le chiffre faramineux de 524 milliards de dollars par an. Ceci représente quand même 16 % du budget annuel en matière de soins.
L’adhésion thérapeutique est un processus dynamique constitué de trois phases distinctes. Dans la première phase, le patient ne prend même pas la peine d’initier le traitement. C’est le cas pour 20 à 30 % des prescription. La deuxième phase correspond à la mise en application du schéma adéquat de traitement. L’échec dans cette phase correspond à 15 % de non-adhésion. Le patient prend son médicament, mais il ne respecte ni le dosage, ni la fréquence, ni l’horaire. Et pour finir, 40 % des patients interrompent le traitement largement avant la durée initialement prescrite par le médecin. Ceci nous laisse donc un taux d’adhésion final d’au mieux 15 à 25 %. Comme il y a plusieurs explications pour ce phénomène, il en résulte immédiatement qu’il n’y aura pas une seule solution univoque et simple. Les meilleures solutions seront celles qui s’attaqueront simultanément à plusieurs causes.La technologie connectée peut certainement nous venir en aide, mais elle ne sera pas la solution miracle.
https://www.cairn.info/feuilleter.php?ID_ARTICLE=MARD_COUCK_2020_01_0139
Médecine imminente
Comment améliorer l'adhésion des patients au traitement médical (en collaboration avec OPEN/AI / https://chat.openai.com/chat)
ChatGPT, qui suis-je ?
"Je suis ChatGPT, un modèle de langage développé par OpenAI. Je suis une intelligence artificielle capable de comprendre et de répondre à un texte en langage naturel. J'ai été formé sur un grand ensemble de données de texte et je peux fournir des informations, répondre aux questions et répondre aux invites de manière conversationnelle. Je ne suis pas un humain, je suis un programme informatique."
"OpenAI est un organisme de recherche qui vise à développer et promouvoir une IA conviviale de manière responsable. Ils travaillent sur une variété de projets liés à l'IA, tels que le développement de nouveaux algorithmes et technologies d'IA, la conduite de recherches sur l'impact sociétal de l'IA et la promotion des meilleures pratiques pour une utilisation sûre et responsable de l'IA. Ils sont connus pour avoir développé GPT-3, un puissant modèle de génération de langage."
L'amélioration de l'observance du traitement médical par les patients est un aspect crucial des soins de santé, car elle peut conduire à de meilleurs résultats pour la santé et réduire les coûts des soins de santé.
Voici quelques stratégies qui peuvent être utilisées pour améliorer l'observance du patient :
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Éducation des patients : fournir aux patients des informations claires et complètes sur leur état, les options de traitement et les risques et avantages potentiels de chaque option peut les aider à prendre des décisions éclairées concernant leurs soins.
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Prise de décision partagée : Encourager les patients à participer activement à leurs soins, en les impliquant dans le processus de prise de décision et en les encourageant à poser des questions et à partager leurs préoccupations, peut aider à accroître leur engagement et leur engagement envers leur plan de traitement.
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Simplification des schémas thérapeutiques: Plus le schéma thérapeutique est simple, plus les patients seront susceptibles de l'adhérer. Ceci peut être réalisé en réduisant le nombre de pilules, en simplifiant les schémas posologiques et en utilisant des médicaments à action prolongée, le cas échéant.
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Impliquer la famille et les soignants: Impliquer les membres de la famille et les soignants dans les soins du patient peut aider à garantir que le patient reçoit le soutien et l'assistance dont il a besoin pour se conformer à son plan de traitement.
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Surveillance de l'observance : la surveillance régulière de l'adhésion d'un patient à son plan de traitement peut aider à identifier et à éliminer les obstacles à l'observance.
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S'attaquer aux déterminants sociaux de la santé: Les facteurs sociaux, tels que la pauvreté, la précarité, le manque d'accès au transport et les connaissances limitées en matière de santé, peuvent grandement influencer la capacité du patient à se conformer au traitement. L'évaluation et le traitement de ces déterminants sociaux sous-jacents peuvent aider à améliorer les résultats de santé globaux.
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Utilisation de la technologie : Il existe divers outils numériques disponibles pour aider à améliorer l'observance des patients, tels que :
- Rappels de médicaments à l'aide d'applications de téléphonie mobile ou de SMS
- Dispositifs de télésurveillance pour les maladies chroniques
- Consultations virtuelles pour les rendez-vous de suivi.
Il est important de noter qu'aucune approche unique ne fonctionnera pour tous les patients et que la meilleure stratégie dépendra des besoins et des préférences de chaque patient.
Médecine du futur (en collaboration avec OPEN/AI,https://chat.openai.com/chat )Il existe de nombreux domaines de la médecine qui font actuellement l'objet de recherches et de développements qui ont le potentiel d'améliorer considérablement les soins aux patients à l'avenir. Certaines d'entre elles existent et sont utilisées.
Nous ne sommes pas dans la science-fiction mais dans la science-action.
Certains d'entre eux incluent:-
Médecine personnalisée: utilisation des informations génétiques pour adapter le traitement et les médicaments aux caractéristiques uniques d'un individu, telles que son ADN. Cela pourrait contribuer à améliorer l'efficacité du traitement et à réduire le risque d'effets secondaires.
http://tecfa-bio-news.blogspot.com/2019/01/medecine-personnalisee-une-formation.html - Vaccins personnalisés : Avec l'émergence de l'outil d'édition de gènes CRISPR et d'autres nouvelles technologies, les chercheurs travaillent au développement de vaccins qui peuvent être adaptés au profil génétique spécifique d'un individu. Cela pourrait rendre les vaccins plus efficaces et réduire le risque d'effets secondaires.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-decryptage-de-la-liste-des-composants-du-vaccin-pfizer_150047 - Médecine de précision : L'utilisation de technologies de pointe telles que la génomique, la protéomique et la métabolomique pour adapter les traitements aux besoins spécifiques de chaque patient. Cela pourrait conduire à des traitements plus efficaces avec moins d'effets secondaires
https://www.leem.org/100-questions/medecine-de-precision-en-quoi-accelere-t-elle-le-progres-therapeutique -
Intelligence artificielle et apprentissage automatique: l'utilisation d'algorithmes informatiques avancés pour analyser de grandes quantités de données médicales et faire des prédictions ou identifier des modèles qui seraient difficiles à détecter pour les humains. Cela pourrait être utilisé pour améliorer le diagnostic, la planification du traitement et le développement de médicaments.
https://www.coe.int/fr/web/artificial-intelligence/glossary -
Thérapie cellulaire et génique : utilisation de la manipulation génétique et de la thérapie cellulaire pour traiter et guérir des maladies qui étaient auparavant considérées comme incurables.
https://sciences-sante-longevite.com/cellules-souches-outil-de-la-medecine-regenerative-secret-de-longevite/ -
Télémédecine : l'utilisation de la technologie pour fournir des soins médicaux à distance, ce qui pourrait accroître l'accès aux soins pour les personnes vivant dans des régions éloignées ou mal desservies.
https://www.leem.org/100-questions/quel-role-pour-la-telemedecine -
Bioprinting : l'utilisation de la technologie d'impression 3D pour créer des tissus et des organes de remplacement. Cela pourrait révolutionner le domaine de la médecine de la transplantation et a le potentiel d'aider les personnes souffrant de défaillance d'organes ou de maladies du cœur, des poumons et d'autres organes.
https://en.wikipedia.org/wiki/3D_bioprinting#/media/File:Advs2797-fig-0001-m.jpg - Biotechnologie et médecine régénérative : La biotechnologie est l'un des domaines de la santé qui connaît la croissance la plus rapide et elle a le potentiel de révolutionner la façon dont nous traitons les maladies. Les chercheurs travaillent au développement de nouvelles thérapies basées sur les cellules souches, la thérapie génique et d'autres techniques biotechnologiques qui peuvent réparer ou remplacer les tissus et organes endommagés.
https://www.vidal.fr/actualites/22310-medecine-regenerative-comment-passer-de-l-espoir-a-la-pratique-medicale.html -
Nanotechnologie: utilisation de particules extrêmement petites pour administrer des médicaments, diagnostiquer des maladies ou manipuler des cellules d'une manière que les méthodes traditionnelles ne peuvent pas.
https://www.futura-sciences.com/tech/dossiers/technologie-revolution-nanotechnologies-790/page/3/ - Robotique médicale: La technologie robotique est utilisée dans divers contextes médicaux, notamment la chirurgie, la réadaptation et le diagnostic. Les appareils robotiques peuvent être utilisés pour effectuer des procédures complexes avec une plus grande précision, et peuvent également être utilisés pour aider les patients à mobilité réduite ou ayant d'autres déficiences
https://lesrobotsfautilenavoirpeur.weebly.com/la-robotique-meacutedicale.html -
CRISPR : un type de technologie d'édition de gènes qui permet aux chercheurs d'éditer avec précision des parties du génome, qui pourraient être utilisées pour traiter des troubles génétiques et guérir des maladies telles que le cancer.
https://www.youtube.com/watch?v=qc6xgb4VXl0&ab_channel=AnimatedbiologyWitharpan
CE QUE LE FUTUR DOIT CONSERVER -
Collaboration interdisciplinaire : Encourager la collaboration entre les prestataires de soins de santé, les chercheurs et les patients pour développer des approches de soins plus holistiques et efficaces.
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Médecine fondée sur des preuves : garantir que les traitements sont basés sur les meilleures preuves scientifiques disponibles et mettre à jour en permanence les protocoles de traitement à mesure que de nouvelles recherches deviennent disponibles.
- Mettre l'accent sur les soins préventifs: mettre l'accent sur les mesures préventives et les changements de style de vie pour réduire le risque de maladie, plutôt que de se fier uniquement aux traitements une fois que la maladie s'est développée
Il est important de noter qu'il ne s'agit là que de quelques exemples de nombreux domaines de la médecine qui font actuellement l'objet de recherches et de développements, et qu'ils ne seront peut-être pas disponibles encore pour les patients mais ils existent et font l'objet déjà d'études. Il reste encore beaucoup de travail à faire avant que ces traitements puissent faire partie de la.....routine mais demain c'est déjà le futur !
Quelque soit l'évolution de la médecine pour le futur, les médecins devront garder le respect du Serment d'Hippocrate, être à l'écoute, examiner les patients , leur parler ,avoir de la compassion, de l'éthique, de l'empathie, de la tolérance, de l'humanité, prendre soin des patients, être disponible, autant de spécificités que la "machine " n'aura jamais. Ces qualités doivent rester le socle de l'exercice médical ou la médecine disparaîtera au profit des "machines", triste futur.
"La théorie dominante néolibérale nous impose un réel contre lequel on ne pourrait rien : une maximisation du temps et du profit, comme objectif premier. Par conséquent, chacun tend à éprouver son isolement et à penser qu’il n’a “pas le temps” de se consacrer aux autres ; d’ailleurs qui s’intéresse à lui ? Ainsi chacun a déjà été amené à déplorer un “manque d’humanité” en politique, dans la rue, et dans nos institutions. Or malgré cela, nous continuons à considérer que “c’est comme ça”, que “c’est chacun pour soi”, que “nous n’y pouvons rien”. Pourtant ce “manque d’humanité” ressenti ne signifie-t-il pas tout simplement un manque d’attention, un manque de compassion ? Quand nous disons par exemple : “l’hôpital manque d’humanité” ne pensons-nous pas : “l’hôpital manque de compassion” ? Comment pourrions-nous faire alors pour que les institutions soient plus compassionnelles ?" http://iphilo.fr/2017/05/27/pourquoi-avons-nous-besoin-de-compassion-zona-zaric/
CE QUE LE FUTUR DOIT CONSERVER, j'insiste...
La médecine du futur nous apportera de nombreuses innovations, c'est certain mais c'est bien et même très bien. Cependant le médecin devra conserver sont âme de médecin, le médecin prend en charge des êtres humains et nons des robots ou des choses. Il devra être vigilant à la conservation obligatoire de ce qui fait qu'il est un médecin : écoute, compassion, éthique, tolérance , honnetêté, empathie, savoir regarder le patient, savoir l'examiner, une bonne communication, savoir aller vers les autres spécialités quand cela est nécessaire, continuer à se former très régulièrement. Tout cela, les machines si extraordinaires soient-elles ne pourront le faire. La médecine du futur va mettre à la disposition des médécins des outils prodigieux, mais ce ne seront que des outils !
De même qui existe un art de vivre, il existe un art d'être médecin
La contre attaque de SCIENCE et VIE
Quelles sont les alternatives à ChatGPT ?
https://www.science-et-vie.com/cerveau-et-intelligence/intelligence-artificielle/intelligence-artificielle-alternatives-chatgpt-97885.html
Comment l'IA peut changer notre vie by @DimitriHommel, sondage
Conclusion du magnifique et et passionnant livre de Jean Emmanuel Bidault que je vous conseille vivement....2001 Odyssée de l'espace......avait montré la voie...."Il y a de nombreuses raisons d’espérer en l’évolution de la médecine, à l’âge de l'IA, mais tout autant de la craindre. De nombreuses questions restent sans réponse. Il nous appartiendra donc de rester optimiste et de ne pas freiner le développement de l'IA, mais aussi de nous montrer prudents dans les processus que nous utiliserons pour l’évaluer et l’utiliser. Au-delà de cette thématique. Nous devons également veiller à ce que le développement de l'IA ne favorise pas une médecine à deux vitesses où seuls des patients, les plus aisés pourront bénéficier des toutes dernières technologies."
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Le souci de l'autre !
Altérité
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Malade,Patient, Santé,Médecine !
Article Drs Joëlle Laffont (Toulouse) et Jean Pierre Laroche (Avignon)
"Le serment d'Hippocrate demande au médecin de ne pas causer de tort. En finance , je pense que les modéles conventionnels et leurs "corrections" les plus récentes violent ce serment"Benoît Madelbrot
« Médecine sans conscience, n’est que ruine pour l’homme »d’après Rabelais
"Quand dire, c’est faire " John Austin
Lors de ma soutenance de thèse il m’a été demandé si je souhaitais prononcer le sermentd’Hippocrate.
Eh bien oui cela vous parait bizarre et pourtant ce n’est pas si loin enfin si au siècleprécèdent !!
Alors oui surement je dois faire partie des médecins du Neandertal !!Hippocrate de Cos 460 (Kos Grèce) – 377 (Larissa Grèce) avant J.C.
Serment probablement rédigé au IVème siècle avant JC.
" Le serment d’Hippocrate occupe une fonction incontournable pour l’exercice de la médecine. La problématique se décentre du serment en lui-même, et de son contenu déontologique, pour s’interroger sur le fait même de prêter serment et dans quelles conditions. A partir de la philosophie de John Austin, et de la notion de performativité du langage, les auteurs dégagent 4 fonctions à cet acte fondateur pour l’exercice médical. Par cet acte, le médecin se reconnaît lui-même en tant que tel, non seulement à l’instant de devenir médecin, mais bien tout au long de sa vie professionnelle ; le serment occupe une fonction de maintien de l’identité professionnelle. De surcroît, l’exercice de la médecine suppose tant de reconnaître les médecins entre eux que de se faire connaître de leur patient. La performativité du langage est une grille de lecture permettant de comprendre en quoi le serment d’Hippocrate a aussi ces deux dernières fonction"
Le serment d’Hippocrate ne contient pas toutes les réponses à chaque interrogation éthique et que de nombreux défis s’ouvrent aux médecins sur le plan éthique . L’actualité du serment d’Hippocrate et son exhaustivité se situe avant tout dans la volonté, manifestée par les médecins en général et chaque médecin en particulier au moment de prêter serment, de faire de la médecine une œuvre humaine."
."Loin de n’être qu’un évènement folklorique ou un simple héritage du passé, le fait de prêter serment
permet aux médecins un exercice en lien avec l’éthique médicale. S’il n’y avait pas de serment, comment les
patients auraient-ils confiance en leurs médecins avant d’aller les consulter pour la première fois ? Peut-être est-il
alors nécessaire déontologiquement de mieux former la réflexion des médecins à partir de cet engagement ?
Certains l’ont proposé dans leur université Il n’en demeure pas moins que le serment d’Hippocrate
ne contient pas toutes les réponses à chaque interrogation éthique et que de nombreux défis s’ouvrent aux
médecins sur le plan éthique. "
https://www.cairn.info/revue-droit-sante-et-societe-2018-5-page-5.htm
Faire de la Médecine une oeuvre humaine ! Vaste projet, mais le jeune médecin prent-il conscience de cet aboutissement et finalement de sa mission.Le texte original appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate.
Publication byzantine du xiie siècle du serment (rWikipédia)Il n’a il est vrai aucune valeur juridique mais il a une valeur morale
Trop daté le serment ?
En inadéquation avec une société de l’Hyper- spécialisation des Hyper spécialistes (pour rire expert de la pathologie de la dernière phalange de l’auriculaire car les autres on s’en fout) de l’Hyper technologie l’Hyper technicité de l’Hyerrobotisation (certes çà aide mais est-ce que çan’enlèverait pas de l’essentiel aux process) de l’Hyper- tout et pas que de l’hypermarché (quoique).
Quoiqu’il en soir à l’ère du tout « tout de suite » Il est à croire que Sens commun Sens humain Sensde l’humain Sens éthique Sens du temps et du temporel Sens clinique et autres sens ou simplementBon Sens tout court doivent relever de l’Antiquité.Maintenant car le temps est compté on annonce en une minute chrono le diagnostic d’une maladiegrave longue ou courte peu importe, ou l’on peut entendre répondre « oh soyez content(e), il ou elleaurait pu y mourir ». Quel temps celui du malade ou du monde médical ?Serment d’Hippocrate serais-tu devenu au fil des siècles serment d’hypocrite ou seulement un flot demots alignés, sans consistance ni résonnance pour qui les prononce. Triste constat.La Santé est maintenant aux ordres.Aux ordres des hautes sphères, en haut de la tour, quelles qu’elles soient nationales ou régionales,financières toujours ; gouvernementales, ordinales ou directoriales (agence établissements …) insdustrielles, et visiblement la lumière n’a pas atteint tous les étages.
Pas grave tant qu’elle est présente aux étages d’en-bas. Attention car Babel, la tour, un jour s’est « ramassée ».La Santé discours dithyrambiques (le patient son vécu ses croyances et ses peurs ses souhaits aucœur de nos pratiques) péremptoires (y’a qu’à – faut qu’on) emphatiques (le patient et sa santé seulpoint de mire et des préoccupations) circonstanciels, électoraux ou de crise réelle ou surexposée. Duvent !Grand diseur n’est pas grand faiseur.~ AnonymeLa Santé promesses - promesses et comme aurait dit Jacques Chirac « Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. »« Qui promet à la légère tient rarement sa parole. » Lao Tseu.« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » H. Queuille.Aujourd’hui être malade ce n’est plus « sois belle et tais-toi » (et encore c’est à voir) mais plutôtSois patient et endureSois patient et endure sans réponsesSois patient endure sans réponses et guéris sans rien exigerSois patient endure sans réponses et meurs en silence !Il ne faut pas tout mettre sur le dos de la pandémie. Même si il faut le reconnaitre la gestion ducorona-truc que l’on nous envie (!) a quand même été un sacré révélateur de traces laissées par desannées de négligence, de cécité, de surdité et d’opportunisme financier.J’ai mal à la médecine….La santé me rend malade !
Avant la médecine était humaine, aujourd'hui elle est déshumanisée
Compassion, éthique, écoute, empathie , où êtes vous ? Vous avez déserté !
Pourquoi ? Devenir médecin ce n'est pas de remplir des QCM . Pour devenir médecin un entretrien péalable du candidat en première année serait bénéfique. Car le choix de cette profession ne doit pas se faire par défaut. Il faut , on ne demandera pas la vocation ,mais un argumentaire justifiant le choix de la médecine. Puis après cet entretien une lettre de motivation , une page recto. la médecine c'est un engagement profond. On voit trop souvent des jeunes médecins qui n'ont rien à faire en médecine...et ce n'est pas rare. Dans le même temps on rencontre et ça c'est fantastique des jeunes médecins extraordinaires. On le perçoit immédiatement, une évidence ! Ils ont la vocation......"ils sont des nôtres "
"L'enseignement de la médecine a vocation à devenir de plus en plus multidisciplinaire, faisant intervenir, non seulement par les sciences biologiques, la physique, la chimie, les statistiques, mais aussi, par les sciences humaines, la psychologie, la sociologie, l’économie, le droit, la philosophie et l’éthique er lres jreux de rôle. Il n’est plus possible d’imaginer des études de médecine sans des enseignements d’éthique et de sciences humaines, qui devraient être dispensés tout au long du cursus."https://www.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante1-2012-4-page-29.htm
Quelque soit l'évolution de la médecine pour le futur, les médecins devront garder le respect du Serment d'Hippocrate, être à l'écoute, examiner les patients , leur parler ,avoir de la compassion, de l'éthique, de l'empathie, de la tolérance, de l'humanité, prendre soin des patients, être disponible, autant de spécificités que la "machine " n'aura jamais. Ces qualités doivent rester le socle de l'exercice médical ou la médecine disparaîtra au profit des "machines", triste futur....surtout pour les patients "ceux qui souffrent"Pas de crise existentielle à cela , parce que au fond nous vivons une époque formidable,non ?
Annexe 1Le serment d'Hippocrate
« Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et les déesses, les prenant à témoin que j’accomplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants :
Annexe 2La déclaration de Genève
La déclaration de Genève également intitulée Serment du médecin figure en annexe du code de déontologie médicale. Cette déclaration a été adoptée par l'assemblée générale de l'Association médicale mondiale en 1948, elle a fait l'objet de plusieurs révisions, la dernière date d'octobre 2017.
EN QUALITÉ DE MEMBRE DE LA PROFESSION MÉDICALE
JE PRENDS L’ENGAGEMENT SOLENNEL de consacrer ma vie au service de l’humanité ;
JE CONSIDÉRERAIla santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ;
JE RESPECTERAIl’autonomie et la dignité de mon patient ;
JE VEILLERAIau respect absolu de la vie humaine ;
JE NE PERMETTRAI PAS que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient ;
JE RESPECTERAIles secrets qui me seront confiés, même après la mort de mon patient ;
J’EXERCERAI ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales
JE PERPÉTUERAIl’honneur et les nobles traditions de la profession médicale ;
JE TÉMOIGNERAIà mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus ;
JE PARTAGERAImes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé ;
JE VEILLERAIà ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables ;
JE N’UTILISERAI PAS mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte ;
JE FAIS CES PROMESSESsur mon honneur, solennellement, librement. -
Médecine Vasculaire "le temps"
“Le temps de la réflexion est une économie de temps.” Publius Syrus
Consultation de Médecine Vasculaire
(hors actes thérapeutiques en phlébologie)Une consultation en Médecine Vasculaire se déroule en 4 actes, une ouverture et une conclusion.
OUVERTURE: l’examen clinique complet, prise de connaissance de l’indication de la consultation afin de répondre clairement à la question posée par le médecin demandeur.
ACTE 1: la réalisation d’un examen para clinique, écho-Doppler, prise de pressions, capillaroscopie, tapis roulant. La réalisation d’un acte technique par le médecin vasculaire et ce quelle que soit la prescription du médecin demandeur est sous la responsabilité du médecin vasculaire à la condition que la clinique le justifie.
Attention toutes les consultations en Médecine Vasculaire ne nécessitent pas de réaliser un acte technique.
Dans un certain nombre de cas il s'agit uniquement d'une consultation: l'exemple de la MTEV est particulièrement propice à des consultations "renforcées".
- Bilan étiologique
- Bilan de thrombophilie prescription, suivi et gestion (tout est réalisable localement)
- Problèmes d’anticoagulation, de choix de traitement, de durée du traitement, interactions médicamenteuses
- MTEV et cancer : onco-thrombose
- MTEV de site inhabituel (veine saine, splanchnique, ovarienne, Mondor, membre supérieur…)
- Prévention de la MTEV en médecine et chirurgie
- Prévention MTEV en cas de grossesse chez les patientes à risque de MTEV……
Autant de situation où l'acte technique est inutile.
ACTE 2 : diagnostique, présentation de ce diagnostic au patient avec les explications nécessaires
ACTE 3: thérapeutique là encore avec les explications nécessaires
ACTE 4: réalisation courrier, compte rendu, ordonnance (s) etc.
CONCLUSION: synthèse de tout ce qui a été réalisé afin de s’assurer que tout a été compris par le patient et son entourage s’il est présent.
Remarque : une consultation de Médecine Vasculaire c'est aussi penser au dépistage. Dépistage échographique de l'anévrisme de l'aorte abdominale (AAA) : hommes et femmes de plus de 65 ans, hommes et femmes de plus de 50 ans si un parent au premier dégré a présenté un AAA. Cela doit être systématique quelque soit le motif de consultation , temps passé < 60 secondes. Autre dépistage mais au cas par en fonction de la présence de facteurs de risque cardiovasculaiures, celuis de l'artériopathie chronique oblitérante des membres inférieures (AOMI) par la mesure de l'Index de Pression à la Cheville (IPSC), temps passé 5 mn au Doppler Contnu. En cas de découverte d'une AOMI possibilité de reconvoquer le patient pour un examen arétriel complet.
S’il on suit cette trame, le problème temps qui va se poser automatiquement, et c’est là qu’intervient la question du partage du temps.Trop souvent l’acte technique est hypertrophié au dépens de tout le reste et c’est cette partie qu’il faut comprimer, réduire tout en maintenant la qualité de l’examen.
Sur une consultation de 30 mn, la technique ne devrait pas dépasser 10 mn voire 15 mn, l’hypertrophier dénature l’acte médical dans son ensemble.
C’est avec le temps que l’on arrive à un bon partage du temps, le bon tempo.
Afin de pouvoir rester dans le temps il faut suivre sa check-list personnelle, pathologie par pathologie afin de ne rien oublier, nous acquérons des automatismes au fil du temps qui rendent tout ceci possible. Nous sommes perfectibles, chacun a sa personnalité, ses habitudes, c’est à chacun de trouver le bon rythme.
Toutes les disciplines qui pratiquent un acte technique au cours de la consultation sont soumises au partage du temps.https://www.jle.com/fr/ouvrages/e-docs/la_check_list_de_la_medecine_vasculaire_318171/ouvrage.phtml
« On a toujours bien assez de temps lorsqu'on l'emploie bien. » Goethe#VACCINE2.0 -
Nudge et Médecine
"Le Nudge est la science de l'art du détail et c'est la maîtrise de ces détails qui est susceptible de tout changer, c'est-à-dire de générer des changements comportementaux forts." Jonathan Bros
Historique : La théorie du nudge ou "coup de coude" en anglais, a été développée par le prix Nobel d'économie 2017 Richard H Thaler. Cette technique issue de l'économie comportementalese propose d'influencer nos comportements dans notre propre intérêt. Plus simplement, c'est passer de l’intention à l’action avec une "petite" suggestion ou le "paternalisme libertaire" ou "comment inspirer la bonne décision"
Exemple: prenons l'exemple du nudge de la mouche des urinoirs.Les hommes peuvent manquer de précision ou d'attention aux toilettes et il n'est pas rare qu'il y ait des éclaboussures à l’extérieur de la cuvette. Le simple fait de mettre un motif dans la cuvette (nudge mouche de MoucheStick) donne un élément à viser. Inconsciemment, en douceur, les utilisateurs sont incités à limiter les éclaboussures : c'est le nudge appliqué aux toilettes ou aux urinoirs, résultat , très efficace pour le bien des toilettes, 80% de nettoyage en moins !!!!
« À la différence d’une sanction ou d’une interdiction, le nudge n’est pas coercitif, il va simplement pousser l’individu à prendre la bonne décision en termes de santé, d’environnement, d’achat ou d’éducation (ou en réalité, la décision que le concepteur du nudge juge la meilleure). C’est donc une influence douce. » - Antoine de MoucheStick.com (https://www.mouchestick.com/), fondateur du premier site permettant de démocratiser le nudge de la mouche
Certains de nos comportements sont reconnus comme des facteurs responsables du développement de maladies chroniques. Les approches traditionnelles de promotion de la santé s’appuient sur notre système de réflexion consciente. Cependant, les études menées sur
l’économie comportementale démontrent que l’irrationalité de nos décisions apparait de manière récurrente et prévisible. Le nudge, qui découle de ce principe, consiste à apporter une modification du contexte dans lequel une personne fait un choix afin de guider sa décision. Son application en médecine serait d'orienter un patient vers un comportement plus sain. (https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02945880)
Il faut noter que plusieurs thèses récentes en médecine sont consacrées au Nudge.
Prenons quelques exemples afin de changer les comportements sur le plan médical :
Selon les promoteurs du nudging, l’avantage de cette démarche est qu’elle permet, en changeant l’environnement, de modifier le comportement des individus. Néanmoins, la difficulté d’évaluer précisément l’amélioration de la santé des gens peut poser problème
pour appliquer certains nudges en santé publique, l'évaluation est indispensable.
- Prendre les escaliers plutôt que l'ascenseurpour inciter à marcher : rendre les escaliers bine visibles et accueillants, colorés, plantes vertes, l'escalier "caché" est une erreur, de plus sécurité oblige....
- La règle par défaut :tous les Français sont donneurs d’organes par défaut.
- La simplification: par exemple, l’accès gratuit à un service d’aide en ligne pour les situations de violences conjugales ou pour l’arrêt du tabagisme.
- L’alerte, les pense-bêtes pour un acte préventif,un suivi médical, une prise de médicaments.
- Ou encore le rappel des normes sociales : prenons l’exemple de campagnes de sécurité routière « Rouler tranquille, c’est cool » ou encore « Laissez-vous gagner par la courtoisie ».
- Utiliser un caddy au supermarché avec une compartimentation du caddy selon le Nutriscore (http://educationsante.be/media/filer_public/3f/9f/3f9f0124-26ea-444a-a9d7-bfb4da7d4f4b/es_359_br.pdf)
- En matière de pandémie : spots TV humouristiques sur les mesures barrières avec adaptation aux couches sociales que l'on veut cibler
- Vaccination anti Covid-19 : pour renforcer la confiance et la compréhension du public à un stade précoce, il faut une mobilisation sociale efficace et une communication transparente sur les essais de vaccins entre les fabricants de vaccins, les responsables de la santé et les communautés. De plus l'accessibilité aisée est de fait un nudge efficace , ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui. Enfin insister sur la SOLIDARITE et aussi à pas feutrés sur le pass-sanitaire : voyages notamment.
- Prévention cardio-vasculaire primaire : la santé connectée, évaluation des efforts, nombre de pas etc , autant de solutions pour suggérer la marche comme activité de prévention. Autre nudge, le chien, avoir un chien c'est aussi marcher avec lui chaque jour.......De plus les opérations grand public de dépistage sont un "sérieux coup de pouce" à la prévention. La multiplication des pistes cyclables, la réduction de la pollution autant de mesures qui incitent sur la marche, le jogging etc. Les municipalités l'ont bien compris.
- Prévention cardio-vasculaire secondaire: ici aussi la santé connectée, c'est un "nudging" utile. Une autre manière de modifier le comportement , c'est la ré évaluation régulière du score de risque cardio-vasculaire en fonction des efforts du patient . Lui montrer que le traitement, les habitudes de vie ont un impact sur le score , c'est l'inciter à maintenir, voire augmenter son comportement vis à vis de l'activité physique, la prise des médicaments, l'évolution des constantes biologiques.
- Plaques carotidiennes : un nudge efficace : visualisation de la maladie athéroscléreuse asymptomatique pour une prévention cardiovasculaire optimale (VIPVIZA) étude publiée dans le Lancet (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30522919/). But de cette étude déterminer si les informations picturales échographiques sur l'athérosclérose carotidienne sub-clinique, ciblant à la fois les médecins de soins primaires et les individus, améliorent la prévention et bien oui.La prise de cionscience de la nécessité de changer de vie et de contoler les facteurs de risque est au rendez-vous. Cela fait 10 ans que j'utilise ce procédé, le patient dispose d'un écran vidéo en face de lui. En faisant l'examen les plaques sont décrites.....la suite est simple comment fait-on pour les faire disparaître et de là, la discusion née et elle est fructueuse. Effet nudge réussi.
- En politique le nudge trouve sa place .Un exemple très récent ."En réponse à un défi lancé par Emmanuel Macron, le duo de YouTubeurs a publié une vidéo sur les gestes barrière. S’ils atteignent 10 millions de vues et c'est fait , le chef de l’Etat les recevra au palais présidentiel et ils feront un clip "barrières". Effet nudge vers les ados et les jeunes, tel est le but recherché. Le "nudging politique " ça marche très bien et Jupiter adore !Changer les comportements de manière douce, c'est aussi utliser le caractère subliminal des faits et des choses. C'est influencer le patient "sur la pointe des pieds", c'est du nudge aussi.
Les publicitaires sont les maîtres.
Prenez l'exemple d'AMAZON, le logo implique que vous serez satisfait de votre commande.
Autres exemples , le nom des essais thérapeutiques qui par effet subliminal font que ces études ne peuvent que fonctionner . Au hasard : EINSTEIN, AMPLIFY, HOKUSAI, ODYSSEY, SPRINT, HOPE, CARAVAGGIO,CLOT, OPTIMEV, LITE.........Effet nudge réussi !
Alors nous faisons toutes et tous du NUDGE sans le savoir comme Monsieur Jourdain !
Pour le Nudge en médecine il est nécessaire d'évaluer l'efficacité des mesures incitatives.....preuves obligent .
Ensemble Pour Les Vaisseaux va s'investir dans le #NUDGINGSANTEVASCULAIRE
Source complémentaire
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02385264/document
http://well-livinglab.be/what-the-nudge-construire-nudge-2/#:~:text=C'est%20principalement%20dans%20le,d%C3%A9c%C3%A8s%20sur%20trois%20en%20Belgique.
https://www.levif.be/actualite/international/les-nudges-la-voie-d-une-vie-plus-saine/article-opinion-879731.html?cookie_check=1561108088
https://www.franceculture.fr/emissions/hashtag/connaissez-vous-le-nudge
https://www.youtube.com/watch?v=i-SVxDlBgXY&t=4s&ab_channel=BVA
https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/104000139.pdf#vacciné2/2 -
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