statines

  • #ACC2024 : INCLISIRAN d'abord
    En direct #ACC2024
  • AOMI : News ESVM
    “Mon médecin m’a recommandé d’arrêter les petits dîners pour quatre. A moins qu’il n’y ait trois autres personnes.” Orson Welles

    Lipid-lowering and anti-thrombotic therapy in patients with peripheral arterial disease European A
    therosclerosis Society/European Society of Vascular Medicine Joint Statement
     
    Lipid-lowering and anti-thrombotic therapy in patients with peripheral arterial disease: European Atherosclerosis Society/European Society of Vascular Medicine Joint Statement: Vasa: Vol 50, No 6 (hogrefe.com)


    ESVM 2019 e1561123640241
    Résumé : Les patients atteints d’une maladie artérielle périphérique (AOMI)  présentent un risque très élevé d’événements cardiovasculaires, mais la gestion des facteurs de risque est généralement sous-optimale. Ce groupe de travail conjoint de la Société européenne de l’athérosclérose et de la Société européenne de médecine vasculaire a mis à jour les données probantes sur la prise en charge de la dyslipidémie et des facteurs thrombotiques chez les patients atteints d’AOMI. Les lignes directrices recommandent un objectif de cholestérol avec de réduction du LDL de plus de 50 % par rapport à l’inclusion et de <1,4 mmol/L (<55 mg/dL) chez les patients atteints d’AOMI. Comme l’ont démontré des essais contrôlés randomisés, la réduction du LDL réduit non seulement les événements cardiovasculaires, mais également les événements indésirables majeurs des membres (MALE), y compris les amputations, de l’ordre de 25%.

    L’ajout d’ézétimibe ou d’un inhibiteur de PCSK9 diminue encore le risque d’événements cardiovasculaires, et l’inhibition de PCSK9 a également été associée à une réduction du risque de MALE jusqu’à 40%.

    En outre, le traitement à base de statines a amélioré les performances de marche, y compris la distance de marche maximale, ainsi que la distance et la durée de marche sans douleur. Ce groupe de travail recommande des stratégies pour gérer les symptômes musculaires associés aux statines afin de s’assurer que les patients atteints d’AOMI bénéficient d’un traitement optimal.

    Un traitement antiplaquettaire, soit du clopidogrel quotidien à 75 mg, soit une combinaison d’aspirine à 100 mg et de rivaroxaban (2×2,5 mg) est également indiqué pour prévenir les événements cardiovasculaires.

    L’inhibition à double voie (aspirine et rivaroxaban) peut être envisagée après la revascularisation, en tenant compte du risque de saignement.

    Ce groupe de travail conjoint croit que le respect de ces recommandations pour le traitement hypomididique et antithrombotique améliorera la morbidité et la mortalité chez les patients atteints d’AOM
    AURPATHE
     








    Les RECOMMANDATIONS

     
    Commentaires

    Rien que l'on ne savait dèjà excepté l'apparion de l'association rivaroxaban et aspirine. Cependant ces recommendations sont très importantes car dans vrie vie si oin ne ptend que le point sur les statines, elles sont sous dosée dans l'AOLI et la cible  LDL à ateindre ne l'est pratiquement jamais.C'est un point majeur. Rappelons qu'en France pour l'instant le rivaroxaban 2,5 mg n'est pas sur le marché. Enfon il est urgent que les médecins vasculaires puissient prescrire les anti PCSK9.
     
    #VACCINE3.0
  • CAC et Prévention CV
    La question est : Quand ?
  • COVID-19 : les STATINES à la rescousse
    iconographie : https://www.erudit.org/fr/revues/ms/2004-v20-n6-7-ms753/008689ar/

    "Les batailles se perdent dans la précipitation." Daniel Pennac mais “La victoire aime l'effort.” Catulle


    Analyse articIe : nvestigating Lipid-Modulating Agents for Prevention or Treatment of COVID-19 JACC State-of-the-Art Review,Talasaz AH et Coll,  J Am Coll Cardiol . 2021 oct , 78 (16) 1635–1654
    https://www.jacc.org/doi/10.1016/j.jacc.2021.08.021,

    Résumé 

    La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est associée à une inflammation systémique, à une activation endothéliale et à des manifestations multiviscérales. Les agents modulateurs des lipides peuvent être utiles dans le traitement des patients atteints de COVID-19. Ces agents peuvent inhiber l'entrée virale par rupture du radeau lipidique ou améliorer la réponse inflammatoire et l'activation endothéliale. De plus, une dyslipidémie avec un cholestérol à lipoprotéines de haute densité plus faible et des taux de triglycérides plus élevés laissent présager de pires résultats chez les patients atteints de COVID-19. Lors d'une recherche systématique, 40 essais contrôlés randomisés (ECR) avec des agents modulateurs des lipides ont été identifiés, dont 17 essais sur les statines, 14 ECR sur les acides gras oméga-3, 3 ECR sur les fibrates, 5 ECR sur la niacine et 1 ECR sur le dalcetrapib pour la prise en charge ou la prévention de COVID-19. Sur ces 40 ECR, seuls 2 ont rapporté des résultats préliminaires, et la plupart des autres sont en cours

    Les agents modulateurs des lipides peuvent atténuer les dommages multiorganiques associés au COVID-19 par le biais d'effets anti-inflammatoires, antiviraux et pléiotropes. Les résultats d'ECR en cours, menés de manière rigoureuse et suffisamment puissants, peuvent évaluer l'efficacité possible des agents modulateurs des lipides dans la prévention ou le traitement de divers stades de la COVID-19 et peuvent ouvrir de nouveaux horizons pour la recherche et la pratique clinique.

    Synthèse
    lpideloduca

    Un tableau des études, parmi beaucoup d'autres

    1 s2.0 S0735109721059702 gr8 lrg
    Effets pléitropiques des statines

    PLEIO
    https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2002/10/medsci20021812p1257/medsci20021812p1257.html


    Synthése de toutes les études

    1 s2.0 S0735109721059702 fx1

    Commentaire
     
    Très bel article mais pas de précipitation, nous en sommes au stade des supputations. Aujourd'hui il ne faut encore se precipiter sur les hypocholestrolémaint en tout genre chez les patients atteints de Covid-19. Par contre toutes ces études sont à la fois passionnates et intéressantes. Il était d'ailleurs logique de les entreprendre.La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est associée à une inflammation systémique, à une activation endothéliale et à des manifestations multiviscérales. Les agents modulateurs des lipides peuvent être utiles dans le traitement des patients atteints de COVID-19. L'activité pléitropique des statine ca dans ce sens.Mais ne pas oublier comme le précise les auteurs : sur ces 40 ECR, seuls 2 ont rapporté des résultats préliminaires mais la traduction en termes de bénéfice clinique n'est pas assurée pour ces 2 études et la plupart des autres sont en cours. 

    Ne pas oublier que.........
    INSPISTATINE1
    INSPICOVID2


    Les agents modulateurs des lipides, nouveau couteau suisse de la Covid-19 ? 

    WAIT and SEE, as usual

    #VACCINE3.0
  • Prevention CV primaire et STATINE
    "La sentence est inique, et ne peut s'excuser, si la prévention ne vient l'autoriser."
    Publilius Syrus ; Les sentences et maximes - I° s. av. J.-C.

    « La vraie sagesse estime le présent, et ne méprise point l’avenir. »
    Joseph Michel Antoine Servan

    « Jamais on n’a tant parlé de l’avenir que depuis qu’on ne sait même plus s’il y aura un avenir. » Jean Rostand

    Statin Use for the Primary Prevention of Cardiovascular Disease in Adults ,US Preventive Services Task Force Recommendation 
    Statement,
    Utilisation des statines pour la prévention primaire des maladies cardiovasculaires chez les adultes

    JAMA. 2022;328(8):746-753. doi:10.1001/jama.2022.13044
    https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2795521

    Les maladies cardiovasculaires (MCV)sont la principale cause de morbidité et de décès aux États-Unis et sont la cause de plus de 1 décès sur 4. La maladie coronarienne est la principale cause de décès et représente 43 % des décès attribuables aux maladies cardiovasculaires aux États-Unis. En 2019, on estime que 558 000 décès ont été causés par une maladie coronarienne et 109 000 décès ont été causés par un accident vasculaire cérébral ischémique.

    Pour mettre à jour sa recommandation de 2016, l'US Preventive Services Task Force (USPSTF) a commandé un examen des données probantes sur les avantages et les inconvénients des statines pour réduire la morbidité ou la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires ou la mortalité toutes causes confondues.

    La cible : populations  adultes de 40 ans ou plus sans antécédent de maladie cardiovasculaire connue et qui ne présentent aucun signe ni symptôme de maladie cardiovasculaire.

    Évaluation des preuves

    L'USPSTF conclut avec une certitude modérée que l'utilisation des statines pour la prévention des événements cardiovasculaires et de la mortalité toutes causes confondues chez les adultes âgés de 40 à 75 ans sans antécédent de maladie cardiovasculaire et qui présentent au moins un facteur de risque cardiovasculaire (c.-à-d. dyslipidémie, diabète, hypertension, ou tabagisme) et un risque d'événement cardiovasculaire sur 10 ans estimé à 10 % ou plus a au moins un avantage net modéré.
     
    L'USPSTF conclut avec une certitude modérée que l'utilisation des statines pour la prévention des événements cardiovasculaires et de la mortalité toutes causes confondues chez les adultes âgés de 40 à 75 ans sans antécédents de maladie cardiovasculaire et qui présentent 1 ou plusieurs de ces facteurs de risque de maladie cardiovasculaire et une maladie cardiovasculaire estimée à 10 ans un risque d'événement de 7,5 % à moins de 10 % a au moins un petit avantage net.

    L'USPSTF conclut que les preuves actuelles sont insuffisantes pour évaluer l'équilibre entre les avantages et les inconvénients de l'initiation d'une statine pour la prévention primaire des événements cardiovasculaires et de la mortalité chez les adultes de 76 ans ou plus

    Les synthèses

    PPCVSTAT
    PPCVSRAT2
    PPCVSTAT3
    Recommandations USPSTF  2016/2022

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    Info Patient 
     
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    Commentaire ce ces recommandations 

    Statins for Primary Cardiovascular Disease Prevention Time to Curb Our Enthusiasm
    Statines pour la prévention primaire des maladies cardiovasculaires
    Il est temps de freiner notre enthousiasme

    Anand R. Habib, MD, MPhil1,2; Mitchell H. Katz, MD3,4; Rita F. Redberg, MD, MSc5,6
    JAMA Internal Medicine Published online August 23, 2022
    https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2795661
     
    "La pratique de la médecine est un art autant qu'une science.

    Comme l'USPSTF et d'autres sociétés professionnelles, y compris l'American College of Cardiology/American Heart Association  et la European Society of Cardiology/European Atherosclerosis Society  l' ont tous souligné, la prise de décision partagée sur les avantages, les inconvénients et les incertitudes anticipés dans la prédiction des maladies cardiovasculaires sont essentiels pour déterminer s'il faut initier un médicament qu'un patient peut éventuellement prendre pour le reste de sa vie.

    Bien qu'il existe des outils d'aide à la décision destinés aux patients pour les statines,ils sont sous-utilisés. Ces aides seraient plus utiles si des données sur la qualité de vie étaient recueillies dans les essais sur les statines et pouvaient être ajoutées aux outils d'aide à la décision.

    En outre, il convient d'envisager la déprescription des statines pour les adultes de 76 ans ou plus, les autres personnes âgées peu susceptibles de tirer profit des statines pour la prévention primaire et les personnes à risque de polymédication en raison de médicaments pris pour d'autres affections.

    Aux États-Unis, environ 25 milliards de dollars sont dépensés chaque année en statines. 

    L'incidence et la mortalité des maladies cardiovasculaires sont le résultat d'une myriade de déterminants sociaux.  Bien que les statines réduisent le cholestérol LDL chez les individus, les investissements au niveau communautaire pour construire un environnement plus salubre qui permet une alimentation saine et encouragent l'activité physique sont susceptibles d'avoir des effets multiplicatifs et pléiotropes plus répandus sur les risques biologiques et psychosociaux de MCV, comme ainsi que sur l'amélioration de la qualité de vie.

    Les recommandations 2022 de l'USPSTF sont l'occasion de faire une pause et de recentrer les efforts pour améliorer de manière significative les résultats des MCV pour tous, plutôt que de vanter les avantages absolus marginaux, probablement faibles et incertains des statines pour le petit nombre dans la prévention primaire des MCV."


    Commentaire

    Il faut recontextualiser le problème de la prévention

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    Prévention Primordiale....que l'on oublie à tord
    • Politique gouvernementale : augmentation des taxes sur les cigarettes ; Diminution de la publicité pour le tabac 
    • Environnement bâti : Accès à des sentiers pédestres sécuritaires; accès à des magasins proposant des options alimentaires saines
    Sont classiquement distinguées la prévention primairequi agit en amont de la maladie (ex : vaccination et action sur les facteurs de risque), la prévention secondaire qui agit à un stade précoce de son évolution (dépistages), et la prévention tertiaire qui agit sur les complications et les risques de récidive et la prévention quaternaire assimilable à la pertinence des soins

     

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK537222/

    Avant la prévention primaire qui concerne l'utilisation des statines en préventiuon primaire il faut insister sur la prévention primordiale qui est largement sous estimée, elles et évoquée dans le commentaire

    PreventionPRIM

    La PREVENTION PRIMORDIALE se situe en amont de la PREVENTION PRIMAIRE.

    Elle concerne l'enfant "in utero", les enfant et les adolescents, car tout débute dès l'enfance, les fameux 1000 premiers jours à partir de la niaissance.

    Elle s'intrérese à nos comportements dès la naissance, et c'est l'environement qui devient important, très important. Le cadre de vie est une valeur de santé, vivre dans une zone très pollluée pour un enfant c'est déjà, un lourd fardeau santé à porter .

    Par exemple le contrôle et l'erradiction de la pollution, le changement climatique sont des paramètres majeurs sur lesquels il faut modifier le cours de leur évolution.

    L'alimentation, l'exercie physique, l'envronnement, le système de santé dans lequel on vit, tout devient important.

    Notre hérédité ne peut être modifiée mais en fonction des facteurs de risque CV de nos parents et de leurs affections, il est justifié d'agir tôt , très tôt. Il est important ques les adolescents ne fument pas, qu'ils aient une nourriture équilibrée, qu'ls fassent du sport. C'est à l'école que la prévention primordiale doit être incitative.C'est un temps majeur de notre vie.

    Qui s'en soucie en 2022 ?

    Que l'on prenne conscience de la prévention primordiale avant de penser prévention primaire. Prescrire une statine en prévention primaire OUI, mais à la condition non négociable  de controler au préalable  les facteurs de risque CV modifiables : tabac, diabète, poids, sédentarité etc car l'un ne va pas sans l'autre.
     
    Prescrire une statine de manière isolée en matière de prévention CV primaire est une erreur médicale grave , il faut respecter le bon ordre des choses. Les patients doivent d'aboir "changer de vie". Ce qu'ils ne font pas et se réfugient dans les comprimés qui dans la moitioé des cas ne prennent pas......


    Remarque : 

    "Bien qu'un taux élevé de lipoprotéines de basse densité (LDL) soit associé à des taux plus élevés de MCV,  il existe une incertitude quant au rapport bénéfice/risque net de l'utilisation de statines pour réduire le LDL chez les personnes sans MCV (prévention primaire). Cela contraste avec le rôle établi de la réduction des LDL pour les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires établies (prévention secondaire)."

    "Les recommandations de 2022 semblent largement inchangées par rapport aux recommandations de 2016. Pour les personnes âgées de 40 à 75 ans sans maladie cardiovasculaire clinique, avec des LDL inférieurs à 190 mg/dL et sans hypercholestérolémie familiale connue, l'USPSTF fait 3 recommandations.

    Premièrement, le groupe de travail conclut avec une certitude modérée que les personnes présentant un risque d'événement cardiovasculaire sur 10 ans estimé à 10 % ou plus sur la base des équations de cohorte groupées (PCE) de l'American College of Cardiology/American Heart Association et d'au moins 1 facteur de risque : la dyslipidémie (LDL > 130 mg/dL ou lipoprotéines de haute densité < 40 mg/dL), diabète, hypertension et/ou tabagisme - sont susceptibles de tirer un bénéfice modéré (recommandation B) de l'initiation d'une statine d'intensité modérée (diminue LDL de 30 % à 49 % en moyenne).

    Deuxièmement, le groupe de travail conclut avec une certitude modérée que ceux dont le risque d'événement cardiovasculaire sur 10 ans est estimé à 7. 5 % à moins de 10 % et au moins 1 facteur de risque sont susceptibles de présenter un petit bénéfice net (recommandation C) de l'initiation d'une statine d'intensité modérée, et donc les cliniciens devraient impliquer les patients dans la prise de décision partagée."

    "À l'heure actuelle, il existe d'autres raisons de freiner notre enthousiasme quant à l'utilisation des statines pour la prévention primaire des MCV. Il existe une différence entre un bénéfice statistiquement significatif et un bénéfice cliniquement significatif. Les avantages supposés des statines en termes de réduction du risque relatif sont assez constants pour tous les niveaux de lipides de base et les catégories de score de risque cardiovasculaire pour la prévention primaire. 6 Par conséquent, le bénéfice absolu pour les personnes appartenant aux catégories à faible risque est probablement faible étant donné que leur risque absolu de base est faible, tandis que le risque d'effets indésirables est constant dans toutes les catégories de risque."


    https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2795661 *


    Donc remettons la pendule STATINE à l'heure, avec comme principe de base la PERTINENCE des SOINS, le bon traitement , au bon patient, au bon moment.
     
    Après "l'explosion "de l'aspirine en prévention primaire  CV , les statines sont-elles menacées en prévention CV primaire ?

    Réduire la prévention primaire CV à la prise isolée d'une statine est une énorme bêtise et un mauvais alibi pour le médecin.

    Comme le souligne l'éditorial de Anand R Habib et Col dans le Jama Internal Médecine (*) Statines pour la prévention primaire des maladies cardiovasculaires ,"Il est temps de freiner notre enthousiasme "

    Chaque cas est particulier , il est nécessaire d'impliquer le patient pour pendre les décisions de la prévention primaire et  de l'accompagner.......

    SYNTHESE des SYNTHESE


    changervie
     
    A lire, dossier complet prévention CV primaire et statine :
     https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/FMfcgzGqQJdjdgvrwMbMBdVNJjnntJWL
  • Questions autour des statines
    icongraphie: Dc différentiel











    La mauvaise réputation (...de la statine) 
    Georges Brassens

    Au village, sans prétention

    J'ai mauvaise réputation

    Qu'je me démène ou que je reste coi

    Je passe pour un je-ne-sais-quoi

    Je ne fais pourtant de tort à personne

    En suivant mon chemin de petit bonhomme

    Mais les braves gens n'aiment pas que

    L'on suive une autre route qu'eux

    Non, les braves gens n'aiment pas que

    L'on suive une autre route qu'eux

    Tout le monde médit de moi

    Sauf les muets, ça va de soi

    Préambule

    "Un patient sur deux arrête de prendre des statines, en réduit la dose ou en prend de façon irrégulière parce qu'il pense que les médicaments hypocholestérolémiants provoquent des douleurs musculaires et d'autres effets secondaires. Maintenant, une nouvelle étude portant sur plus de quatre millions de patients a montré que la véritable prévalence de l'intolérance aux statines dans le monde se situe entre six et dix pour cent.

    Les auteurs de la recherche, publiée dans le European Heart Journal [article ci dessous) , affirment que leurs résultats montrent que l'intolérance aux statines est surestimée et surdiagnostiquée, avec pour résultat que les patients sont plus à risque de problèmes cardiaques et vasculaires, y compris la mort, causée par un taux de cholestérol élevé (https://www.escardio.org/The-ESC/Press-Office/Press-releases/Statin-intolerance-is-over-estimated-and-over-diagnosed)"

    Prevalence of statin intolerance: a meta-analysis,Ibadete Bytyçi, Peter E. Penson, Dimitri P. Mikhailidis, Nathan D. Wong, Adrian V. Hernandez, Amirhossein Sahebkar, Paul D. Thompson, Mohsen Mazidi, Jacek Rysz, Daniel Pella, Željko Reiner, Peter P. Toth, Maciej Banach, on behalf of the Lipid and Blood Pressure Meta-Analysis Collaboration (LBPMC) Group and the International Lipid Expert Panel (ILEP), Prevalence of statin intolerance: a meta-analysis, European Heart Journal, 2022;, ehac015, https://doi.org/10.1093/eurheartj/ehac015

    Prévalence de l'intolérance aux statines : une méta-analyse

    L'article

    Objectifs

    L'intolérance aux statines (IS) représente un problème de santé publique important pour lequel des estimations précises de la prévalence sont nécessaires. L'intolérance aux statines reste un défi clinique important, et elle est associée à un risque accru d'événements cardiovasculaires. Cette méta-analyse estime la prévalence globale de l'IS, la prévalence selon différents critères de diagnostic et dans différents contextes pathologiques, et identifie les facteurs de risque/conditions possibles qui pourraient augmenter le risque d'IS.

    Méthodes et résultats

    Nous avons effectué des recherches dans plusieurs bases de données jusqu'au 31 mai 2021 pour trouver des études faisant état de la prévalence de l'IS. Le critère d'évaluation principal était la prévalence globale et la prévalence selon une gamme de critères de diagnostic [National Lipid Association (NLA), International Lipid Expert Panel (ILEP) et European Atherosclerosis Society (EAS)] et dans différents contextes pathologiques. 

    Le critère d'évaluation secondaire était d'identifier les facteurs de risque possibles d'IS. 

    Un modèle à effets aléatoires a été appliqué pour estimer la prévalence globale regroupée. Un total de 176 études [112 essais contrôlés randomisés (ECR) ; 64 études de cohorte] avec 4 143 517 patients ont finalement été inclus dans l'analyse.

    La prévalence globale de l'IS était de 9,1 %
    (intervalle de confiance à 95 % : 8,0–10 %). La prévalence était similaire lorsqu'elle était définie à l'aide des critères NLA, ILEP et EAS [7,0 % (6,0–8,0 %), 6,7 % (5,0–8,0 %), 5,9 % (4,0–7,0 %), respectivement]. 

    La prévalence de l'IS dans les ECR était significativement plus faible par rapport aux études de cohorte [4,9 % (4,0-6,0 %) contre 17 % (14-19 %)]. La prévalence de l'IS dans les études comprenant à la fois des patients en prévention primaire et secondaire était beaucoup plus élevée que lorsque les patients en prévention primaire ou secondaire étaient analysés séparément [18 % (14-21 %), 8,2 % (6,0 - 10 %), 9,1 % (6,0 – 11 %), respectivement].

     La solubilité des lipides des statines n'a pas affecté la prévalence de l'IS [4,0 % (2,0–5,0 %) contre 5,0 % (4,0–6,0 %)]. Âge [odds ratio (OR) 1,33, respectivement]. La solubilité des lipides des statines n'a pas affecté la prévalence de l'IS [4,0 % (2,0–5,0 %) contre 5,0 % (4,0–6,0 %)]. Âge [odds ratio (OR) 1,33, respectivement]. L

    La solubilité des lipides des statines n'a pas affecté la prévalence de l'IS [4,0 % (2,0–5,0 %) contre 5,0 % (4,0–6,0 %)]. Âge [odds ratio (OR) 1,33,P  = 0,04], sexe féminin (OR 1,47, P  = 0,007), race asiatique et noire ( P  < 0,05 pour les deux), obésité (OR 1,30, P  = 0,02), diabète sucré (OR 1,26, P  = 0,02), hypothyroïdie (OR 1,37, P  = 0,01), l'insuffisance hépatique chronique et l'insuffisance rénale ( P  < 0,05 pour les deux) étaient significativement associées à l'IS dans le modèle de méta-régression. Les agents antiarythmiques, les inhibiteurs calciques, la consommation d'alcool et l'augmentation de la dose de statine étaient également associés à un risque plus élevé d'IS.

    Conclusion

    Sur la base de la présente analyse de plus de 4 millions de patients, la prévalence de l'IS est faible lorsqu'elle est diagnostiquée selon les définitions internationales. Ces résultats appuient le concept selon lequel la prévalence de l'IS complète pourrait souvent être surestimée et soulignent la nécessité d'une évaluation minutieuse des patients présentant des symptômes potentiels liés à l'IS.

    Question clé

    Quelle est la prévalence globale de l'intolérance aux statines (IS) dans le monde ? Quels sont les principaux facteurs de risque d'IS ?

    Découverte primordiale

    La prévalence globale de l'IS est de 9,1 % et même inférieure selon les définitions internationales (entre 6 et 10%) : National Lipid Association, International Lipid Expert Panel, European Atherosclerosis Society (7,0, 6,7, 5,9 %). Le sexe féminin, l'hypothyroïdie, la forte dose de statine, l'âge avancé, les antiarythmiques et l'obésité sont les principaux facteurs qui augmentent le risque d'IS.

    Message à retenir

    Les cliniciens devraient utiliser ces résultats pour encourager l'adhésion au traitement par statine chez les patients qu'ils traitent.

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    Statins3

    Commentaire

    De même qu'il ya des ANTI-VAX , il y a des ANTI-STATINES parmi les médecins et les patients.C'est surtout l"effet NOCEBO des statines qui est à l'origine dec ette intolérance associé aux autresz facteurs décrits danbs cette étude magnifique (cf fin d'article) 

    Principaux facteurs d'IS (@drraviele) 

    ✔️ Female gender

    ✔️ Hypothyroidism
    ✔️ High statin dose
    ✔️ Advanced age, 
    ✔️ Anriarrhythmics
    ✔️ Obesity

    En 2016, rcommandations canadiennes  : Diagnosis, Prevention, and Management of Statin AdverseEffects and Intolerance: Canadian Consensus Working Group Update (2016) faisait le point sur les statines, Mancini GBJ et coll, Canadian Journal of Cardiology 32 (2016) S35eS65,https://www.onlinecjc.ca/article/S0828-282X(16)00007-6/fulltext

    L IS était illustrée ainsi  et évalueé à 5/6%; 6 ans plus tard on arrive à 9% , mais cela diverge seront les différentes recommandations, les pays d'origine des patiznt etc.

    1 s2.0 S0828282X16000076 gr5

     

     L'arbre diagnostique en 2016 est toujours d'actualité (ULN, upper limit of normal)

    1 s2.0 S0828282X16000076 gr1

      

    Optimisationhttps://www.cardio-online.fr/Actualites/A-la-une/Optimisation-prescription-hypolipemiante-post-SCA-quete-traitement-maximal-tolere-en-cas-intolerance-musculaire, Cardio-online, Pr Pr Nicolas Meneveau

    optimisation prescription hypolipemiante intolerance musculaire fig 1En cas d'IS les CPK sont l'examen à prescrire

    Rappel : 2021 nouvelles recommandations canadiennes : 2021 Canadian Cardiovascular Society Guidelines for the Management of Dyslipidemia for the Prevention of Cardiovascular Disease in Adults, accès libre : https://www.onlinecjc.ca/article/S0828-282X(21)00165-3/fulltext

    CAN1
    CAN2CAN3

    Mais que peux t-on faire contre l'effte NOCEBO des statines ?

    EFFET NOCEBO

    On parle d’effet nocebo lorsque l’effet psychologique ou physiologique associé à la prise d’une substance inerte engendre des effets délétères pour l’individu. À l’inverse, suite à la prise d’une substance inerte, l’effet placebo est lui associé à des bénéfices.Si le cerveau est capable de soulager certaines douleurs et affections simplement après la prise de substances inertes, il peut aussi mener à des symptômes redoutés, voire un effet indésirable attendu ou non. Ces effets indésirables associés à l’effet nocebo sont le plus souvent non spécifiques, tels que des maux de tête et/ou des symptômes gastro-intestinaux. Ils sont aussi moins étudiés que l’effet placebo mais sont régulièrement associés à des personnes ayant un positionnement marqué par une certaine opposition ou un rejet du médicament (NOCEBO)

    En pratique

    Commentaire des auteurs (Prevalence of statin intolerance: a meta-analysis)

    "La taille de notre étude, qui est la plus grande au monde pour enquêter sur cette question, signifie que nous sommes en mesure de répondre enfin et efficacement à la question sur la véritable prévalence de l'intolérance aux statines", a déclaré le professeur Banach. "Ces résultats montrent clairement que les patients n'ont pas à avoir peur du traitement par statine car il est très bien toléré jusqu'à 93 %, ce qui est similaire ou même meilleur que d'autres médicaments de cardiologie, y compris ceux pour réduire la pression artérielle et la coagulation ou le blocage de vaisseaux sanguins. De plus, les patients doivent savoir que les statines peuvent prolonger leur vie, et dans les cas où des effets secondaires apparaissent, nous avons suffisamment de connaissances pour les gérer efficacement. Le message le plus important aux patients à la suite de cette étude est qu'ils doivent continuer à prendre des statines en fonction de la dose prescrite.


    L'offre thérapeutique est maintenant importante en dehors des statines qui restent la priorité. Attention prescrire un anti-PCSK9 pour quelques crampes anodines : non!  Il faut toujours devant l'apparition de crampes musculaires sous statine, étayer cet effet secondaire. La clinique reste majeure (facteurs de comorbidité) , le recours au dosage des CPK est important. De plus ne pas hésiter à modifier le dosage de la statine mais aussi à changer de statine. Le dialogue médecin patient sur ce sujet est toujours important , il aide à "déminer" la situation......ça ne vous rappelle rien ?

    m ehab841f6https://medvasc.info/1520-la-saga-des-hypolip%C3%A9miants

    Dès que l'on comprend que la prescription d'une statine pour un patient donné sera mal vécue , même si ce patient n'a JAMAIS eu de statine , il faut EXPLIQUER ce qu'est une statine et pourquoi cette prescription chez lui. Il faut parler des effets secondaires et ne pas les cacher, douleurs musculaires, 1 patient sur 11 (car las patients ne tiennent que cet effet secondaire). En  cas d'effets secondaires ne pas hésiter à prescrire le contrôle des CPK qui validera ou non un effet secondaire à type de crampe. Autre manière qui donne des bons résultats ; la prescription masquée par une association statine/Ezetrol. Paradoxalement si le cas du patient justifie d'une telle association, lorsque l'on revoit le patient, avec  ce nouveau traitement plus de crampes.......Et puis il y a les patients qui arrêtent la statine (à tord et potentiellement dangereux) et qui vous annoncent , j'ai arrêté la statine et je prends de la levure de riz rouge. Et là nouvelle explication afin de stopper ce complément alimentaire inutile et dangereux. Exemple d'uin cas d' Hépatite rapporte suite à la prise de levure de riz rouge.

    Levure de
    riz rouge , note de l'ANSES : 

    La levure de riz rouge est une moisissure de couleur rouge cultivée sur du riz et utilisée dans de nombreux compléments alimentaires revendiquant le « maintien d’une cholestérolémie à un niveau normal ». L’Anses a reçu 25 signalements d’effets indésirables (majoritairement des atteintes musculaires et hépatiques) susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge. L’Agence considère que l’usage de ce type de compléments alimentaires contenant des monacolines peut exposer les consommateurs à des risques pour la santé, notamment ceux particulièrement sensibles du fait de prédispositions génétiques, de pathologies ou de traitements en cours, etc. Ainsi, l’Agence recommande de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé avant de consommer ces produits. Elle précise que ceux-ci ne doivent pas être utilisés par les patients traités avec des médicaments à base de statines ni ceux ayant dû interrompre ces traitements suite à l’apparition d’effets indésirables (patients dits « intolérants aux statines »). Ils ne doivent pas non plus être consommés par les personnes sensibles, notamment les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et adolescents, les sujets de plus de 70 ans ou atteints de certaines pathologies, ou encore les forts consommateurs de pamplemousse.

    Remis au patient qui prend de la levure de Riz rouge

    Cholestérol : attention à la levure de riz rouge
    DERNIÈRE MISE À JOUR : SEPTEMBRE 2019


    NEWS : Afin de réduire leur taux de « mauvais » (LDL) cholestérol, certainspatients recourent à la levure de riz rouge. Or, cette démarche ne va pas sans risque. Voici peu, des médecins belges et français ont pris position en faveur des préparations à base de levure de riz rouge pour faire baisser le taux de cholestérol, plus particulièrement chez les patients qui ne peuvent ou neveulent pas prendre une statine (médicament). En Belgique comme en France , ces préparations sont disponibles en tant que compléments alimentaires en vente libre.

    Des critères plus stricts de commercialisation
    Le Centre belge d’information pharmaco-thérapeutique (CBIP) rappelle que « les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge ne constituent pas une alternative à l’approche médicamenteuse de l’hypercholestérolémie ». L’effet sur le « mauvais » (LDL) cholestérol de 10 mg de monacoline K (le principe actif de la levure de riz rouge) serait comparable à celui d’une statine à faible dose (10 mg de simvastatine, par exemple), poursuit le CBIP.

    Toutefois, on ne dispose pas de suffisamment de données sur l’efficacité en termes de critères majeurs d’évaluation. On observe aussi un risque d’interactions et des effets indésirables identiques à ceux des statines (toxicité musculaire et hépatique). Ce à quoi il faut ajouter les inquiétudes suscitées par un contrôle limité de la composition de ces suppléments (teneur en monacoline K,présence de citrinine cancérigène), notamment pour les préparations disponibles dans les magasins d’aliments naturels et sur Internet.

    Le CBIP rappelle enfin que le Conseil supérieur belge de la santé, à l’instar de l’Agence nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé, a proposé d’interdire la commercialisation comme compléments alimentaires des produits à base de levure de riz rouge, et de les considérer comme des médicaments, avec une évaluation et une réglementation
    appropriée.

    Toutefois, jusqu’à présent, cet avis n’a pas encore été suivi

    Aujourd’hui la levure de riz rouge n’est pas un médicament , il s’agit d’un complément alimentaire qui ne peut remplacer une statine en prévention CV primaire ou secondaire.

    Les points - clefs : https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2010/revue-medicale-suisse-239/statines-et-effets-indesirables-musculaires

    PRATLLLRajoutons encore que les Anti-PCSK9 peuvent remplacer ou être  prescrit avec une statine que si le contexte clinique CV le justifie (++++). Les Anti-PCSK9 ne sont pas des molécules "anti crampes" , comme un patient me l'a rapporté récemment.......tout fière de lui et de son médecin, no comment , mais.......c'est ça aussi la vraie vie en 2022 ! 

    Ne pas oublier que dans un avenir très proche les médecins vasculaires pourront prescrire un anti- PCSK9, Merci au Collége National Professionnel de Médecine Vasculaire de son travail et de son  efficacité.

    #VACCINE3.0 + grippe

     #VACCINE3.0 + grippe
  • RIETE EXPRESS : Statine et EP
     "C'est la maladie qui rend la santé agréable; le mal qui engendre le bien; c'est la faim qui fait désirer la satiété, et la fatigue le repos." Héraclite
     
    Siniscalchi, C., Muriel, A., Suriñach, J.M., Bikdeli, B., Jiménez, D., Lobo, J.L., Amado, C., Gil-Díaz, A., Imbalzano, E., Monreal, M. and (2022), Statin use and 30-day mortality in patients with acute symptomatic pulmonary embolism.Journal of Thrombosis and Haemostasis. Accepted Author Manuscript. https://doi-org.proxy.insermbiblio.inist.fr/10.1111/jth.15753

    Utilisation de statines et mortalité à 30 jours chez les patients atteints d'embolie pulmonaire aiguë symptomatique

    Contexte

    Les statines possèdent des propriétés antithrombotiques et profibrinolytiques. L'association entre l'utilisation des statines et les résultats à court terme chez les patients atteints d'embolie pulmonaire aiguë (EP) reste inconnue.

    Méthodes

    Nous avons utilisé les données du registre RIETE pour comparer la mortalité toutes causes à 30 jours chez les patients atteints d'EP aiguë selon l'utilisation des statines. Le résultat secondaire était l'EP fatale. Nous avons utilisé la mortalité liée au cancer comme critère de falsification.

    Résultats

    De janvier 2009 à avril 2021, 31 169 patients atteints d'EP ont été recrutés. Parmi ceux-ci, 5 520 (18 %) utilisaient des statines au départ : faible intensité 829, modérée 3 636, haute intensité 1 055. Les utilisateurs de statines étaient plus âgés et avaient une fréquence plus élevée de diabète, d'hypertension ou d'athérosclérose que les non-utilisateurs (P <0,001 pour toutes les comparaisons). Au cours des 30 premiers jours, 1 475 patients sont décédés (EP mortelle, 255). En analyse multivariée, les utilisateurs de statines avaient un risque plus faible de décès toutes causes confondues (rapport de cotes [OR] : 0,65 ; IC à 95 % : 0,56-0,76) et d'EP mortelle (OR : 0,42 ; IC à 95 % : 0,28-0,62) que les non -utilisateurs. Le risque de décès était plus faible chez les patients utilisant des statines à faible (OR : 0,51 ; IC à 95 % : 0,34-0,77), modérée (OR : 0,68 ; IC à 95 % : 0,57-0,81) ou à haute intensité (OR : 0,68 ; IC à 95 % : 0,51-0,92). Les résultats n'ont pas changé dans les modèles de régression logistique à effets mixtes avec les hôpitaux comme effet aléatoire. Les statines n'étaient pas associées à un risque significatif de mortalité par cancer.

    Conclusion

    Les patients atteints d'EP utilisant des statines au départ avaient un risque significativement plus faible de mourir dans les 30 premiers jours que les non-utilisateurs. Des essais randomisés sont nécessaires pour confirmer ces données.

    Infos complémentaires

    EPSTAT1
    STATEP2


    STAEP3
    Commentaire

    Une fois de plus RIETE nous ouvre une nouvelle porte pour la MTEV ; STATINE et EP . L'effet pléotropique des statine est à mettre au premier plan de cette étude, il explique  en partie les résultats constatés
     

    PLEIO
    https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2002/10/medsci20021812p1257/medsci20021812p1257.html


    medsci20021812p1257 fig3 big
    Mécanismes hypothétiques de l’effet des statines dans la cellule endothéliale et de leurs conséquences sur l’adhérence des monocytes. Les molécules d’adhérence (CAM) (en rouge) sont exprimées à la surface de la cellule endothéliale en réponse au TNFα . La protéine Rho est correctement ancrée à la membrane grâce au GGPP et, en interaction avec le cytosquelette, assure le regroupement fonctionnel des molécules d’adhérence, ce qui permet l’adhérence optimale des monocytes (à droite sur la figure, voir [21]). En empêchant la prénylation de Rho par le GGPP, les statines (à gauche) perturbent de ce fait le regroupement des CAM endothéliales, donc l’adhérence. L’effet activateur des statines sur le niveau d’expression des CAM induit par le TNFα est représenté par un nombre plus élevé de barres.

    https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2002/10/medsci20021812p1257/medsci20021812p1257.html




    En 2010 une article évoquait une possible action des statines dans la MTEV  : Interpreting the Jupiter trial: Statins can prevent VTE, but more study is needed, 
    Alejandro Perez, MD and John R. Bartholomew, MD Cleveland Clinic Journal of Medicine March 2010, 77 (3) 191-194; DOI: https://doi.org/10.3949/ccjm.77a.09077



    statMTEV
    L'analyse d'un critère d'évaluation secondaire de l'essai JUPITER (Justification for the Use of Statins in Prevention: an Intervention Trial Evaluating Rosuvastatin) a révélé qu'une statine réduisait le risque de thromboembolie veineuse (MTEV) chez des personnes apparemment en bonne santé présentant des niveaux élevés de C-réactif protéines et des taux normaux de cholestérol à lipoprotéines de basse densité (N Engl J Med 2009 ; 360 :1851–1861). Néanmoins, en attendant d'autres études, les statines ne doivent pas remplacer la prophylaxie et l'anticoagulation éprouvées, en particulier pour les patients atteints de thrombose veineuse profonde récurrente, les patients hospitalisés, les patients postopératoires et les autres patients sujets à la MTEV.

    L'étude de RIETE est une réponse indirecte à l'article : Interpreting the Jupiter trial: Statins can prevent VTE, but more study is needed

    Les effets pléiotropes des statines, au-delà de leurs propriétés hypocholestérolémiantes, sont très débattus. En prévention primaire, plusieurs études observationnelles de cohorte et cas-témoins semblent montrer que les statines réduisent l'incidence de la  MTEV  d'environ 30 %. Dans un seul essai clinique randomisé contrôlé contre placebo (JUPITER), qui comprenait 17 000 patients, la rosuvastatine 20 mg/jour a réduit le risque de thromboembolie veineuse de 43 %. Cependant, ces patients étaient à faible risque de MTEV et la fréquence de l'événement était, en principe, faible. En prévention secondaire, plusieurs études observationnelles et analyses post-hoc d'essais cliniques randomisés ont suggéré que les statines pourraient prévenir la récidive de la thromboembolie veineuse. Cependant, aucune de ces études n'avait suffisamment de poids scientifique pour constituer la base d'une recommandation d'utiliser les statines en prévention secondaire. L'effet préventif putatif des statines semble être indépendant de la concentration plasmatique de cholestérol et pourrait être une propriété pharmacologique de la classe des statines, bien qu'une relation dose-effet n'ait pas été démontrée. On pense que le mécanisme par lequel les statines pourraient prévenir la thrombose veineuse implique leurs effets anti-inflammatoires et antioxydants ou peut-être une action plus spécifique, en bloquant la dégradation des protéines antithrombotiques. Un mécanisme impliquant l'action des statines sur les interactions entre les facteurs de risque d'athérosclérose et de thromboembolie veineuse est soutenu par certaines études, mais pas toutes. En l'absence de preuves solides, les statines ne peuvent actuellement pas être recommandées pour la prévention primaire ou secondaire de la MTEV.

    La piste STATINE et MTEV est à "creuser", RIETE est capable de nous apporter des réponses intéressantes dans l'avenir. STATINE et MTEV une piste intéressante, le lien atherthrombose et MTEV existe bien qu'il soit controversé , la statine peut être le chainon manquant. Il existe des FDR communs : l'âge, le tabac , le sexe notamment. 

    Une étude française :
     Increased risk and severity of unprovoked venous thromboembolism with clustering cardiovascular risk factors for atherosclerosis: Results of the REMOTEV registry, S Gaertner et Coll, Int J Cardiol . 2018 Feb 1;252:169-174. Les risques de gravité de la MTEV et d'EP non provoqués sont associés au regroupement des FDRCV. Le rôle des FDRCV cumulatifs prédomine plutôt que le poids spécifique de chacun des FDRCV  dans le risque de survenue de MTEV. Une étude de Praboni en 2007 Venous thromboembolism and subsequent hospitalisation due to acute arterial cardiovascular events: a 20-year cohort study,Lancet. 2007 Nov 24;370(9601):1773-9.  "Pour les patients atteints de thrombose veineuse profonde, les risques relatifs variaient de 1,60 pour l'infarctus du myocarde (IC à 95 % 1,35-1,91) à 2,19 (1,85-2,60) pour l'AVC au cours de la première année suivant l'événement thrombotique. Pour les patients atteints d'embolie pulmonaire, les risques relatifs cette année-là étaient de 2,60 (2,14-3,14) pour l'infarctus du myocarde et de 2,93 (2,34-3,66) pour l'AVC. Les risques relatifs ont également augmenté, bien que de façon moins marquée, au cours des 20 années de suivi suivantes, avec des augmentations de 20 à 40 % du risque d'événements cardiovasculaires artériels. Les risques relatifs étaient similaires pour les personnes atteintes de thrombose veineuse profonde provoquée et non provoquée et d'embolie pulmonaire." Un dernier article de 2016 : Coronary or thoracic artery calcium score in provoked and unprovoked pulmonary embolism: a case-control study, N VAN DER BIJL et Coll, JTH 2016, 14:931-935 . Aucune différence significative n'a été trouvée entre l'étendue du CAC et du TAC (calcification aorte thoracique)  chez les patients avec une EP non provoquée par rapport à ceux avec une EP provoquée ou sans EP. La différence observée dans l'étendue du CAC et du TAC entre les patients avec et sans EP dépendait des facteurs de risque cardiovasculaire prévalents.......FDR CV associé , surisque d'accidents CV après un épisode de MTEV probablement, rôle implicite des statines mais d'autres études sont nécessaires pour établir ce lien...... La thèse de médecine de Jennifer Hamtpton Marseille 2016 sur MTEV et et risque CV, cohorte rétrospective à 1 et 5 ans avait montré un sur risque CV à 5 ans pour les infarctus du myocarde.
     
    Affaire à suivre.......
  • Rosuvastatine et IRCT

    iconographie : IRCT

    “Comprendre est le commencement d'approuver.”
    Baruch Spinoza


    Association of Rosuvastatin Use with Risk of Hematuria and Proteinuria
    Association de l'utilisation de la rosuvastatine avec le risque d'hématurie et de protéinurie

    Jung Im Shin , Derek M Fine , Yingying Sang , Aditya Surapaneni , Stephan C. Dunning  , Thomas D. Nolin, Alex R Chang , Morgan E 
    J Am Soc Nephrol 2022 Jul 19;ASN.2022020135. doi: 10.1681/ASN.2022020135.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35853713/


    Contexte

    Malgré les rapports d'hématurie et de protéinurie associés à l'utilisation de la rosuvastatine au moment de son approbation par la Food and Drug Association (FDA) des États-Unis, il existe peu de surveillance post-commercialisation pour évaluer le risque dans le monde réel. L'étiquetage actuel suggère une réduction de la dose (dose quotidienne maximale de 10 mg) pour les patients atteints d'IRC sévère.

    Méthodes

    À l'aide de données anonymisées de dossiers de santé électroniques, nous avons analysé 152 101 et 795 799 nouveaux utilisateurs de rosuvastatine et d'atorvastatine, respectivement, de 2011 à 2019. Nous avons estimé la probabilité inverse des rapports de risque (RR) pondérés par le traitement d'hématurie, de protéinurie et d'insuffisance rénale avec thérapie substitutive (KFRT) associée à la rosuvastatine. Nous avons rapporté la dose initiale de rosuvastatine dans toutes les catégories d'eGFR et évalué l'effet de la dose sur l'hématurie et la protéinurie.

    IRCTCRESYT
    rosusususu
    Résultats 

    Dans l'ensemble, nous avons identifié 2,9 % de patients atteints d'hématurie et 1,0 % de protéinurie au cours d'un suivi médian de 3,1 ans. Comparativement à l'atorvastatine, la rosuvastatine était associée à un risque accru d'hématurie (HR, 1,08 ; intervalle de confiance à 95 % [IC à 95 %], 1,04-1,11), de protéinurie (HR, 1,17 ; IC à 95 %, 1,10-1,25) et de KFRT ( HR, 1,15 ; 1,02-1,30).Une part importante (44 %) des patients avec un DFGe < 30 mL/min par 1,73 m 2 s'est vu prescrire de la rosuvastatine à haute dose (20 ou 40 mg par jour). Le risque était plus élevé avec une dose plus élevée de rosuvastatine.

    Conclusions

    Par rapport à l'atorvastatine, la rosuvastatine était associée à un risque accru d'hématurie, de protéinurie et de KFRT. Parmi les patients avec un DFGe < 30 ml/min par 1,73 m 2 , 44 % se sont vu prescrire une dose quotidienne de rosuvastatine supérieure à la dose quotidienne recommandée de 10 mg par la FDA. Nos résultats suggèrent la nécessité d'une plus grande prudence dans la prescription et le suivi de la rosuvastatine, en particulier chez les patients qui reçoivent des doses élevées ou qui souffrent d'IRC sévère.

    On TWEETER : Stéphane Burtey, CHU Marseille, Néphrologie
    @SBurtey : Augmentation du risque d'apparition d'une hématurie, d'une protéinurie et d'une faillite rénale. Vraiment oubliez la rosuvastatine, pour le cholestérol on a bien d'autres molécules aussi efficace et avec moins de risque même si il est faible...réponse claire sans ambiguité.
     
  • STATINE : suite et fin
    "Le cholestérol, ça ressemble aux westerns : il y a un bon et un méchant."Jean Lemieux


    Effect of statin therapy on muscle symptoms: an individual participant data meta-analysis of large-scale, randomised, double-blind trials
    Effet de la thérapie aux statines sur les symptômes musculaires : une méta-analyse des données d'un participant individuel d'essais à grande échelle, randomisés et en double aveugle

    Cholesterol Treatment Trialists’ Collaboration*www.thelancet.com Published online August 29, 2022 https://doi.org/10.1016/S0140-6736(22)01545-8
    Article libre d'accès
     
    Contexte

    La thérapie aux statines est efficace pour la prévention des maladies cardiovasculaires athéroscléreuses et est largement prescrite, mais il existe des préoccupations persistantes selon lesquelles la thérapie aux statines pourrait fréquemment provoquer des douleurs ou une faiblesse musculaires. Nous avons cherché à résoudre ces problèmes par le biais d'une méta-analyse des données individuelles des participants de tous les événements musculaires indésirables enregistrés dans les grands essais à long terme, randomisés et en double aveugle du traitement par statine.

    Méthodes

    Les essais randomisés sur le traitement par statine étaient éligibles s'ils visaient à recruter au moins 1 000 participants avec une durée de traitement prévue d'au moins 2 ans, et impliquaient une comparaison en double aveugle d'une statine par rapport à un placebo ou d'un régime de statine plus intensif par rapport à un régime de statine moins intensif. Nous avons analysé les données individuelles des participants de 19 essais en double aveugle comparant une statine à un placebo (n = 123 940) et de quatre essais en double aveugle portant sur un schéma posologique de statine plus intensif ou moins intensif (n = 30 724). Des méta-analyses standard pondérées en variance inverse des effets sur les résultats musculaires ont été menées selon un protocole prédéfini.

    Résultats

    Parmi 19 essais contrôlés par placebo (âge moyen 63 ans [ET 8], avec 34 533 [27·9 %] femmes, 59 610 [48·1 %] participants ayant des antécédents de maladie vasculaire et 22 925 [18·5 %] diabétiques), au cours d'un suivi médian moyen pondéré de 4,3 ans, 16 835 (27,1 %) recevant une statine contre 16 446 (26,6 %) recevant un placebo ont signalé des douleurs ou une faiblesse musculaires (rapport des taux [RR ] 1·03 ; IC à 95 % 1·01–1·06). Au cours de l'année 1, le traitement par statine a produit une augmentation relative de 7 % de la douleur ou de la faiblesse musculaire (1·07 ; 1·04–1·10), correspondant à un taux d'excès absolu de 11 (6–16) événements pour 1000 personnes-années , ce qui indique que seulement un sur 15 ([1·07–1·00]/1·07) de ces signalements musculaires par les participants affectés au traitement par statine était en fait dû à la statine. Après l'année 1, il n'y avait pas d'excès significatif dans les premiers rapports de douleurs musculaires ou de faiblesse (0,99 ; 0·96–1·02). Toutes années confondues, les schémas thérapeutiques plus intensifs aux statines (c'est-à-dire 40–80 mg d'atorvastatine ou 20–40 mg de rosuvastatine une fois par jour) ont donné un RR plus élevé que les schémas thérapeutiques moins intensifs ou d'intensité modérée (1·08 [1·04–1· 13]vs 1·03 [1·00–1·05]) par rapport au placebo, et un léger excès était présent (1·05 [0·99–1·12]) pour les régimes plus intensifs après l'année 1. Il n'y avait pas de preuve que le RR différait pour différentes statines ou dans différentes circonstances cliniques. Le traitement par statine a entraîné une petite augmentation cliniquement insignifiante des valeurs médianes de créatine kinase d'environ 0,02 fois la limite supérieure de la normale.

    Interprétation

    La thérapie aux statines a provoqué un léger excès de douleurs musculaires, pour la plupart légères. La plupart (> 90 %) de tous les rapports de symptômes musculaires par les participants ayant reçu un traitement par statine n'étaient pas dus à la statine. Les faibles risques de symptômes musculaires sont bien inférieurs aux bénéfices cardiovasculaires connus. Il est nécessaire de revoir la prise en charge clinique des symptômes musculaires chez les patients prenant une statine.


    STATINONO1Effet sur les effets indésirables musculaires dans les essais portant sur n'importe quel régime de statines par rapport à un placebo (A) et plus versus régimes de statines moins intensifs (B)

    STATINONO2Effet sur toute douleur ou faiblesse musculaire, selon la durée du traitement, dans les essais portant sur n'importe quel régime de statines par rapport à un placebo

    STATINONO3Rapport de taux et différence de taux absolue pour les événements indésirables musculaires selon la durée du traitement, dans les essais portant sur n'importe quel régime de statine par rapport au placebo

    Documents complémentaires sur les statines

    https://medvasc.info/1686-statine-nocebo-drucebo
    https://medvasc.info/1533-questions-autour-des-statines
    https://www.prescrire.org/fr/3/31/48448/0/newsdetails.aspx
    https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-04/reco404_cadrage_risque_cardiovasculaire_premier_recours_vf.pdf

    MERCI aux MEDIAS

    "Une étude au Danemark a révélé que les reportages négatifs liés aux statines étaient suivis à plusieurs reprises d'augmentations proportionnelles moyennes d'environ 10 % de la probabilité d'arrêter le traitement par statines.Une émission de télévision australienne qui a été retirée après sa diffusion parce qu'elle déformait les preuves concernant les statines a été suivie au cours de l'année suivante par une réduction du nombre de prescriptions de traitement par statine pour les patients à risque élevé de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux.Les chercheurs ont estimé qu'environ 60 000 Australiens de moins avaient reçu des statines que prévu à partir des taux précédents et que, si ces patients continuent d'éviter le traitement par statines au cours des 5 prochaines années, entre 1 500 et 3 000 crises cardiaques et accidents vasculaires cérébraux potentiellement mortels se produiront qui auraient autrement été évitée. De même, suite à la publication d'allégations selon lesquelles les statines provoquent des effets secondaires chez environ un cinquième des patients,dix,les analyses des données de prescription du UK Clinical Practice Research Datalink indiquent qu'il y a eu une augmentation proportionnelle d'environ 10 % du nombre de patients arrêtant le traitement par statine pour la prévention secondaire et primaire (ainsi qu'une réduction du nombre de patients dont le risque cardiovasculaire a été évalué pour déterminer leur éligibilité au traitement par statines).Les chercheurs ont estimé que plus de 200 000 patients britanniques avaient arrêté de prendre leur traitement par statine et que (selon la proportion de ceux qui reprennent le traitement), cela se traduirait par environ 2 000 à 6 000 événements cardiovasculaires survenant au cours de la décennie suivante qui auraient autrement été évités."

    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(16)31357-5/fulltext

    Commentaire

    Prescrire une statine en 2022 n'est pas toujours aisée. Les articles grands publics "anti statines", l'effet NOCEBO des statines suscitent  pour cette classe de médicaments le rejet. Il n'est pas général mais il est loin d'être rare.


    La CHECK-LIST de la Médecine Vasculaire doit vous aider
    PRESCR1
    PRESCR2
    L'intérêt des statines fait l'objet d'une controverse depuis les années 2000 en France

    Statines : se poser des questions en termes de morts et d'accidents cardiovasculaires évités, et pas seulement en termes de taux de cholestérol (https://www.prescrire.org/fr/3/31/48448/0/newsdetails.aspx)


    "Le contexte clinique est toujours à prendre en compte dans la réflexion : âge, sexe, diabète, antécédents cardiovasculaires, motivation du patient à prendre un traitement médicamenteux pendant de nombreuses années, etc. Un antécédent cardiovasculaire à type d'angor, d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral ou d'artériopathie symptomatique des membres inférieurs augmente le risque cardiovasculaire. La balance bénéfices-risques des traitements hypocholestérolémiants n'est pas du tout la même selon que les patients ont ou n'ont pas d'antécédent cardiovasculaire"

    Prescrire une statine c'est : 

    - C'est être d'abord convaincu de votre prescription
    - Expliquer la raisons de cette prescription
    - C'est avoir en "UN" checké les facteurs de risque CV du patient et les avoir corrigés, une statine n'est pas synonyme de la suppression comme par miracle des FDRCV
    - Expliquer la nécessité de la prescription (bénéfice/risque) et son fondement
    - Parler des effets secondaires , les aborder afin de les démystifier, 1 patient sur 10 peut présenter un effet secondaire, qu'il faudra signaler à son médecin, dans  90% des cas tout va bien (1/10 et 90%....ce n'est pas la même chose, prévilégier le 90%) 
    - Les statines ne sont pas du poison comme cela a été écrit
    - Les avis de l'entourage familial et des amis ne sont pas des avis médicaux
    - Les avis "médicaux anti statines" n'ont pas de fondements
    - Un truc : la "statine masquée", cad les associations statine/ezetimide, une fois sur deux la réaction des patients est étommante , depuis que vous m'avez arrêté la statine et que vous m'avez prescrit de "l Inegy" , plus de crampes....
    - Une douleur musculaire isolée au cours d'un traitement par statine n'est pas synonyme de la prescription d'un anti PCSK9
    - Remplacer la statine par la levure de riz rouge ce n'est pas une bonne solution et meêm une mauvaise solution
    - Le dosage des CPK peut s'avérer très utile, y penser

    Prescrire une statine demande un peu de temps, dès que l'on prononce le mot statine, jugez de la réaction du patient et vous comprendrez vite la direction à suivre et à argumenter.
     
  • STATINE : nocebo/drucebo
    "L’inertie clinique est définie comme l’absence de mise en oeuvre ou d’intensification d’un traitement lorsque la situation du patient le justifie selon les recommandations en vigueur."
    G REACH
     
    Préambule : 
    L'« effet placebo » et l'« effet nocebo » sont des phénomènes par lesquels des effets bénéfiques (placebo) ou indésirables (nocebo) résultent de l'attente qu'une substance inerte soulage ou provoque un symptôme particulier. Ces termes sont souvent appliqués de manière inappropriée aux effets ressentis lors d'un traitement médicamenteux. La quantification de l'ampleur des effets placebo et nocebo dans les essais cliniques est problématique car elle nécessite un bras « sans traitement ». Pour surmonter les difficultés associées à la mesure de l'effet nocebo, et le fait que sa définition se réfère à des composés inertes, plutôt qu'à des médicaments, nous introduisons le concept de «drucebo» (une combinaison de DRUg et de plaCEBO ou noCEBO) pour se rapporter à des effets bénéfiques ou indésirables. effets d'un médicament, qui résultent de l'attente et ne sont pas pharmacologiquement causés par le médicament. 
     
    jcsm12960 fig 0001 m
    L'effet nocebo fait référence aux effets indésirables ressentis lors de la prise d'une substance inerte (c'est-à-dire la différence d'intensité des symptômes entre l'absence de traitement et un comprimé inerte) et est analogue à l'effet placebo (bien qu'avec des symptômes indésirables plutôt que souhaités).

    L'effet drucebo est défini comme la différence de fréquence ou d'intensité des symptômes entre l'utilisation en aveugle et en ouvert d'un médicament.

    La différence entre les symptômes ressentis avec un comprimé inerte et un comprimé contenant un médicament apparemment identique représente le véritable effet pharmacologique du médicament. Image créée à l'aide de Biorender.com et publiée à l'origine dans European Heart Journal 19 (réutilisée avec autorisation—N° de licence 5203820225699).

    L'effet drucebo peut être utile pour évaluer l'innocuité et l'efficacité des médicaments. Le diagnostic de l'effet drucebo chez les patients présentant une intolérance aux statines permettra la restauration d'un traitement hypolipidémiant prolongeant la vie.

    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jcsm.12344


    Diagnostic et prise en charge étape par étape de l'effet nocebo/drucebo chez les patients présentant des symptômes musculaires associés aux statines : une prise de position de l'International Lipid Expert Panel (ILEP)

    Peter E. Penson,Eric Bruckert,David Marais,Zeljko Reiner,Matteo Pirro,Amirhossein Sahebkar,Gani Bajraktari,Erkin Mirrakhimov,Manfredi Rizzo,Dimitri P. Mikhailidis,Alexandros Sachinidis,Dan Gaïta,Gustavs Latkovskis,Mohsen Mazidi,Peter P.Toth,Daniel Pella,Fahad Alnouri,Arman Postadzhiyan,Hung-je Yeh,GB John Mancini,Stephan von Haehling,Maciej Banach,International Lipid Expert Panel (ILEP)  
    Journal de la cachexie, de la sarcopénie et du muscle2022 ;13: 1596–1622Publié en ligne le 10 mars 2022 dans Wiley Online Library (wileyonlinelibrary.com), ,Libre d'accès
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1002/jcsm.12960

    Résumé
     
    L'intolérance aux statines est un syndrome clinique dans lequel les effets indésirables (EI) associés au traitement par statine [le plus souvent les symptômes musculaires associés aux statines (SAMS)] entraînent l'arrêt du traitement et augmentent par conséquent le risque d'issues cardiovasculaires indésirables.
     
    Cependant, une intolérance complète aux statines ne survient que chez une petite minorité de patients traités (prévalence estimée de seulement 3 à 5 %).

    De nombreux EI perçus sont attribués à tort (par exemple, des lésions musculo-squelettiques physiques et des myopathies inflammatoires), et des symptômes subjectifs résultent du fait que les patients s'attendent à ce qu'ils le fassent lorsqu'ils prennent des médicaments (l'effet nocebo/drucebo) - ce qui pourrait être la vérité même pendant plus de 50 % de tous les patients souffrant de faiblesse/douleur musculaire.

    Des directives claires sont nécessaires pour permettre une gestion optimale du plasma dans la pratique clinique réelle chez les patients qui subissent des EI subjectifs. Dans cet exposé de position de l'International Lipid Expert Panel (ILEP), nous présentons une approche étape par étape centrée sur le patient pour l'identification et la prise en charge du SAMS, avec un accent particulier sur les stratégies de prévention et de prise en charge de l'effet nocebo/drucebo et sur la améliorer l'observance à long terme du traitement hypolipémiant.

    Recommandations 
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    ILEP5ILEP11
    ILEP8

    ILEP2
    Les statines sont généralement très bien tolérées ; cependant, comme tous les médicaments, les statines peuvent provoquer des effets indésirables chez certains patients. L'intolérance aux statines survient lorsque des effets secondaires attribuables au traitement par statines conduisent à l'arrêt ou à une utilisation sous-optimale de ces médicaments. Cependant, de nombreux cas d'EI subjectifs sont attribués à tort aux statines ou résultent de l'effet nocebo/drucebo. Pour surmonter ces obstacles à une réduction efficace des risques CV, cet exposé de position a présenté une approche étape par étape de la gestion de l'effet nocebo/drucebo, avec un accent particulier sur la prévention et la gestion des symptômes subjectifs tels que le SAMS.

    Commentaires

    Presccrire une STATINE en 2022 est un acte médical majeur en prévention CV secondaire. Cependant il est très important d'expliquer au patient ce que l'on attend des statines très exactement. Rapidement le dialogue va évoluer sur les effets secondaires possibles. Ils sont rares, entre 5 et 7% , mais ils existent . Quand on revoit les patients , c'est là que les effets secondaires brouillent le dialogue. Il est important d'étayer ces effets secondaires. Les dosages enzymatiques musculaires  sont là pour faire le tri entre vrais effets secondaires musculaires et tout ce qui reléve de l'effet NOCEBO/DRUCEBO. La réponse aux effets musculaires ne doit pas être le recours aux antis PCSK9 mais le recours à l'EZETIMIDE. La substitution aux anti PCSK9 est justifié en cas d'anomalies enzymatiques démontrés.Par ailleurs cet article aborde le recours à l'utilisation de compléments alimentaires comme la levure de riz rouge mais avec restrictions , le dosage ne  doit pas dépasser 1200 mg/j. Idéalement le moyen le plus sûr de se protégér pour un patient CV , c'est CHANGER de VIE. 20% des patients en sont capables : correction de tous les FDRCV, exercice physique, régime méditerranéen,traitement médical  cela reste la base, pas d'effet NECOBO/DRUCEBO.
     
    Les compléments alimentaires prescrits par médecin est la démonstration que l'INERTIE CLINIQUE existe et qu'elle est un frein au suivi des recommandations : effet donc désatreux.
     
    De plus l'inertie clinique en matière de statine c'est le SOUS DOSAGE et l'absence de respect de la cible.


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    iconographie : MVPT

     "Le commencement de toutes les sciences, c’est l’étonnement de ce que les choses sont ce qu’elles sont"
    Aristote (Métaphysique)
     
     "L’expérience scientifique est une raison confirmée. "Bachelard

    Prevention of post-thrombotic syndrome with rosuvastatin: A multicenter randomized controlled pilot trial (SAVER)
    Prévention du syndrome post-thrombotique avec la rosuvastatine : un essai pilote contrôlé randomisé multicentrique (SAVER)
    Aurélien Delluc  Waleed Ghanima , Michael J Kovacs , Sudeep Shivakumar ,Susan R Kahn , Per Morten Sandset , Clive Kearon , Ranjeeta Mallick , Marc A Rodger 9Thromb Res,  2022 May;213:119-124. doi: 10.1016/j.thromres.2022.03.014. Epub 2022 Mar 19.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35344784/


    on77 01 9782294770708In traité de Médecin Vasculaire 2021; Ed MASSON ELSEVIER, JP Laroche

    Résumé

    Contexte :

    Le syndrome post-thrombotique (MVPT) est l'une des complications les plus fréquentes de la thromboembolie veineuse (MTEV) entraînant une morbidité et un coût considérables. En dehors d'une anticoagulation appropriée, il n'existe aucun médicament ou intervention médicale qui aide à prévenir la MVPT. Nous avons mené un essai contrôlé randomisé multicentrique pour déterminer si la rosuvastatine peut prévenir le SPT.

    Méthodes :

    312 patients recevant une anticoagulation standard pour une MTEVnouvellement diagnostiquée ont été répartis au hasard pour recevoir en adjuvant de la rosuvastatine 20 mg une fois par jour pendant 180 jours (n = 155) ou pas de rosuvastatine (n = 157). Lors de la dernière visite d'étude (Jour 180 ± 21), un observateur indépendant qui n'était pas informé du traitement de l'étude a effectué une évaluation PTS à l'aide de l'échelle de Villalta. Le principal résultat clinique de l'essai était le score moyen de Villalta au jour 180. Nous avons également exploré la présence de SPT tel que défini par le score de Villalta > 4 au jour 180. L'âge moyen des patients était de 46,7 ± 10,8 ans, 55,8 % étaient des femmes.

    Résultats :

    Au jour 180, le score de Villalta était de 3,5 ± 0,3 dans le bras rosuvastatine contre 3,3 ± 0,3 dans le bras contrôle (p = 0,59), et la présence de SPT (Villalta > 4) était de 29,7 % dans le bras rosuvastatine contre 25,5 % dans le bras contrôle (p = 0,41). Les analyses secondaires n'ont montré aucune différence entre les bras de l'essai pour la présence d'un SPT sévère au jour 180 (2,0 % contre 2,7 %, p = 1) et pour les changements du score de Villalta entre le départ et le jour 180 (-3,7 ± 4,4 contre -4,0 ± 5,0 , p = 0,59).

    MVPT DELL

    Conclusion :

    Cet essai pilote contrôlé randomisé n'a pas démontré l'efficacité de la rosuvastatine pour réduire le score de Villalta. D'autres études avec une plus longue durée d'exposition à la rosuvastatine sont nécessaires.

    Enregistrement de l'essai : ClinicalTrials.gov, numéro NCT02679664 .
     
    Commentaire
     
    La maladie veineuse post thrombotique  (MVPT) est à l'origne d'un "BRAIN STORMING CONTINU" depuis des décennies. A par les anticoagulants peu de médicaments fonctionnent en dehors de la compressioin médicale et de l'activié physioque. Prévenir la MVPT tel est l'enjeu médical actuel.Une anticoagulation la plus efficae possible en phase aigue de la TVP est un très bon début. Au delà quand la MVPT est installée, tout est plus difficile. Tester un statine est logique , tant leurs effest pléiotropiques sont multiples et important. SAVER est une étude pilote, mais ne découragera pas l'équipe qui s'est engageé dabns cette étude. Il ya peut être un problème de temps (durée) et de timing (début du traitement). Il  y aussi un problème de posologie de la statine untilisée. Forte dose ? Dose intermédiaire ? Faible dose ? 
     
    Anti PCSK9 et effet pléiotropique, nouvelle piste des effets thérapeutiques de ces molécules. On a l'impression, que les Anti PCSK9 comme les inhibiteurs du cotransporteur SGLT2 nous livrent "leurs secrets" progressivement.

    Anti PCSK9 et MTEV, c'est par le biais de la réduction de la Lp(a) que leur action anti MTEV se ferait.


    Si n on poursuit le raisonnment ne faudrait-il pas "demain" doser la Lp(a) chre les patients qui présentent une MTEV non provoquée ou pour évaluer le risque de récidive voir leur risque de survenue d'un MVPT


    La question mérite d'être posée, quant à la réponse, nous avons devant nous un chemin à explorer puis à valider

    Mais n'oublions pas que la MVPT a attiré de multiples molécules sans résultats probants : CILOSTAZOL, SULODEXIDE, ANTI PLAQUETTAIRES, FIBRINOLYTIQUES, et certainement d'autres......

    Les techniques de re vasculation dans le cadre de la MVPT, sont intéressantes surtout pour les TVP proximale et à distance de l'épisode aigue, entre 6 et 12 mois. Les TVP iliaques avec obstruction résiduelle anatomique et clinique sont une bonne indication. Par contre au niveau fémoro poplités pour l'instant peude résultats probants.

    Trouver un traitement préventif de la MVPT reste la préoccupation thérapeutique numéro 1.
    41572 2015 Article BFnrdp20156 Fig1 HTMLLa MVPT trouve son origine dans la paroie veineuse, dysfonction endothéliale vraisemblablement. L'endothélité a fait la une durant la Covid-19. Que sont devenues les TVP attribuées à la Covid-19 sur le plan MVPT. Le suivi de ces patients devraient nous apporter de multiples renseignements en matière de MVPT. Ne faudrait-il pas en association aux anticoagulants prescrire  dans la phase aigue  de la MTEV d'autres molécules commes les Ac Monoclonaux afin de réduire le risque de MVPT post TVP ?  Une idée "farfelue" mais depuis le temps qu'échec rime avec MVPT il est temps de se poser les bonnes questions et aller au-delà de la compression.
     
    La paroie veineuse est la clef !
     

    A Lire : 
  • Une STATINE et ses concurrents !

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    Effets comparatifs de la rosuvastatine à faible dose, du placebo et des compléments alimentaires sur les lipides et les biomarqueurs inflammatoires :
    Laffin L, Bruemmer D, Garcia M, et al. Comparative Effects of Low-Dose Rosuvastatin, Placebo, and Dietary Supplements on Lipids and Inflammatory Biomarkers. J Am Coll Cardiol. 2023 Jan, 81 (1) 1–12.
    https://doi.org/10.1016/j.jacc.2022.10.013
    Article libre d'accés
     
     
    Contexte

    Les compléments alimentaires sont couramment utilisés par les personnes ayant des indications pour un traitement hypolipidémiant, mais les preuves de leur efficacité pour réduire le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL-C) font défaut, en particulier par rapport aux statines.

    Objectifs

    L'objectif de l'essai était de comparer l'efficacité d'une statine à faible dose avec un placebo et 6 compléments alimentaires  courants sur l'impact des biomarqueurs lipidiques et inflammatoires.

    Méthodes

    Il s'agissait d'un essai clinique monocentrique, prospectif, randomisé, en simple aveugle chez des adultes sans antécédent de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse (ASCVD), un LDL-C de 70 à 189 mg/dL et un risque accru d'ASCVD sur 10 ans . Les participants ont été randomisés pour recevoir 5 mg de rosuvastatine par jour, un placebo, de l'huile de poisson, de la cannelle, de l'ail, du curcuma, des stérols végétaux ou de la levure de riz rouge. Le critère d'évaluation principal était la variation en pourcentage du LDL-C par rapport au départ pour la rosuvastatine 5 mg par jour par rapport au placebo et à chaque supplément après 28 jours. Le critère d'évaluation principal a été évalué de manière hiérarchique avec la rosuvastatine d'abord par rapport au placebo, puis chaque supplément dans un ordre pré-spécifié en utilisant l'analyse de covariance.

    Résultats

    Au total, 190 participants ont terminé l'étude. Le pourcentage de réduction du LDL-C avec la rosuvastatine était supérieur à tous les suppléments et au placebo ( P < 0,001). La différence de réduction du LDL-C avec la rosuvastatine par rapport au placebo était de -35,2 % (IC à 95 % : -41,3 % à -29,1 % ; P < 0,001). Aucun des compléments alimentaires n'a démontré une diminution significative du LDL-C par rapport au placebo. Les taux d'événements indésirables étaient similaires dans tous les groupes d'étude.

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    curcuailLes IC à 95 % sont affichés. (A) Pourcentage de variation de la protéine C-réactive à haute sensibilité (hsCRP). ∗ P = NS toutes les comparaisons avec la rosuvastatine. (B) Variation en pourcentage du cholestérol des lipoprotéines de haute densité (HDL-C). † P = 0,01 par rapport aux stérols végétaux ; P = NS toutes les autres comparaisons avec la rosuvastatine. (C) Variation en pourcentage du cholestérol total. ‡ P < 0,001 toutes les comparaisons avec la rosuvastatine. (D) Pourcentage de variation des triglycérides sériques. § P < 0,05 pour toutes les comparaisons.

    Conclusion

    Chez les personnes présentant un risque accru d'ASCVD sur 10 ans, la rosuvastatine 5 mg par jour a abaissé le LDL-C significativement plus que le placebo, l'huile de poisson, la cannelle, l'ail, le curcuma, les stérols végétaux et la levure de riz rouge. (Étude sur les compléments alimentaires, le placebo ou la rosuvastatine [SPORT] ; NCT04846231 )

    Commentaire

    Contrairement  à que l'on croit, les patients cardiovasculaires utilisent beuacoup les compléments alimentaires à la pace des statines
     
    Cette étude certes limitée arrive au bon moment
     
    Comparés au placebo, aucun des compléments alimentaires évalués n’a entrainé une diminution significative du taux de LDL-C, dont acte !

    CQFD !