

Objectifs :
Comparer l'efficacité des AOD et des AVK sur les résultats à 12 mois chez les patients atteints de TEV à l'aide d'une analyse en cours de traitement.
Méthodes :
GARFIELD-VTE (ClinicalTrials.gov : NCT02155491) est une étude globale, prospective et non interventionnelle des pratiques de traitement dans le monde réel. Cette analyse en cours de traitement a inclus 8 034 patients traités soit par AVK (n = 3 043, 37,9 %) soit par AOD (n = 4 991, 62,1 %), avec ou sans pontage par anticoagulation parentérale. L'effet causal du traitement a été estimé à l'aide de modèles structurels marginaux avec des pondérations de probabilité inverses pour tenir compte de la nature variable dans le temps de l'exposition et des facteurs de confusion, et pour corriger l'effet d'une hémorragie majeure sur l'abandon.
Résultats:
Après ajustement pour les caractéristiques de base, la mortalité toutes causes confondues était significativement plus faible avec les AOD qu'avec les AVK (risque relatif [HR] : 0,58 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 0,42-0,79, p = 0,001) (Figure 1). Les patients recevant des AVK étaient plus susceptibles que ceux recevant des AOD de mourir de complications de MTEV (4,9 % contre 2,2 %) ou de saignements (4,9 % contre 0,0 %). Il n'y avait pas de différence significative en termes de MTEV récurrent (HR : 0,74, IC à 95 % 0,55-1,01), d'hémorragie majeure (HR : 0,76, IC à 95 % 0,47-1,24) ou d'hémorragie globale (HR : 0,87, IC à 95 % 0,72-1,05). ) avec AOD ou AVK (Tableau 1). Les patients atteints de atteints d'un cancer actif étaient plus susceptibles de mourir s'ils recevaient un AVK qu'un AOD (52,51 [37,33-73,86] vs 26,52 [19,37-36,29] pour 100 personnes-années, respectivement). Cela était également vrai pour les patients avec MTEV avec insuffisance rénale concomitante (9,97 [7,51-13,23] vs 4,70 [3,25-6.)
Conclusions :
Avec des taux similaires de MTEV récurrentes et d'hémorragies majeures, les AOD étaient associés à des taux réduits de mortalité toutes causes confondues et à une probabilité plus faible de mourir d'une MTEV ou d'une hémorragie mortelle par rapport aux AVK.
Courbes de Kaplan-Meier pour la mortalité toutes causes confondues, les MTEV récurrentes et les saignements majeurs chez les patients atteint de MTEV recevant des anticoagulants oraux. Abréviations ; AOD : anticoagulant oral direct, AVK : antagoniste de la vitamine K, ETEV : thromboembolie veineuse
| Résultat | AVK | DOAC | FC ajustée* | IC à 95 % | Valeur P | ||
| Tarif événement | IC à 95 % | Tarif événement | IC à 95 % | ||||
| Mortalité toutes causes confondues | 5,69 | 4.76-6.79 | 2.61 | 2.12-3.20 | 0,58 | 0,42-0,79 | 0,001 |
| TEV récurrent | 4.32 | 15h52-17h30 | 2,97 | 2.44-3.61 | 0,74 | 0,55-1,01 | 0,058 |
| Saignement majeur | 2.35 | 1.78-3.10 | 1,69 | 1.30-2.18 | 0,76 | 0,47-1,24 | 0,27 |
| Tout saignement | 12.65 | 11h20-14h29 | 12.02 | 10.89-13.26 | 0,87 | 0,72-1,05 | 0,151 |
| Infarctus du myocarde/SCA | 0,56 | 0,32-0,99 | 0,44 | 0,26-0,72 | 1.07 | 0,48-2,38 | 0,865 |
| AVC/AIT | 0,37 | 0,19-0,75 | 0,61 | 0,40-0,93 | 1,57 | 0,53-4,66 | 0,416 |
Taux d'incidence (pour 100 personnes-années) et rapports de risque ajustés pour les patients TEV recevant des anticoagulants oraux. Les taux d'événements sont indiqués pour 100 années-personnes. Les valeurs HR <1 favorisent le traitement par AOD. *Les HR ont été ajustés pour les saignements majeurs et les abandons lors du suivi en plus des caractéristiques de base suivantes : âge, sexe, origine ethnique, IMC, utilisation antérieure d'aspirine, type de MTEV, site de la TVP, milieu de soins, spécialité du médecin, source de financement du traitement, pays, clairance de la créatinine, cancer actif, saignement récent ou anémie, grossesse ou post-partum, antécédents familiaux de MTEV, antécédents de cancer, thrombophilie connue, épisodes antérieurs de MTEV et insuffisance rénale. Abréviations ; IC : intervalle de confiance, AOD : anticoagulant oral direct, AVK : antagoniste de la vitamine K, ETEV : thromboembolie veineuse, SCA : syndrome coronarien aigu, AIT : accident ischémique transitoire
https://abstracts.isth.org/abstract/comparative-effectiveness-of-oral-anticoagulants-in-venous-thromboembolism-on-treatment-analysis-in-garfield-vte/
Commentaire
Le registre GarfieldèVTE confirme que les AOD sont plus efficaces que les AVK. La récurrence de la MTEV et les hémorragies sont largement diminuées chez les patient traité par AOD. On constate de plusd la part de plus en plus importante de la prescription des AOD dans le monde par rapport aux AVK. Ces résultats de Garfield-VTE ont été rapporté par le Pr MA Sevestre, Présidente de la SFMV, version française. La France a inclu 617 patients dans le registre Garfield. Nos résultats sont peu différents par rapport aux autres pays qui ont participé à ce registre.
Bien entendu il faut attendre la présentation de cette communication pour en savoir plus.



Objectif : Comparer les taux de GIB entre l'apixaban, le dabigatran et le rivaroxaban.
Conception : Étude de cohorte basée sur la population à l'échelle nationale.
Cadre : Landspítali - L'hôpital universitaire national d'Islande et les 4 hôpitaux régionaux d'Islande.
Patients : nouveaux utilisateurs d'apixaban, de dabigatran et de rivaroxaban de 2014 à 2019.
Mesures : Les taux de GIB ont été comparés à l'aide de la pondération de probabilité inverse, des estimations de survie de Kaplan-Meier et de la régression de Cox.
Résultats: Au total, 2157 patients sous apixaban, 494 patients sous dabigatran et 3217 patients sous rivaroxaban ont été comparés. Pour tous les patients, le rivaroxaban présentait des taux globaux plus élevés de GIB (3,2 vs 2,5 événements pour 100 personnes-années ; rapport de risque [HR], 1,42 [IC à 95 %, 1,04 à 1,93]) et de GIB majeur (1,9 vs 1,4 événements par 100 années-personnes ; HR, 1,50 [IC, 1,00 à 2,24]) par rapport à l'apixaban. Le rivaroxaban présentait également des taux de GIB plus élevés que le dabigatran, avec des estimations ponctuelles similaires, bien que les IC soient plus larges et incluent la possibilité d'un effet nul. Lorsque seuls les patients atteints de fibrillation auriculaire étaient inclus, le rivaroxaban était associé à des taux plus élevés de GIB global que l'apixaban (HR, 1,40 [IC, 1,01 à 1,94]) ou le dabigatran (HR, 2,04 [IC, 1,17 à 3,55]).
Limites : Confusion non mesurée et analyses en petits sous-groupes.
Conclusion : Le rivaroxaban était associé à des taux de GIB plus élevés que l'apixaban et le dabigatran, quelle que soit l'indication de traitement.
Les données 



Commentaire
Nous avons montré dans un article précédent que les AOD sont différents
https://medvasc.info/1540-aod-sont-ils-diff%C3%A9rents
Cette étude Isaladaise est édifiante sur une population constititiée à 80% de patients en FA , à noter 10% de cancer. A noter que la population FA est assez différente de la population MTEV, patients plus âgés, plus polymédiqués.....Les accidents hémorragiques gastro intestinaux ont été plus important avec le rivaroxaban et moindre avec l'apixaban et le dabigatran. La moyenne d'âge des patients était de 70 ans
A ce jour il n 'y a aucune étude qui a comparer directement les AOD entre eux et notamment l'Apixaban vs Rivaroxaban, que ce soit pour la FA et ou la MTEV. Mais publications après publications , sur des études qui étudient des populations différentes traitées par AOD, on observe "un frémissement ", une "petite musique" sur les propriétés de l'apixaban vs rivaroxaban sur le risque hémorragique en général comme le montre encore cette étude et bien d'autres. Ce fait impose une réfléxion sur ce sujet "difficile" au vue des enjeux. Qu'est ce qui différencie l'apixaban du rivaroxaban ? Ce sont deux Anti Xa avec les mêmes propriétés et les mêmes résultats sur le traitement et la récidive de la MTEV et sur la protection des patients en FA. Ce qui semble les différencier, le risque hémorragique. Leur différence tient essentiellement à la posologie : 2 doses pour l'apixaban et 1 dose pour le rivaroxaban. Est ce que cette différence explique tout ? Tout d'abord la monoprise évite plus les erreurs de prise à priori que la "biprise", mais on peut aussi consdérer que les patients concernés par l'anticoagulation ont d'autres traitements souvent en 2 prises. On retrouve sur le plan pharmacodynamique des variations de concention mais avec un impact faible. La complinace est-elle différente entre la monoprise et la biprise, 30% d'arrêt voire plus pour les deux modes de prises. Donc peu de différences excepté le risque hémorragique surtout GASTRO-INTESTINAL. Il sembe que ce risque diminue avec la biprise. notamment chez les sujets âgés avec une fonction rénale altérée. L'apixaban ferait mieux à priori avec les réserves de l'absence de comparaison directe de ces 2 molécules. Le noeud du problème, se résoudra à parti d'études "head to head". Nous avons la chance de disposer de deux molécules complémentaires. Dans mon expérience je privilége le riavaroxaban chez les sujets jeunes ne prenant pas d'autres médicaments avec une réserve pour les femmes dont les régles sont réguièrement abondantes. Pour les sujet plus âgés avec des facteurs de co morbidité je prévilége l'apixaban.Dans le cancer c'est du cas par cas avec toujours dans tous les cas l'avis et les souhaits du patient, une RCP Onco Thrombose peut être la bienvenue. MTEV et chirurgie bariatrique, je privilége l'apixaban. Ces choix on les fait dans le contexte cancer et MTEV, avec les HBPM et maintenant avec les AOD. Chaque cas est différent, chaque risque de récidive et hémorragique aussi. Donc pas de prescription systématique de l'apixaban ou du rivaroxaban , on réfléchit avant.
La personnalisation des traitements est une valeur très forte, la preuve.
Articles après articles on apprend, prescription après prescription on apprend, c'est le continuum de la connaissance médicale. Les AOD ne sont pas tous égaux face au risque hémorragique, la question mérite d'être posée. Une étude comparative entre AOD serait la bienvenue. Qui osera ?

re prospective, c’est-a -dire en les signalant dès la découverte de la grossesse, en particulier au CRAT


Jusqu'à présent, seules quelques données cliniques issues de rapports de cas et d'études de petite cohorte ont rendu compte des issues de la grossesse après une exposition a un AOD pendant la grossesse, et de nombreuses sources de données se sont avérées manquer d'informations importantes sur les résultats. Cette situation a été revue dans une note d'orientation de l'ISTH en 2016. Dans ce document, le risque d'embryopathie AOD était considéré comme suffisamment faible pour déconseiller l'interruption volontaire de grossesse par crainte d'embryotoxicité AOD et en faveur d'une surveillance étroite de la grossesse. Cependant, les auteurs ont clairement indiqué que les données disponibles étaient insuffsantes pour exclure un risque d'embryotoxicité lié à l'exposition aux AOD pendant la grossesse.
Contexte :
Les recommandations actuelles sont en faveur de l'utilisation d'anticoagulants oraux directs (AOD) pour les patients atteints de maladie thromboembolique veineuse (MTEV). Cependant, on sait peu de choses sur l'utilisation des AOD dans la pratique quotidienne.
Méthodes :
Nous avons utilisé le registre RIETE pour identifier les prédicteurs de l'utilisation des AOD pour le traitement initial et/ou à long terme de la MTEV en fonction de facteurs liés au patient, de facteurs liés à l'établissement ou au fil du temps.
Résultats:
Parmi 41 678 patients de mars 2013 à septembre 2021, 12 286 (29 %) ont utilisé des AOD : pour le traitement initial 6 456 ; pour une thérapie à long terme 12 046.
En analyse multivariée, les prédicteurs indépendants étaient : âge < 65 ans (odds ratio [OR] : 1,30 ; IC 95 % : 1,23-1,38), poids corporel < 50 kg (OR : 0,54 ; IC 95 % : 0,45-0,65) ou > 120 kg (OR : 0,64 ; IC à 95 % : 0,53-0,77), présentation initiale de TEV sous forme d'embolie pulmonaire (OR : 1,18 ; IC à 95 % : 1,13-1,25), saignement récent (OR : 0,53 ; IC à 95 % : 0,45-0,63 ), insuffisance rénale (OR : 0,44 ; IC 95 % : 0,38-0,51), cirrhose du foie (OR : 0,32 ; IC 95 % : 0,20-0,52), thrombocytopénie (OR : 0,40 ; IC 95 % : 0,34-0,49), fibrillation (OR : 1,58 ; IC à 95 % : 1,42-1,75) et antécédents de TEV (OR : 1,14 ; IC à 95 % : 1,06-1,22). Les AOD étaient plus susceptibles d'être utilisés dans d'autres pays européens (OR : 8,97 ; IC à 95 % : 8,49-9,49), en Amérique (OR : 6,35 ; IC à 95 % : 5,67-7.
Conclusion :
Dans ce grand registre multinational de MTEV, des variations ont été observées dans l'utilisation des AOD selon les facteurs du patient ou du pays, et au fil du temps. La sécurité, les coûts et l'influence des AOD sur les résultats liés à la TEV dans la pratique quotidienne justifient une enquête plus approfondie.


Analyses univariées et multivariées des prédicteurs de l'utilisation des AOD par rapport aux autres médicaments.
"Les résultats, obtenus à partir d'une large cohorte de patients atteints de MTEV aiguë dans jusqu'à 30 pays à travers le monde, révèlent de grandes variations dans l'utilisation des AOD en fonction des facteurs du patient, des facteurs institutionnels et également au fil du temps.
Comme on pouvait s'y attendre, les AOD étaient plus susceptibles d'être utilisés chez les patients jeunes, ceux ayant un poids corporel normal et sans critère d'exclusion pour être inclus dans les essais pivots où leur indication était fondée (c'est-à-dire saignement récent, insuffisance rénale, cirrhose du foie ou thrombocytopénie)
Les études sur les préférences des patients rapportent généralement des patients plus satisfaits avec les AOD qu'avec les AVK mais il semble que ce ne soit pas un motif de prescription dans certains pays comme l'Espagne. De plus, son utilisation était beaucoup plus faible en Espagne (où les AOD ne sont pas remboursés) et a progressivement augmenté au fil du temps.
Cependant, il y avait des résultats surprenants dans certains sous-groupes de patients. Par exemple, alors que l'utilisation des AOD était plus faible que prévu dans les sous-groupes de patients où ils s'étaient avérés supérieurs au traitement standard, ils n'étaient pas rarement utilisés chez les patients présentant des contre-indications à leur utilisation.
BRAVO à RIETE et toutes et tous les auteurs
Commentaire
L'utlisauion des AOD pour la MTEV devientt majoritaire ce qui est consacré par les recommandations internationales. D'après cette étude , ces prescriptions se font surtout chez des patients à risque faible : poids, âge, insuffisance rénale et ou hépatique. Cependant l'obstacle majeur à leur prescription reste le coût et le systéme de santé auquel on appartient. Il existe toujours et encore des nostalgiques des AVK ceux qui sont attachés à l'INR et à l'existence d'un antidote. Ces deux raisons ont été dans un premier temps un obstacle à la prescription des AOD. Le côut est un paramète important raison pour laquelles l'Algérie, la Tunisie et le Maroc disposent de génériques des AOD. Par contre la "safety" des AOD est excellente surtout la réduction significative des hémorragies cérébrales, Récemment le cancer compliqué de MTEV fait partie des indications des AOD avec toutes les restrictions que l'on connaît. Il reste aussi les souhaits des patients qui sont enthousiasmes mais après avoir donné des explications. Cependant, encore, les questions du dosage de l'activité des AOD et l'absence d'antidote sont souvent évoqués en consultation. Ce qui confirme qu'une prescription doit être expliquée pour êre comprise de toutes et de tous. D'autres études seront nécessaires pour encore mieux connaître la pratique des AOD dans la vie réelle. Il faut cependant insiter sur les prescriptions "hors jeu" : le traitement des TVS c'est non, l'utilisation large des AOD low dose sans aucune raison (au moins 25%) , le non respect des consignes en cas d'insuffisance rénale, les intercations entre les traitements des cancers et les AOD. Les antiXI qui pointent leur nez à l'horizon, ils seront peut être des substituts des AOD en cas de contre indication aux AOD , mais attention là encore à leur coût . L'antoagulation évolue four après jour. Une inconnue encore , prédire plsu précisément les risque de récdives de la MTEV. Les AOD, les Anti XI sont ils les seules réponses aux AOD ??????









Rappellons que l'étude COMPASS CLAUDICATION va juste commencer"Avis favorable au remboursement de XARELTO 2,5 mg X 2 (rivaroxaban) dans la prévention des événements athérothrombotiques, en association avec l’acide acétylsalicylique, uniquement chez les patients adultes présentant une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) sévère ayant récemment justifié d’une procédure réussie de revascularisation d’un membre inférieur, chirurgicale ou endovasculaire, chez lesquels XARELTO 2,5 mg X 2 (rivaroxaban) est instauré dans les 10 jours suivant la revascularisation."
Avis défavorable au remboursement dans les autres situations cliniques de l’AMM.
Place du médicament selon la HAS
Pour rappel, sur la base des résultats de l’étude COMPASS, la Commission a considéré que XARELTO 2,5 mg X 2 (rivaroxaban) n’avait pas de place dans la stratégie thérapeutique de prévention secondaire des événements athérothrombotiques chez les patients présentant une maladie coro- narienne et/ou une maladie artérielle périphérique à haut risque d’événement ischémique (cf. avis de la Commission du 9 octobre 2019).
Compte tenu des résultats de la nouvelle étude VOYAGER-PAD ayant évalué XARELTO 2,5 mg X 2 (rivaroxaban) en association avec l’acide acétylsalicylique par rapport à l’acide acétylsalicylique seul, avec ou sans clopidogrel, chez des patients adultes présentant une AOMI sévère ayant ré- cemment justifié d’une procédure réussie de revascularisation d’un membre inférieur, et notamment :
‒ du bénéfice modeste de l’ajout de XARELTO 2,5 mg X 2 (rivaroxaban) au traitement antipla- uettaire en termes de réduction des événements ischémiques, essentiellement porté par la diminution des ischémies aiguës du membre inférieur, sans gain sur la mortalité sur une
durée de suivi médiane de 28 mois ;
‒ des incertitudes liées à un éventuel surrisque de décès cardio-vasculaires avec le riva- roxaban 2,5 mg X 2nées chez les patients ayant eu une revascularisation chirurgicale ;
‒ du surrisque associé d’événements hémorragiques, majeurs et non majeurs, mais sans augmentation du risque d’hémorragies fatales ou intracrâniennes ;
La Commission considère que la prescription de XARELTO 2,5 mg X 2 (rivaroxaban), en prévention secondaire des événements athérothrombotiques, peut être envisagée uniquement chez les patients adultes présentant une AOMI sévère ayant récemment justifié d’une procédure réus sie de revascularisation d’un membre inférieur, chirurgicale ou endovasculaire, uniquement si le clinicien juge que la balance bénéfice/risque de ce traitement est favorable.
Si une bithérapie antiplaquettaire associant le clopidogrel à l’acide acétylsalicylique est justifiée, celle-ci doit être de courte durée (53,0 % des patients de l’étude VOYAGER-PAD ont reçu un traitement de fond par clopidogrel d’une durée médiane de 31 jours).
On ne dispose actuellement d’aucune étude ayant évalué l’intérêt de l’association rivaroxaban 2,5 mg/acide acétylsalicylique en comparaison au clopidogrel seul, autre antiagrégant plaquettaire re-commandé au long cours après revascularisation chez des patients avec AOMI sévère.
XARELTO 2,5 mg (rivaroxaban) ne doit pas être utilisé chez les patients ayant récemment bénéficié de procédures de revascularisation et recevant déjà une bithérapie antiplaquettaire en raison d’antécédents d’AVC ou d’AIT, car non évalués dans l’étude VOYAGER-PAD.
La Commission souhaite souligner l’importance d’une réévaluation régulière d’un traitement anti- coagulant prolongé afin de prendre en compte tout nouvel élément clinique susceptible de remettre en cause la pertinence de son maintien. La durée du traitement sera déterminée au cas par cas pour chaque patient en tenant compte du risque d’événements thrombotiques par rapport au risque de saignements. À noter qu’à ce jour on ne dispose pas de données documentant l’intérêt du maintien du rivaroxaban 2,5 mg au-delà de 3 ans de traitement (durée de suivi médiane de 28 mois dans VOYAGER-PAD).
XARELTO 2,5 mg X 2 (rivaroxaban) n’a pas de place dans la prévention des événements athérothrombotiques chez les patients adultes présentant une maladie coronarienne symptomatique à haut risque d’événements ischémiques."
