Une thérapeutique dont il faut spas oublier



Aucune méthode spécifique n'a été établie comme référence définitive pour déterminer la concentration de Lp(a). La plupart des méthodes disponibles ont un biais substantiel apo(a) dépendant de la taille. En outre, l'interprétation du niveau de Lp(a) est difficile en raison de la communication des valeurs de Lp(a) sous forme de concentrations molaires (nmol/L) ou massiques (mg/dL) par les différents dosages. Étant donné que les isoformes de Lp(a) ont des poids moléculaires différents, la conversion directe entre mg/dL et nmol/L est imprécise et doit être évitée. La communication universelle des niveaux de Lp(a) en tant que concentrations molaires est souhaitable. Le Marcovina ELISA est le test immunologique le moins sensible à l'apo(a)-isoforme actuellement disponible.La plupart des essais cliniques utilisent la méthode turbidimétrique au latex avec les réactifs Denka. Dans ce test, le faible impact de la variabilité de la taille de l'apo(a) sur la précision de la mesure de la Lp(a) est dû à l'utilisation de cinq calibrateurs indépendants avec une valeur cible correctement attribuée. Un nouveau test, qui utilise la chromatographie liquide-spectrométrie de masse et est indépendant de l'apo(a)-isoforme, a récemment été développé et validé. Ce test est une méthode de référence candidate pour la standardisation des dosages de Lp(a).
Dosage LP(a) BIOMNIS :
https://www.eurofins-biomnis.com/referentiel/liendoc/precis/LIPOPROTEINE-a.pdf
Coût 18 € NON REMBOURSABLE pour l'instant : https://www.eurofins-biomnis.com/services/referentiel-des-examens/page/LPA/#
Complément : https://www.cardio-online.fr/Actualites/A-la-une/La-Lipoproteine-a-Lp-a
Le dosage de la Lp(a) est utile chez les patients avec hypercholestérolémie familiale, quand il y a une maladie cardiovasculaire inexpliquée ou précoce ou chez les patients à risque intermédiaire.
L'hétérogénéité interindividuelle et intraindividuelle de la taille de l'apolipoprotéine(a) pose certains défis dans la mesure des taux circulants de Lp(a).
Actuellement, les tests disponibles dans le commerce pour la quantification de la Lp(a) mesurent la Lp(a) en concentrations massiques ou molaires.
La mesure de la Lp(a) en unités molaires (nanomoles par litre (nmol/L)) quantifie la concentration des particules de Lp(a) en circulation quelle que soit leur masse relative.
La mesure de la Lp(a) en unités de masse (milligrammes par décilitre (mg/dL)) quantifie la masse totale des particules de lipoprotéines, qui varie en fonction de la taille de la Lp(a).
La conversion entre mg/dL et nmol/L, quel que soit le facteur de conversion utilisé, est imprécise et doit être évitée en pratique clinique.
La communication universelle des niveaux de Lp(a) sous forme de concentrations molaires (nmol/L) est recommandée car elle fournit une mesure indépendante du poids moléculaire des particules de Lp(a) utilisées dans les calibrateurs de dosage et simplifie la comparaison des résultats de l'étude.
La plupart des dosages immunologiques disponibles utilisent des anticorps qui peuvent réagir de manière croisée avec plusieurs répétitions de KIV2 et surestimer ou sous-estimer les niveaux de Lp(a) chez les patients présentant des isoformes d'apo(a) grandes ou petites, respectivement.
Le test Marcovina, qui utilise une méthode ELISA avec des anticorps monoclonaux, est le test immunologique le moins sensible à l'apo(a)-isoforme actuellement disponible.
Les niveaux de Lp(a) circulants doivent être mesurés avec un dosage avec un biais dépendant de la taille de Lp(a) faible/absent et qui est calibré par rapport au matériel de référence IFCCLM/WHO, avec une valeur assignée de 107 nmol/L.
La plupart des essais cliniques utilisent la méthode turbidimétrique enrichie au latex avec des réactifs Denka, qui s'est avérée être un système analytique précis pour la mesure de la Lp(a). Dans ce test, le faible impact de la variabilité de la taille de l'apo(a) sur la précision de la mesure de la Lp(a) est dû à l'utilisation de cinq calibrateurs indépendants avec une valeur cible correctement attribuée.
Marcovina et al ont récemment validé un nouveau test qui utilise la spectrométrie de masse en tandem par chromatographie liquide. Ce dosage est indépendant de l'isoforme de l'apo(a) et a été proposé comme méthode de référence pour la standardisation du dosage de la Lp(a).
apo(a), apolipoprotéine(a); IFCCLM, Fédération internationale de chimie clinique et de médecine de laboratoire ; Lp(a), lipoprotéine(a); OMS, Organisation mondiale de la santé. Des références supplémentaires sont disponibles dans le fichier supplémentaire en ligne .
Une mesure unique de la concentration sanguine de Lp(a) peut être envisagée pour identifier les personnes ayant des taux circulants de Lp(a) très élevés (> 180 mg/dL ; >430 nmol/L) qui présentent un risque accru à vie d'ASCVD équivalent à celui associé à une FH hétérozygote.
Pour affiner le risque ASCD, la mesure de la Lp(a) est suggérée chez les personnes présentant :
parents au premier degré atteints d'ASCVD prématurée
limite (5 % à 7,4 %) risque d'ASCVD sur 10 ans pour déterminer les stratégies de traitement de prévention primaire
risque intermédiaire (7,5 % à 19,9 %) d'ASCVD sur 10 ans pour déterminer les stratégies de traitement de prévention primaire
FH
La mesure de la Lp(a) est suggérée chez les patients sous traitement hypolipidémiant optimal et avec :
une réduction du LDL-C plus faible que prévu sur la base de l'intensité de l'agent hypolipidémiant utilisé
événements ASCV récurrents malgré une prise en charge optimale des facteurs de risque traditionnels
Des tests en cascade des niveaux de Lp(a) sont suggérés
chez les parents de sujets avec une Lp(a) élevée
chez les parents au premier degré de sujets atteints d'HF
La répétition de la mesure de Lp(a) est généralement inutile à moins que
l'évaluation initiale a été obtenue lors d'états transitoires susceptibles d'avoir un impact sur les taux de Lp(a) (p. ex., grossesse, maladie hépatique, maladie inflammatoire, insuffisance rénale, hypothyroïdie).
un traitement capable de réduire les niveaux de Lp(a) a été initié après l'évaluation initiale.
La valeur seuil pour définir une concentration élevée de Lp(a) qui confère un risque cardiovasculaire accru est >100 nmol/L (~50 mg/dL).
Une forte réduction des taux de Lp(a) peut être nécessaire pour obtenir une protection cardiovasculaire significative.
Une réduction postulée de 116–240 nmol/L (~55–100 mg/dL) de Lp(a) peut être nécessaire pour une réduction de 22 % du risque d'ASCVD, similaire à la réduction du risque qui peut être obtenue en abaissant le LDL-C de 1 mmol /L (39mg/dL).
Les patients avec des niveaux élevés de Lp(a) doivent être pris en charge avec des approches plus intensives pour traiter d'autres facteurs de risque cardiovasculaire modifiables.
Les agents hypolipémiants actuellement disponibles ont au mieux un impact modéré sur les taux circulants de Lp(a). Parmi les thérapies disponibles :
Les inhibiteurs de l'anticorps PCSK9 sont les médicaments les plus efficaces pour réduire la Lp(a). Chez les patients présentant des taux élevés de LDL-C et de Lp(a), la réduction de Lp(a) associée aux inhibiteurs de PCSK9 réduit davantage le risque d'ASCVD.
L'aphérèse des lipoprotéines est actuellement le seul traitement disponible avec une grande efficacité dans la réduction des niveaux de Lp(a) qui s'est avéré être associé à une réduction de l'ASCVD.
ASCVD, maladie cardiovasculaire athéroscléreuse ; FH, hypercholestérolémie familiale ; LDL-C, cholestérol à lipoprotéines de basse densité ; Lp(a), lipoprotéine(a); PCSK9, proprotéine convertase subtilisine/kexine de type 9.
Des références supplémentaires sont disponibles dans le fichier supplémentaire en ligne .

Lipoprotéine(a) : consensus de la NSFA 2021, Vincent Durlach* Eduardo Anglés-Cano**, au nom du groupe d’experts de la NSFAsur la Lp(a) comme acteur de risque cardiovasculaire, *Université de Champagne-Ardenne, UMR CNRS 7369 MEDyC, pôle thoracique et cardiovasculaire de Reims, CHU de Reims,Reims, France ** Université de Paris, Inserm, Innovative Therapies in Haemostasis, Paris, France, Larevuedupraticie Vol72_Février 2022
" Selon la majorité des études publiées, les traitements habituels des dyslipidémies, qu’ils soient hygiéno-diététiques ou médicamenteux (statines, fibrates, ézétimibe), ne réduisent que peu ou pas la concentration de Lp(a). Une élévation de la Lp(a) de 11 à 22 % sous simvastatine seule ou en association avec l’ézétimibe a même été décrite, dont le mécanisme est inconnu. Actuellement, aucun traitement pharmacologique disponible n’abaisse spécifiquement les concentrations de Lp(a), mais de nouveaux médicamentssont en cours d’étude. Ces médicaments pourraient fairel’objet d’une utilisation future, si les résultats de ces essais confirment que la réduction de la Lp(a) diminue les événements cardiovasculaires." 
Parce que !

Dans un nouvel article publié dans Archives in Cardiovascular Diseases (version française publiée dans La Revue du Praticien le 21/02/2022 ), la NSFA fait le point sur la pathophysiologie de la Lp(a) ainsi que sur les preuves expérimentales, épidémiologiques et génétiques démontrant que des niveaux élevés de Lp(a) sont liés de manière causale au risque athérothrombotique et également à la sténose calcifiante de la valve aortique.
La NSFA recommande que la Lp(a) soit mesurée une fois :
– chez les sujets à haut risque cardiovasculaire présentant une maladie coronarienne prématurée,
– dans l’hypercholestérolémie familiale,
– chez les sujets ayant des antécédents familiaux de maladie coronarienne,
– chez les sujets présentant une maladie coronarienne récurrente malgré un traitement hypolipidémiant.
En raison de sa pertinence clinique, le coût du test Lp(a) devrait être couvert par la sécurité sociale et les autorités sanitaires...mais pas encore
SYNTHESE
Le Pr Vincent Durlach, spécialiste de la Lp(a) et co auteur des revcommandations de la NFSA est intervenu au congrès de la SFMV à Toulouse la semaine dernière


Que faire avec cette Lp(a) sur le plan thérapeutique ?
Pour l'instant les AntiPcSK9 sont disposnibles en attendant des traitements plus ciblés
Lp(a) : un outil de stratification du risque CV ?
A force de stratifier ce qui est déjà stratifié on s'y perd, ce n'est pas de la défiance mais il semble légitime de s'interroger sur ce que va apporter le dosage de la Lp(a), dans un monde où la pertinence des soins , "LESS is MORE" va dans le sens de la simplification et du coût utile.Le bon examen , pour le bon patient, le bon examen qui va faire changer le traitement de manière utile. Un rappel de base sur la prévention du risque CV , prévention primaire mais aussi secondaire, il faut commencer par la réduction voire le suppression des FDRCV. Malheureusement ce n'est toujours réalisé voire pas du tout.
Alors prescrire une nouvelle molécule forcément coûteuse parce qu'un nouveau dosage laisse penser que....... ce n'est pas vraiment la solution.
Restons lucide en faisant ce que l'on est sensé faire depuis des années et que l'on ne fait pas en matière de RCV.
On a l'impression ques les recommandations dans ce contexte ont un effet booster pour l'industrie pharmaceutique qui crée de nouveaux médicaments pour traiter une augmentation d'un marqueur, quelqu'il soit, jusqu'à quand ?
Aujourd'hui la Lp(a) n'est pas remboursée ce qui va limiter son utilisation. Autre point attendons tous les résultats sur les études des nouvelles molécules "anti Lp(a)" dans des essais randomisés de qualité afin de mieux connaître leur impact chez les patients cardio vasculaires qui ont une Lp(a) augmenté
En attendant essayons de faire mieux en terme de correction et d'erradication des FDRCV et il ya du travail
Les recommandations nous disent : dosage chez les sujets présentant une maladie coronarienne récurrente malgré un traitement hypolipidémiant....Mais le traitement hypolipémaint n'est qu'une partie des mesures à prendre....vois avez dit pertinence ?
On nous dit doser la Lp(a) dans l’hypercholestérolémie familiale, oui à condition de faire très tôt son dépistage
Rappel :
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